Vous êtes encore là ?

Peu d’activité ces derniers temps sur le site, y compris sur le blog. Très occupés, nous sommes. Voici, en vrac quelques infos et opinions diverses…

J’ai arrêté de fumer depuis 20 jours. Je fume quand même quelques cigarettes de pharmacie. C’est pas bon, mais ça aide. Et je mâche des gommes à la nicotine (sans quoi, tout simplement impossible de fumer les fameuses cigarettes de pharmacie…). Bon, vous vous en foutez, mais ça me fait du bien d’en parler !

Pour les retardataires : le livre de Cahuc et Zylberberg est sorti en poche dans la collection Champs de Flammarion, au prix d’environ 7€. Vous n’avez plus aucune excuse si vous ne l’avez pas encore lu… Merci à Luc de nous l’avoir signalé. En vente ici

On reçoit pas mal de courrier (enfin, c’est quand même pas l’avalanche…), auquel on n’a pas le temps ou l’énergie de répondre pour l’instant. On espère que vous ne nous en voudrez pas (Muriel, François, Yann et les autres…). Nous sommes dans ces périodes de creux qui reviennent de manière récurrente. Pour ma part, je crains qu’elle ne dure encore un moment. Pour Alexandre, je sais pas exactement. Pour tout dire, on communique assez peu en ce moment, preuve s’il en est qu’on n’a pas des masses de temps. L’avant dernière fois, qui devait être il y a deux semaines , on a échaffaudé un projet de reprise de l’activité. C’est comme ça qu’on fait après chaque période creuse : une énorme liste de trucs à faire répartie entre nous. En général, on en a fait le quart au bout de trois mois, mais ça booste un peu. Le délai généralement constaté de reprise effective est de 3 à 4 semaines. Et déjà, la semaine dernière, il semble que les choses s’activaient du côté d’Alexandre, visiblement titillé par les réformes fiscales en cours. Affaire à suivre, donc…

En parlant de fiscalité, j’ai rigolé (jaune) en recevant ma taxe foncière. J’espère qu’Alexandre en parlera (enfin, de façon plus générale). Quand je pense que la redevance télé va débarquer en même temps que la taxe d’habitation, je me dis ouille ouille ouille…

Je lis très peu le journal depuis plusieurs semaines et je capte donc quelques bribes d’infos sur France Info et dans le journal télé du minable Pujadas (mais à 20h, c’est lui ou TF1 ; même si la convergence est en route depuis un moment). Je suis donc de loin et de près (c’est le paradoxe de la télévision) l’affaire de la SNCM. J’ai été surpris que tant de monde se lance dans l’évaluation d’entreprise (y compris un acteur). Je vois des gens qui s’insurgent que la SNCM soit cédée 35 millions d’euros alors qu’elle détient plus de 400 millions d’actifs. Sans être au coeur du dossier, il me semble sain de rappeler qu’en matière d’évaluation d’entreprise, la méthode consistant à évaluer la boîte par la valeur de son actif net est une des méthodes possibles. Ce n’est pas parce que vous avez des bâteaux, des bâtiments et des camionettes pour 400 millions d’euros que vous avez 400 millions d’euros. Encore faut-il les liquider si vous en avez l’intention. Et si vous n’en avez pas l’intention, ce qui devrait être supposé a priori comme l’objectif du repreneur, encore faut-il que ces actifs travaillent. Et n’est-ce pas là que se joue l’affaire ? En finance, on parle d’un goodwill pour traduire l’excédent de valeur sur ses actifs qu’une entreprise tire de son bon fonctionnement. Ici, c’est à un badwill qu’il faut faire référence. Quand on relit l’histoire de cette société, le contraire serait étonnant. Honte à l’Etat de ne pas avoir été foutu de rapprocher les deux valeurs. Ne me faites pas non plus dire ce que je n’ai pas dit… De plus de 400 millions à 35 millions, il y a de la marge. Et le pathétique “C’est tout ce qu’on veut bien nous en donner” de notre gouvernement mériterait une meilleure communication. Dans le pays du “Thomson, 1 euro, c’est tout ce que ça vaut aujourd’hui”, Monsieur Breton, qui a eu quelques cruels succès (pour Juppé) dans cet épisode, aurait pu anticiper le coup. Donc, je ne sais pas combien vaut la SNCM, mais sûrement pas tant (que 400) et probablement pas si peu (que 35). Bon, pour le reste, j’ai eu cette révélation en voyant un portrait du leader du STC, marxiste et nationaliste, comme l’a présenté le journaliste : le vingtième siècle n’est pas totalement fini, mais ça avance doucement.

Plus sérieusement, pour ceux qui ne lisent pas Bernard Salanié, je signale via son blog l’existence du blog de Steven Levitt, que je n’ai que très rapidement parcouru pour l’instant. Nul doute qu’il sera une source intéressante.

Une courte référence en ligne pour les étudiants qui ont à traiter du sujet des délocalisations, un article de la lettre de l’OFCE du mois de juillet, rédigé par Catherine Mathieu et Heni Sterdyniak “Délocalisations et emploi en France, que faire ?”. Bref et schématique, il fixe bien les idées.

Guerby avait signalé cet article au sujet de la création de L’Ecole d’économie de Paris. Entre autres, j’ai retenu ceci dans l’interview de PIketty : ” il y a aussi un enjeu national à la création de cette école : contribuer à ce que le débat politique, économique et social se focalise sur les bonnes questions en évitant les débats trop idéologiques. En fait, contribuer à élever le niveau du débat citoyen. Nous pouvons aider à mieux connaître les atouts et les limites des forces du marché et donc de la capacité d’action de l’intervention publique.”. Bonne chance, alors ! J’ai envie de dire qu’ATTAC a du souci à se faire. Mais il est hélas bien trop tôt pour se réjouir…

A ce sujet, s’il y en a un qui ne serait pas triste de voir le monopole de l’éducation-économique-et-citoyenne échapper à ATTAC, c’est Rocard. Lui qui disait voici quelques temps : “Comment peut-on être intelligent, participer à des cercles universitaires et créer Attac, ce monument de bêtise économique et politique”. Aucune idée mon cher Michel, mais la question se pose. Il vient de sortir un bouquin de règlements de compte, que je lirai peut-être. Il a l’air amusant. Et puis, c’est ça ou me mettre enfin à lire le Persson et Tabellini qui souffre dans ma bibliothèque depuis cet été, me rappelant à chaque fois que je le croise que je devais déjà le commencer en août dernier…

Je profite de l’occasion pour recommander un peu de musique : vous avez peut-être relevé la petite phrase en en-tête du blog depuis quelques semaines. Elle est tirée d’une chanson d’un groupe de rock, qui est resté injustement méconnu, New Model Army. Si vous aimiez U2 dans les années 80, vous verrez que vous êtes passé à côté de quelque chose… Dans un registre un peu différent je signale le site d’Henry Rollins, qui malgré un ou deux morceaux aux intonations jazzy dans ses récents albums, fait moins dans le jazz que dans la sulfateuse… Et vous savez ce qui fait peur ? C’est que je réalise d’un seul coup que ça fait presque 15 ans que j’écoute cette musique. Merde, les gamins doivent même pas savoir qu’il existe (au moins en France)

Voilà… Je reviendrai avec un contenu plus dense, dès que j’aurai un peu de temps (genre, dimanche, pour commenter Suisse-France 😉 ).

• Derniers articles

Stéphane Ménia

"Je suis l'absence totale d'optimalité de Jack." Pour en savoir plus sur moi, cliquez ici.

• Sur le passeport vaccinal - 18 mai 2021
• Laissez le temps de travail en paix - 19 mai 2020
• Élinor Ostrom, le Covid-19 et le déconfinement - 16 mai 2020
• Ne tuons pas l’enseignement à distance. Optimisons-le - 15 mai 2020
• Quelques commentaires sur les évaluations à l’arrache des systèmes de santé en pleine épidémie - 9 mai 2020
• Du bon usage du supposé dilemme santé vs économie - 9 mai 2020
• Le problème avec la courbe. Édition Covid-19 - 4 mai 2020
• Reprise d’activité - 21 avril 2020
• Problème corrigé sur les notes de lecture - 6 février 2020
• éconoclaste a 20 ans. Épisode 2. Passeurs dans les années 2000 - 27 décembre 2019