A propos de la chronique du Davezies

Il y a un certain nombre de semaines maintenant, j’ai dit que je ferais une chronique du livre de Laurent Davezies, La république et ses territoires. Plusieurs lecteurs ont récemment demandé des nouvelles de cette chronique. Le fait est que je n’ai pas réussi à me faire une idée définitive sur le fond de l’ouvrage. J’aurais eu besoin de faire des recherches. Je n’en ai pas eu le temps. J’ai donc préféré m’abstenir. Quant à savoir si je reviendrai sur cet ouvrage, honnêtement, je ne sais pas. Je m’en excuse auprès de ceux qui attendaient un commentaire du livre.

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8 Commentaires

  1. Bof bof, une critique d’Alter Eco… :S

    Concernant l’ouvrage, je pensais en parler sur le forum.

    Selon mes souvenirs (va falloir que je le ré-ouvre) :
    En gros, pour ceux s’intéressant à l’aménagement du territoire et au développement économique local, je pense que c’est un livre que l’on doit obligatoirement lire (que l’on soit d’accord ou non avec l’auteur).

    Le gros point fort, de mon point de vue, reste que Davezies ne prend pas parti pour une vision fondée sur les revenus ou même le PIB (selon mes souvenirs, je le rappelle). Apparemment, ce n’est pas le cas tout le temps : ici, il expose une autre vision, sans pour autant orienter le lecteur vers une utilisation exclusive de celle-ci. Elle se complète avec la NGE et ne la "remplace" pas. Par contre, autant il s’agit d’un ouvrage fournissant surtout des aspects pratiques de cette conceptualisation des mouvements de revenus (statistiques, explications pratiques, positionnement de cette théorie par rapport à la NGE), autant d’un point de vue "théorique pur" il y a (selon moi) un gros blanc.

    Lire Davezies, c’est se rappeler de la divison des territoires selon leurs spécialisations, et tenter de visualiser les mouvements de revenus à l’échelle d’un individu (on naît à un endroit, on vit son enfance à un autre, on étudie autre part, on travaille dans un autre lieu, on part en vacance, etc) et à l’échelle des territoires.

    Bref, j’en garde un très bon souvenir. Et autant des économistes "lambda" peuvent ne pas être intéressés par cela, autant je pense que tout étudiant se penchant également sur la NGE, et l’économie industrielle et spatiale en général, trouveront ici des compléments assez intéressants.

    Je tenterai d’en parler sur le forum un de ces quatre, histoire que l’on puisse en discuter si certains sont tentés par ça.

    Amicalement,
    AJC

    Réponse de Stéphane Ménia
    “Bof bof, une critique d’Alter Eco… :S”.
    Attention, l’auteur du commentaire ci-dessus me semble être également l’auteur de la chronique. Et il le dit, c’est en 1 200 signes…
    Bon, je le dis clairement : il y a dans ce bouquin une démarche normative qui me dérange, mais je ne sais pas exactement pourquoi. Ce que vous dites est très descriptif. Pour avoir fait de nombreuses chroniques dans cet esprit, je ne vous jetterai pas la pierre. Mais sur ce coup, je ne le sentais pas comme ça. Donc, tant que je n’aurai pas, si cela arrive un jour, dénoué le problème, je n’en dirai pas plus. Mais ce qu’il faut retenir comme leçon du livre ne me semble pas évident.

  2. "Mais ce qu’il faut retenir comme leçon du livre ne me semble pas évident."

    Là-dessus, parfaitement d’accord.

    Ce bouquin file de nouvelles lunettes, ou plutôt corrige légèrement les anciennes (théorie de l’autoconcentration de Krugman, économie indus et spatiale), mais n’apporte pas nécessairement plus.
    Et perso, j’avais trouvé ça très bon, mais très déstabilisant à l’époque.

    Amicalement,
    AJC

  3. Je précise, concernant le "bof bof" 😉 :
    Entre une note de lecture critique de la part des rédacteurs de ce blog et une critique d’Alter Eco, il y a un gros fossé… que je ne placerai pas sur le plan de la qualité, étant donné qu’en 1200 signes, on a surtout le temps de formuler une critique proche des critiques "rapides" littéraires ou cinématographiques.
    C’est plus le format, la capacité (justement) de critiquer, et les informations données au lecteur qui me manquent, avec ce type de critique. Cela permet plus de savoir que ce livre existe que d’avoir une véritable note critique à ce sujet.
    Rien à voir avec la qualité et le fond de la critique.

    Concernant l’aspect "normatif" du discours de Davezies, je suis plutôt étonné, étant donné que je me rappelle avoir justement trouvé son ouvrage plus descriptif qu’autre chose (ou en tout cas, peu normatif par rapport à ce que j’imaginais en achetant le livre).
    Il soulève des problèmes, met en exergue une vision particulière des territoires, et cela ne va pas plus loin selon mes souvenirs (et c’est déjà pas mal !).

    Un autre point fort de l’ouvrage, d’après moi : l’aspect "complet" et structuré du discours de Davezies. En comparaison (sûrement foireuse vu la différence du sujet traité), l’ouvrage de Daniel Cohen paru dans la même collection sur la société post-industrielle m’a laissé avec une impression de brouillon, d’avoir lu un patchwork d’idées tournant plus ou moins autour d’une problématique centrale un peu floue, d’être tombé sur un sujet qui aurait mérité un autre format (afin de plus détailler, soutenir les idées, s’attarder sur les définitions, etc) et un autre traitement.

    Bon, je détaillerai les deux bouquins sur le forum, de toutes façons. Donc je les ré-ouvrirai… 😀

    Amicalement,
    AJC

  4. Une critique sur nonfiction.fr : http://www.nonfiction.fr/article...
    (et non je n’en suis pas l’auteur, ni même l’éditeur, mais je la trouve pas mal).

    Peut-être un peu trop descriptive. Je voulais aussi faire une note du bouquin, mais des causes similaires à vous m’en ont empêché : il faudrait en savoir plus et c’est difficile d’avoir des certitudes sur ces sujets là. Mon hypothèse est que le premier obstacle est l’ambiguité ou l’absence de données. Celles de Davezies sont parfois contestées, par exemple, mais il est difficile de proposer mieux.

  5. Markss :
    "Celles de Davezies sont parfois contestées, par exemple"

    Où peut-on trouver les remises en cause des données de Davezies ?

    Amicalement,
    AJC

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