Question bête

Y a-t-il moyen et nécessité de formater différemment notre site afin d’améliorer son accessibilité aux non-voyants ? Je pense en particulier aux claviers en braille, dont je ne sais rien du fonctionnement concret…

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9 Commentaires

  1. Je ne suis pas expert en logiciel pour non-voyants mais je crois que c’est en general des "lecteurs d’ecrans" audio qui sont utilisés.

    Il faut notamment eviter la structure en tableau qui gene les lecteurs audio dans leur comprehension de la structure de la page. Utiliser des noms de styles css explicites, il me semble qu’ils sont lus. Etc.

    Lorsque je m’etais renseigné pour faire un site j’etais tombé la dessus :
    css.alsacreations.com/Acc…

    Merci.

  2. Allez voir sur http://www.accessiweb.org/, c’est forcément bien puisque le site "nouvelle université" voulu par notre bien aimée ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour promouvoir la réforme voulue par notre bien aimé Hyperprésident, a eu son label.

    Merci.

  3. Quelques pistes :
    validator.w3.org -> le HTML de la page n’est pas parfait, il y a quelques corrections à faire
    http://www.ocawa.com/ -> 205 remarques au niveau ADAE Argent ( norme exigée pour les sites web du secteur public ) mais rien de bien méchant ( les mêmes erreurs reviennent de nombreuses fois ).

    Pour une meilleure accessibilité quelques règles simples ( mais à creuser ensuite ) :
    – produire du code HTML valide, il y a ici des corrections à faire
    – utiliser au maximum les feuilles de style ( CSS ) pour la présentation du site
    – fournir des alternatives textuelles à toutes les images-icones-vidéos-sons

    Si vous le souhaitez je dois avoir une collection de liens vers des sites qui parlent du sujet, mais ces liens sont au bureau…

    Merci. J’avais fait un petit audit il y a quelques temps et effectivement repéré ces problèmes. J’avais conclu que c’était un miracle de ne pas avoir de plus mauvais résultats… Un jour, il faudra bien que je reprenne tout en main proprement.

  4. Quand j’étais en licence/maitrise d’info il y avait un étudiant aveugle. Il utilisait tout simplement un portable avec comme affichage supplémentaire une ligne de caractères brailles + boutons de défilement.

    Sous Linux, tout est faisable en mode texte de A à Z, donc pas de problèmes. Enfin, je ne sais pas quelle proportion d’aveugles utilise effectivement ce système…

    A part cette anecdote, je n’ai pas de références à rajouter à la liste.

    Merci pour le retour.

  5. Bonjour,

    Un site accessible c’est un site que des personnes handicapées peuvent consulter, quelques soient leurs handicaps (déficience sensorielle le plus souvent), mais aussi sur lequel des personnes valides peuvent naviguer depuis n’importequel appareil mobile (pda, téléphone portable etc.). Vous avez du constater qu’il existe un outil principal de validation qui est le Web Accessibility Initiative (WAI) (le Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) est l’outil de contrôle, de validation). Plusieurs degrés existent, notés A, AA ou AAA.

    Ceci tient du théorique, mais demeure fondamental. Dans la réalité, les logiciels qui permettent aux handicapés d’accéder à l’Internet sont en cours d’évolution pour les rendre plus tolérants avec les défaillances des codes des pages web. Un temps, nous pensâmes agir avec les concepteurs des navigateurs web, mais ceci s’avéra infructueux puisque l’essence même du problème, c’est à dire l’absence de règle dans la conception des pages, n’était pas entendue. Il est donc indispensable de faire des efforts, comme vous souhaitez le faire pour rendre vos pages plus lisibles informatiquement parlant. Parvenir au degré AAA est difficile (bien que faisable). Il ne peut être exigible que la validation du code html (par validator.w3.org) et, si possible d’un niveau A voire AA du WAI/WCAG.

    Vous noterez qu’en France aujourd’hui, on estime que 10% de la population sont touchés par le handicap léger ou lourd, et que parmis eux une grande majorité est confrontée à des problème de navigation, sur un web qui compte tout au plus 1 ou 2 % de sites "valides" selon les normes du w3c. (vous apprécierez les nombreux sites qui se prévalent d’être conformes, sans l’être pour autant .. la faute à un manque de rigueur !)

    A titre personnel je vous encourage à utilisez le XHTML (balises secteurs, les listes qui rendent plus claires la page) et, comme l’ont dit précédemment d’autres internautes, le css (les feuilles de style) qui permettent d’alléger le code des pages. Enfin, la navigation par ID accélère et simplifie considérablement votre espace. Le système ID permet de conserver une page "cadre" et de changer le contenu d’un secteur (une colonne, ou le corps central par exemple) sur cette page sans avoir à recharger la page entière : économie de temps et de poids dans le chargement des pages. En revanche, vous utilisez sûrement un système de publication de nouvelles qui ne se conforme pas au w3c. Ceci est un autre problème, mais sans doute existe-t-il des scripts valides de nos jours !

    Encore merci pour votre initiative que de nombreux autres webmestres devraient imiter, et bon courage pour la suite !

    Merci pour ces infos. J’essaierai de prendre les mesures pour normaliser notre site. Mais ce sera un travail de longue haleine.

  6. Bonjour,

    J’aime lire ce genre de billet ! Et beaucoup devraient en prendre de la graine.

    Juste une petite correction, très importante cependant, il faut jeter aux oubliettes l’association accessibilité/non-voyants. Il y a ceux qui ne voient pas ou qui voient mal, ceux qui n’entendent pas ou entendent mal, ceux qui utilisent différentes aides techniques, ceux qui doivent naviguer au clavier, ceux qui ne distinguent pas les couleurs… il y a encore les distraits, les nerveux, les fatigués, les débutants dans l’usage du Web… Je viens justement de lancer sur mon blog la préparation d’une campagne sur le thème "L’accessibilité du Web, ça sert à tous".

    Pour tendre au maximum vers l’accessibilité d’un site, il convient de veiller à ce que le code soit valide et conforme (=> contenu bien structuré à l’aide des balises adéquates), de respecter autant que possible les directives du WCAG, de veiller à la séparation du contenu et des diverses surcouches sans lesquelles le contenu doit être compréhensible et utilisable (=> feuilles de style, JavaScript…).

    Aux excellentes ressources proposées, j’ajoute : http://www.tentatives-accessible... (un plugin pour l’amélioration de l’accessibilité pour Dotclear, mais tout le blog est intéressant) et http://www.opquast.com/ (les bonnes pratiques qualité).

    Bon courage pour la suite !

    Amicalement,
    Monique

    Merci pour ce retour. Ce que vous dites sur l’accessibilité est exact. Je me doutais avant ce billet que la conformité d’un site aux diverses normes était la clé. Mais le cas des non-voyants pouvait sembler différent pour l’ignare queje suis en la matière. Je pense que les infos collectées ici me permette de faire le tour de la question. Le plus dur est à venir:agir…

  7. Bonjour, je suis étudiante en master handicap et nouvelles technologie à Paris 8 et je peux vous dire que l’acessibilité est un très vaste sujet.
    Personnelement, j’ai tendance à penser que normalisé un site n’est pas forcément la meilleure solution. En effet ces normes ont été créer à la base non pour le handicap mais pour le Wap et la navigation multiplateforme. Par extension le W3C s’est interresser au terminaux spécifiques des non voyant mais en réalité, ils ne sont pas parti des usages qui en sont fait mais de la théorie. Du coups il existe un assez grand décallage entre la normalisation d’un site et sont accessibilité. Petit exemple qui me semble très parlant : les non-voyants utilisent le ";" pour simuler un tableau mais ces caractères gène largement la lecture d’un voyant. La solution la plus simple et de "fondre" le ";" dans l’arrière plan en le mettant dans la même couleur. mais dans ce cas le site ne sera jamais labellisé car certains caractères n’ont pas suffisament de contraste pour être lisible.

    Le principe de base c’est d’avoir une véritable dissociation entre la forme et le contenu. Les systèmes de feuilles CSS sont indispensables. En utilisant un blog Dotclear, de ce coté là, c’est réglé.
    Ensuite il faut penser à doubler toutes les informations visuels. L’attribut "alt" dans toutes les images prend peut de temps et améliore pas mal la navigation. petit conseil tout de même : une longue description ne donne rien. Il vaut mieux préférer trois ou quatre mots que des longues phrases. Si l’image n’apporte rien au contenu, il est préférable de ne pas la mettre ou de la placer dans la feuille de style.
    Concernant la feuille de style, il faut penser à permettre la personnalisation même si cette option commence à être intégré dans de très nombreux navigateurs. En effet la perception du contraste des mal-voyants est souvent assez différentes de la notre. D’autre part il ne faut pas oublier les daltoniens qui utilisent parfois des associations assez particulières absolument affreuse pour une personne à la vision classique.
    Lintégration de raccourcis en haut de page est aussi très pratique pour faciliter la navigation. Les raccourcis les plus utiles permettent d’aller directement au menu, au sous menu et au contenu de la page. Un raccourci vers les dernières nouveautés est utile sur un site classique mais moins sur un blog ou à priri les nouveautés sont en haut du contenu.
    Personnellement, je ne travaille pas avec les cadres car ils sont aisément remplaçable par un placement des différents éléments en CSS (de préférence par pourcentage plutôt qu’en valeur absolu pour éviter les déformations selon les résolutions). D’autre part, ils ne facilitent pas vraiment la navigation des non voyant en ne permettant pas de répérer facilement le changement de pages.
    Pour ne pas laisser en reste les autres utilisateurs porteur de handicap ou non, les raccourcis claviers sont également très interressant pour accelérer la navigation vers les éléments principaux du site.
    Pour le Javascript, il doit être limiter au maximum car un certain nombre d’utilisateurs le désactive sans même le savoir. Il ne doit pas servir à créer des menu apparaissant au passage de la souris car il désorganise les sous-menu en version texte et est parfois difficile à utiliser pour certains utilisateurs présentant des tremblements ou des difficultés de mobilité. Par contre il peut être très interressant pour la gestion des feuilles de style personnalisé.

    Dernier petit conseil, pour simuler une navigation sur un terminal braille, il n’y a rien de mieux que Lynx. La seule différence avec ce navigateur, c’est l’anticipation possible pour nous mais impossible pour un aveugle.

    Merci pour ces explications.

  8. Re bonjour, j’ai oublier de répondre à la question sous entendu à la fin du billet.
    Le fonctionnement des terminaux braille est execivement simple et se rapproche de celui d’un écran (si ce n’est qu’il reconnait moins de signaux). Le principe de base est que le lecteur récupère le signal destiné à l’écran. Ensuite il fait le ménage dedans pour ne garder que le texte. Puis il renvoie les 40 premiers caractères vers la ligne d’écriture. Ceux-ci "apparaissent" en braille à huit points par la montée et la descente de picots. Une fois que l’utilisateurs à finit de lire la ligne, il appuie sur un bouton et les 40 caractères suivants sont envoyés. Le terminal dispose aussi d’un bouton pour faire apparaître les 40 caractères précédents.
    Les inconvénients du système sont évidents. D’abort, seul 40 caractères sont affichés à la fois. Il existe bien des terminaux à 80 caractères répartis sur deux lignes mais ils sont malheureusement plus qu’exessivement cher.
    Bonne journée

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