En rire, en pleurer ou ne pas se formaliser ?

J’avoue hésiter à la lecture de ceci chez Versac, déniché sur le blog de l’UMP :

“La dette publique se montera à 41 milliards, contre 46 milliards l’année précédente. Telles sont les prévisions contenues dans le projet de Loi de Finance pour 2007.”

Certes, tout le monde ici, enduit de bonne culture économique, aura corrigé et changé “dette” pour “déficit”. Et, pourquoi se formaliser pour si peu au fond ? Dette, déficit, tout ceci c’est un peu pareil, non ? Du moment que ça va être réduit, c’est bien. Ce n’est pas mon point de vue personnel, mais peut-être le penserait-on dans les chaumières.
Je ne sais pas si l’indulgence, la raillerie ou l’inquiétude doit servir de réaction à cette anecdote. Mais je sais au moins une chose : notre bêtisier n’est pas prêt d’être fermé…

add (3 octobre, 23h51) : leur erreur n’a toujours pas été rectifiée. Ce n’est pas sérieux.

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4 Commentaires

  1. Oui, auront rectifié d’eux même ceux qui connaissent les chiffres.
    Mais pour la grande majorité de nos concitoyens, parler de milliards d’euros ne veut rien dire, c’est à dire qu’ils n’ont pas de références qui leur permmete de dire, cela parait beaucoup ou au contraire très peu. Des milliards d’euros, c’est à priori énorme à l’échelle de son propre revenu, point. Et donc que la dette soit de 40 milliard ou de mille milliards, dans les deux cas, c’est en dehors des représentations
    Et donc un quelconque webmaster peut écrire les deux sans sourciller

  2. M.Breton n’avait-il pas lancé la création du Conseil pour la diffusion de la culture économique?

    Visiblement ce n’est pas gagné…

  3. Je suis surpris de constater que les commentaires sont modérés sur leur blog et, qu’en dépit de la remarque de deux lecteurs, la bourde soit toujours affichée à cette heure.

  4. Quelqu’un lisant, aujourd’hui, de son plein gré le blog de l’UMP, c’est à dire, capable d’utiliser un ordinateur au point de touver le site de l’UMP et d’en lire les tribunes peut-il être dupe ?

    Dire que j’en doute serait un euphémisme.

    Alors quoi ? Provocation gratuite ? Ballon d’essai ? Formulation audacieuse enrichie à base de langue de bois ? Tentative désespérée d’adresser la question de la dette ? Fourniture préventive de petites phrases chirurgicales aux militants pour le combat politique au corps à corps à la machine à café ?

    En tout cas, de la communication, tout simplement.

    ça énerve ? Je comprends. Pensez donc à l’enfer que vivent les ingénieurs depuis l’invention du marketing… La bête est hélas vorace.

Commentaires fermés.