Recyclage

L’omniprésence de Nicolas Hulot vous énerve? Vous êtes mûr pour relire ce billet d’il y a deux ans.

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Alexandre Delaigue

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22 Commentaires

  1. Le commentaire d’il y a deux ans n’a rien perdu de sa fraîcheur (ni le jardin de son éclat), mais hélas le fait religieux s’est même plutôt renforcé. Le très médiocre documentaire d’Al Gore lui a valu un Nobel, P.-A. Bertrand et Hulot sont préposés à "sauver la Planète" en préconisant la frugalité… Aux BRIC aussi, en passant : ils ont bien tort de vouloir s’enrichir, ils grilleraient notre bonne vieille Terre. Mais vous savez que EDF est obligée de racheter l’électricité "verte" au double du prix habituel, alors il y a plein de petits malins qui ont planté une éolienne dans leur commune, ça fait du rab. Et, effectivement, ça fait un peu cathédrale, ou pyramide : impressionnant le peuple.

  2. Excellent billet. A la radio, Hulot résume son crédo par : limites et partage. Arrêtons de pécher, arrêtons de désirer et de consommer, et donnons! Sur ce thème, je signale un livre – que je n’ai pas encore lu – relatant plusieurs expériences de sectes millénaristes au Moyen-Âge : "The pursuit of the Millenium" de Norman Cohn (Les fanatiques de l’Apocalypse en français).

    Comment l’environnement en est-il venu à occuper une telle place? Voici une réponse, que l’on peut lire dans "Questions de survie", Club de Rome (1991) :

    "Notre but […] mobiliser les énergies humaines et la volonté politique pour forger la nouvelle société mondiale. […]

    On constate une déperdition généralisée des valeurs qui avaient assuré jusqu’à présent la cohésion de la société et le conformisme des individus. Ici, elle découle d’une désaffection de la religion […]

    Il semblerait que les hommes et les femmes aient besoin d’un mobile commun, plus précisément d’un adversaire commun, pour s’organiser et agir de concert […]

    Un monde dynamique a besoin d’un système nerveux efficace dès la base, non seulement pour recevoir la plus grande variété possible de stimuli, mais pour que tous les citoyens puissent s’identifier avec le processus commun de gestion gouvernementale. […]

    L’ennemi commun de l’humanité, c’est l’homme

    A la recherche d’un nouvel ennemi qui nous ferait nous unir contre lui, nous en sommes venus à penser que la pollution, la menace du réchauffement de la terre, la pénurie d’eau, la famine et le reste étaient les bons candidats."

    P.S. Inutile de lire le reste…

  3. J’ai une lecture fort différente de l’article de John Kay sur lequel vous basiez en partie votre billet de 2007. En gros, cet article témoigne selon moi d’un mépris profond pour les scientifiques qui travaillent sur la question du changement climatique et d’une méconnaissance insondable des enjeux environnementaux. Que certains environnementalistes aient des accents religieux, je ne peux pas le nier mais ce n’est certainement pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain…

  4. Oui, ce Club de Rome qui annonçait dès le début des années ’70 (avec les Ehrlich) des catastrophes épouvantables pour les années ’80. Et, IMHO, il n’est nullement question de jeter le bébé, mais de réfléchir sérieusement à ce qu’il est possible et raisonnable d’en faire. Ce n’est pas avec des feel-good attitudes qu’on répondra à un problème qui est à mon sens très réel. Mais qui a lu le rapport du GIEC ? On préfère lire le prière d’insérer du Stern Review qui est pour le moins critiquable !

  5. Et même le rapport du GIEC me semble un chouilla tendancieux, au moins dans la façon avec laquelle il a été rédigé (de nombreuses polémiques ont déjà retenti sur sa méthode). Pour moi, superposer une courbe d’émissions de CO2 et une courbe des températures mondiales en arguant que la première est responsable de la seconde, me paraît être de la très mauvaise statistique. Je résume bien évidemment un peu vite, mais d’un point de vue environnemental je ne suis pas certain que le réchauffement climatique soit l’enjeu principal. La survie de la biosphère, par exemple (n’étant cela dit pas spécialiste), me paraît peut-être être plus préoccupante que ça…

    Je me navre en tout cas, moi aussi, de ces discours religieux complètement stupides (je me suis d’ailleurs énervé au cinéma tout à l’heure, à l’occasion de la diffusion de la BA du film de Hulot, ayant par ailleurs eu une journée un peu difficile…), et qui ne feront probablement pas avancer le Grenelle de l’Environnement (cf. un article de Rémy Prud’homme, qui montrait que la tonne de CO2 économisée allait être payée 2000€ environ alors qu’aujourd’hui on hésite entre 20 et 60…).

    En tout cas merci de remettre cet article sur le devant de la scène, en son temps sa lecture avait été fort enrichissante. Je pense que deux ans après, rien n’a changé (ou alors pas dans la bonne direction).

  6. "Questions de survie", n’est pas la traduction du rapport fait par l’équipe du MIT en 1972.

    Il me semble d’ailleurs que ce rapport se contente d’étudier les interactions entre des ressources finies et des croissance exponentielles. Il n’y a pas de prévision pour les années 80 à ma connaissance en tous cas.

  7. Tiens ben moi, j’ai lu mes commentaires de l’époque sous ce même billet, et je suis toujours d’accord avec moi-même ! C’est génial, en 2 ans, personne n’a évolué ! Perdrait-on tous notre temps à débattre ?

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Comme c’est moi qui avait raison, je me suis certainement exprimé de façon peu claire 😉

  8. Nicolas Hulot me fait penser à la dette.

    econoclaste.org.free.fr/d…

    Le réchauffement climatique n’est pas l’apocalypse, mais lutter contre le réchauffement en faisant la promotion des économies d’énergie, n’est pas stupide. Parler de la dette pour arriver à réduire le gaspillage de l’argent public, n’est pas stupide non plus.

    Donc même si Nicolas Hulot m’énerve, le le laisse parler. Pareil pour la dette.

  9. Très bonne idée que de recycler votre billet que je ne connaissais pas et qui est excellent.

    Si l’on cherche une analogie religieuse dans la doxa écologique du moment, il faut clairement se tourner vers le christianisme. Au péché originel du christianisme correspond celui de l’écologisme : la consommation immodérée des biens naturels, dont l’épuisement est censé sonner le glas de l’humanité. Dans les deux cas il s’agit d’expier ce péché, par la souffrance et par la privation de la jouissance. La religion fait de la gourmandise et de la luxure des péchés, l’écologisme fait de l’automobile et des vacances aux Antilles la source d’une saine mauvaise conscience. Pour faire pénitence il ne reste aux consommateurs compulsifs qu’à fermer leur robinet quand ils se lavent les dents, même si on ne sait pas très bien quel effet ça a.

    L’écologisme a toutefois ceci de spécifique, par rapport aux religions, de ne pas s’embarrasser de cohérence. On a tous en tête José Bové maudissant les OGM tout en fumant une pipe dont les dangers pour la santé sont autrement mieux établis, ou encore Nicolas Hulot prônant la frugalité énergétique après avoir consommé à lui seul dans ses périples plus d’énergie qu’il n’en faudrait à une région d’Afrique entière pour son développement. Ces images reflètent les contradictions intrinsèques de l’écologisme : faut-il vivre dans une maison avec un beau jardin ou dans un appartement urbain où, individuellement, on polluera moins ? faut-il rejeter la géoingéniérie, qui éloigne de l’état naturel, même si elle améliore le climat ? L’écologisme ne résout pas ces contradictions : l’important est que chacun se sente coupable dans tous les cas et adhère au mode de vie écologique, fait de renoncement et de rationnement.

    Dans cette nouvelle mythologie, la vache folle, le nucléaire, la réduction de la biodiversité, les OGM ou le réchauffement climatique, qui ne tuent pas grand monde, sont devenus les symboles du mal absolu, là où le paludisme efface deux millions de vie par an dans l’indifférence générale.

    Bravo en complément pour vos efforts pour donner quelques notions d’épistémologie à vos commentateurs. J’ai coutume de dire que la notion de vérité a davantage nui au progrès de la connaissance que les pires obscurantismes. On voit qu’elle fait encore des dégâts.

  10. Ce qui saute aux yeux, c’est que le billet est encore plus "actuel" aujourd’hui qu’il y a deux ans. Personnellement, face à ces apotres de l’Apocalypse verte, je ne peux m’empêcher de penser à ce que Voltaire écrivait à Rousseau : "Il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage." Ca détend.

  11. Hmm ! La critique d’Hulot est justifiée, mais le billet d’il y a deux ans (que je découvre) n’est pas si excellent que ça : une conception de la rationalité pour le moins limitée (même Boudon fait mieux !), des lieux communs comme celui qui assimile systématiquement la foi à l’irrationnel, une bonne dose de scientisme… Je n’ai pas trop le temps là, mais la sociologie et l’anthropologie peuvent faire mieux à mon avis. J’y reviendrai peut-être.

  12. En fait j’avais deja trouver ce billet tres pauvre à l’epoque. En fait on peut vraiment faire passer tout et n’importe quoi pour une religion.

    Sans trop se prendre la tete on peut faire pareil avec l’economie c’est une religion. Main invisible = Dieu, les bourses = les lieux de cultes etc

  13. Le rappel de ce billet ô combien excellent, me donne l’occasion d’attirer votre attention sur la magistrale conférence de Vincent Courtillot donnée à Strasbourg le 14 septembre dernier, fort bien introduite par Jean Michel Bélouve
    blog.turgot.org/index.php…
    on est dans un tout autre domaine que celui de Titanic et des sois-disant "vérité qui dérange"…
    La science qui réfléchit ça a quand même une toute autre gueule (merci au passage d’en être sur ce site, et dans votre domaine, les modestes témoins)
    A voir absolument.

  14. Complètement d’accord avec Mouaip. Econoclaste révère les Icones de l’Economie, et n’est donc pas Iconoclaste: Pub mensongère 😉

    @cdc – cf. Alzakath sur le "Club de Rome": FAUX, pas de prédiction sur les années 80. lisez le résumé du rapport Meadows & al. (commandé par le Club de Rome) sur manicore.com (site de JM. Jancovici), qui est un résumé objectif, concis et compréhensible pour tous. La prédiction faite du temps "d’écroulement" est vague mais néanmoins proche: 21e siècle.

    @OSC le GIEC travaille sur le climat par sur la biosphère, ils ne font pas de comparaison entre les deux problèmes… mais je suis d’accord sur la destruction de la biosphère, je pense qu’on ressentira ses avant celle du CO2, mais les effets du CO2 dureront BIEN plus longtemps (demi-vie du CO2 dans l’atmosphère>3000 ans).

    Le *credo* "le progrès va tous nous sauver" (comme Jésus ?) tient bien plus de la foi que les conclusions du GIEC.
    Certes les présentations d’Al Gore ou de N. Hulot sont démagogiques, et les propositions économiques de N. Hulot ou JM. Jancovici ne tiennent pas *toutes* la route, mais l’ampleur du problème climatique, de pollution et destruction de l’environnement demandent des mesures d’urgence sans précédent.

    La "croissance" au rythme K, autrement dit PIB = PIB(0)*EXP(K*(T-T0)), se heurte à un problème mathématique simple:
    1) Soit le PIB devient 100% virtuel et peut croître indépendamment de l’utilisation des ressources. Il faudra m’expliquer comment c’est possible, et en quoi le PIB resterait alors une mesure utile.
    2) Soit on apprend à faire 1 unité de PIB pour une quantité de plus en plus infime de ressources mais évidemment il y a des limites physiques impossible à outrepasser: on ne peut pas construire un immeuble sans au minimum l’énergie pour lever les structures, par exemple. Cette solution est donc limitée dans son effet, et donne juste un délai supplémentaire.
    3) On en revient donc à la contrainte suivante: les ressources sont finies, donc l’intégrale de PIB dans le temps est finie, donc soit T s’arrête: la civilisation disparait, soit K devient zéro, puis négatif pour que l’intégrale soit bornée: c’est la décroissance. (Contredire cela, c’est exactement contredire 1+1=2)
    **4) Soit on n’utilise que des ressources renouvelables à 100%. Des considérations pratiques montrent qu’à moins d’investissements planifiés durant ~50 à 100 ans, c’est pratiquement impossible à mettre en place. De plus cela demanderait sans doute une baisse du confort par habitant (en moyenne sur la Terre).

    On voit rapidement où sont les solutions acceptables et réalistes, et elles demandent toutes une action rapide et concertée. Et cela demande une intervation de l’Etat, parce que grâce à la crise on sait ce que donne la libéralisation des marchés sur le respect de l’éthique ou même du simple bon sens.
    L’activisme politique de N. Hulot est dans ce cadre une chose utile et bonne.
    Votre poste d’il y a deux ans est un amalgame inutile, méchant et ostentatoire.

    En conclusion: soit on trouve un moyen pour "sustainabilifier" l’économie, soit on va droit dans le mur.

  15. Pourquoi payer pour un film qui nous dépeint en ordures cupides, égoïstes et moutonnières? Pourquoi,sinon pour le plaisir trouble de contempler la misère de nos contemporains et les tracas de ceux qui nous suivrons, lorsque nous n’y seront plus?

  16. Ma réponse à osc et cdc d’hier soir s’est perdue dans les limbes d’Internet… Pour compléter les réponses apportés aujourd’hui par Puppy :
    – Sur le rapport du Club de Rome, vous pouvez avoir un peu plus d’info à :
    http://www.manicore.com/document...
    – Sur le rapport Stern, je ne nie pas que certaines hypothèses sont discutables. Certains chercheurs impliqués dans le GIEC comme Stéphane Hallegatte n’hésitent pas à les discuter :
    http://www.centre-cired.fr/spip….
    Toutefois personne ne se risque à dire que les changements climatiques en cours n’auront pas d’impacts économiques dommageables…
    – Sur le fait que les rapports du GIEC ne sont pas lus : OSC ferait bien de les lire avant d’affirmer que le GIEC s’arrête à une corrélation entre CO2 et température pour démontrer le lien!
    – Enfin nous avons eu le droit aujourd’hui grâce à drlapiano à la référence traditionnelle à Courtillot. Ce monsieur a d’abord fait une erreur d’étudiant de premier cycle (voire de Lycée) dans une communication à l’académie des Sciences en prenant la surface d’un disque à la place de la surface d’un hémisphère. Autre comportement peu scientifique de Monsieur Courtillot, voir :
    sciences.blogs.liberation…

    Pour me résumer, je n’ai pas encore vu d’arguments solides des sceptiques du changement climatique. Pour moi ces arguments relèvent souvent de la théorie du complot. En revanche, je comprends que l’on puisse discuter l’attitude de Hulot. Pour ma part je suis sensible au fait que la peur peut susciter la paralysie. Néanmoins il faut bien alerter et face aux Allègre et autres Courtillot qui usent de leur "légitimité" scientifique pour remettre en doute les changements climatiques, il faut trouver une solution pour se faire entendre.

    Enfin pour revenir à John Kay qui était une des référence d’Alexandre dans son billet d’il y a deux ans, on pourrait décalquer son billet en l’intitulant "why neo-liberalism should be treated as a religion…" En effet les hypothèses faites sur le fonctionnement des marchés pour justifier le fait que le néo-libéralisme aboutit au meilleur des mondes sont pour moi de simples croyances…

  17. Nicolas Hulot et Al Gore sont certainement critiquables, mais ils ont au moins le mérite d’amener sur la scène publique la problématique des LIMITES de notre planète auxquelles l’humanité a commencé à se cogner. Peut-être que les diagnostics sont incertains, mais au moins on commence à réfléchir en d’autres termes que le consumérisme.

    Pour être tout à fait complet sur le fait religieux, vous auriez aussi pu évoquer le dieu Marché qui a pour l’instant beaucoup plus de fidèles que le dieu Nature.

    La chronique boursière quotidienne, n’est pas un bel exemple de messe inutile et grotesque ? Et lire l’avenir des cours dans les graphiques – le chartisme – quelle rationalité ? Pour ne pas parler des marchés efficients… On refile même un prix étiqueté Nobel pour des travaux basés sur des hypothèses fumeuses.

    La chronique est pertinente sur le mythe de la terre comme paradis perdu. C’est l’aspect le plus dangereux de cette évolution : jeter le bébé avec l’eau du bain.

    L’avenir est au delà de l’écologie et du capitalisme. Il faudra en faire la juste synthèse.

  18. "A côté de commandements de bon sens pour la vie en société, le décalogue ne manque pas de rappeler que l’Eternel est un dieu jaloux; et toute religion présente un certain nombre de devoirs d’une rationalité plutôt limitée (rituels étranges, tabous alimentaires…) mais qui servent à distinguer ceux qui ne sont pas de vrais croyants. "

    Sur ce point précis, une analyse intéressante existe chez les hayekiens : une économie de marché libre ne fonctionne que lorsque assez de valeurs partagées existent entre la totalité des participants.

    Les rituels d’appartenance sont donc un moyen commode pour les acteurs économiques de distinguer qui appartient à l’économie libre de marché à laquelle ils appartiennent, et donc, ceux avec qui des échanges régis par le marché sont susceptibles d’être profitables aux deux et à tous.

  19. L’activisme de Nicolas Hulot est bon car il vaut mieux mentir au peuple et le menacer des flammes de l’enfer que de considérer qu’il est capable de réflexion.

    J’ai bon ?

  20. Bonjour,
    J’ai lu avec intérêt cet ancien billet. Par les temps qui courent il est fort bienvenu.
    J’aime l’aspect réflexion sur la question écologique centrale qui conduit à ne pas vouloir céder aux cassandres.
    Effectivement, le fait d’insister sur l’aspect relatif dans le temps de la vérité scientifique me parait crucial en démocratie. C’est un excellent moyen d’éviter tous les dogmes et pensées uniques qui se succèdent sans arrêt et dont on peut être victime sans toujours s’en apercevoir.
    Je partage votre point de vue sur la prudence dont nous devons faire preuve quand il s’agit d’envisager l’évolution du climat à long terme. Il est très facile d’affirmer, mais plus difficile de démonter avec certitude.
    Cela dit j’aime moins la présentation de l’attitude de Nicolas Hulot. Trop caricaturale.
    Ce monsieur n’est pas un économiste, il pense et agit donc différemment. Il se bat pour l’environnement à sa manière et il ne me semble pas inutile qu’il nous fasse part de ce qu’il observe en traversant le monde depuis des années.
    Il a permis à cette question d’acquérir une audience publique, médiatique qu’elle n’avait pas.
    Il sensibilise comme personne au point qu’il a pu poser un problème politique aux Verts.
    Est-ce que la tendance au pessimisme est justifiée ? Je n’en sais rien… L’avenir est bien incertain.
    Pour finir, je dirai que ce texte me semble globalement nuancé sur le fond, donc utile et constructif et non polémique.
    A bientôt,
    David Mourey

  21. @Charfou :
    Même en admettant que N. Hulot nous promette les flammes de l’enfer (je doute que les conclusions scientifiques du GIEC contiennent le mot "enfer"), il a en face de lui:
    – C. Allègre qui compare climatologie et météorologie (c’est un peu comme comparer macroéconomie et l’étude de la variation des cours de la bourse sur 1h)
    – Les lobbys pétroliers et automobiles
    – L’inertie intrinsèque de tout ce qui est à modifier pour polluer moins l’atmosphère (notamment, refaire l’isolement de tous les logements, changer le parc de voiture par des voitures électriques, changer les centrales à charbons chinoises et polonaises par des centrales moins polluantes)

    Et cela sans compter tous les problèmes environnementaux que l’économie de marché cause ou ne sait pas résoudre: externalité lié à la pollution, déforestation, extinction d’espèce, thon rouge de *méditerranée* (vous savez, la nourriture traditionnelle des *japonais*)

    Je doute que les adversaires de la thèse "il faut polluer moins et cesser de détruire l’environnement" soit plus de bonne foi que N. Hulot.
    Pour ainsi dire, il m’énerve aussi quand il parle de décroissance, mais il m’énerve que d’autres Nicolas quand ils parlent de croissance.

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