C’est dans le supplément économique du monde daté du 13 novembre. Sur la question “Faut-il une liste de métiers ouverts aux étrangers ?”(article payant), Askenazy,convoqué pour le “non” répond… non, avec des arguments déjà lus ici et ailleurs. Et Manon Domingues Dos Santos répond oui, parce que ça permettra d’alléger les formalités administratives pour les entreprises qui ont un besoin urgent de main d’oeuvre étrangère. Bref, on limite les entrées pour les faciliter, parce que les règles actuelles, imposant de prouver qu’on a cherché tous les français susceptibles d’occuper le poste vacant, des fois c’est long. Son entretien finit par cet échange avec le journaliste :
“Le Monde : Finalement, votre approbation de la liste des métiers a de sérieux bémols…
M.Domingues Dos Santos : Au pire, elle ne servira à rien. Au mieux, elle peut, à court terme, permettre aux entreprises de répondre à des besoins récurrents, en attendant des réformes structurelles.”
J’en ai les yeux encore tout mouillés… Si je peux faire une remarque : dans le cas où elle ne servirait à rien, elle serait quand même coûteuse. Allez, lachez vos coms, comme disent les jeunes. Je sais que ça va énerver dans les chaumières.
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C’est hors propos. Je ne vois aucune justifiction éthique à ces quotas.
Qu’est-ce qui est hors propos ?
On voit quand même difficilement l’intérêt de ne pas créer de liste limitative des métiers ouverts aux étrangers tout en maintenant les numerus clausus soit sur les effectifs globaux d’une filière de formation, soit sur les écoles habilitées à préparer les élèves à tel métier. On voit toute l’absurdité de la chose en constatant qu’un tiers des internes de l’hôpita public sont étrangers alors que le nombre d’élèves en face de médecine est limité.
Dès lors, parler de liste limitative en attendant des réformes structurelles n’est pas si idiot que ça.
J’ai du mal à comprendre quel est exactement l’objet de cet article, je suis preneur de précision sur les arguments ici et ailleurs contre cette liste de métiers.
On peut s’insurger contre la lourdeur administrative de ce mécanisme, mais ne reste-t-il pas économiquement exact que certaines immigrations sont plus avantageuses que les autres ?
Economiquement l’immigration, c’est récupérer un acteur économique adulte directement efficace, sans passer 20 ans à le former. Et quand on regarde cette formation, il y a certains domaines pour lesquels on a plus de gens formés que nécessaire, et d’autre moins. En important un acteur sélectionné, il produit dans un domaine directement en manque, et il consomme de manière variée, donc réduit le déséquilibre capacité de production / demande pré-existant ?
Voir ceci, cela et ça. Et prenez connaissance de l’article du monde. Vous comprendrez alors que ce que je veux dire est que les quotas d’immigration par métiers ne sont pas considérés par les deux économistes comme une bonne mesure. Au mieux, d’après Domingues Dos Santos, ils corrigent les restrictions administratives actuelles sur l’immigration. En guise de soutien, on peut rêver mieux.
Le rôle de cette liste est plus politique (qui a dit démagogique ?) qu’économique il me semble.
Faire des choix, même partisans, qui intègrent les mécanismes économiques mis en oeuvre demanderait peut-être d’aller à l’encontre de trop de préjugés …
D’où une question peut-être meilleure, à adresser cette fois-ci aux gens qui ont imaginé cette rubrique dans Le Monde : "pour montrer et analyser de manière intelligente un débat, une controverse, une dispute sur un thème où plusieurs arguments se laissent entendre, avec des enjeux importants, faut-il tout réduire à une confrontation entre deux types à qui on demande de se positionner dans une case POUR ou CONTRE ?" Oui ou non ? Ben non.
Eh ouaip… Le message (vaguement) caché de mon propos était en très grande partie là.
qu’ests-ce qu’elle est … cette Dos Santos !
justifier des quotas , et pourquoi pas des quotas pour les moches, comme ça on serait sûr qu’elle n’écrirait plus de conneries pareilles dans la presse !