La question bobo du jour

Si le baril redescendait à 50 dollars dans plusieurs mois (si, si, c’est possible), mettrait-on en place un système de compensation pour que les marins-pêcheurs continuent à payer 30 centimes le litre, même si le prix du marché est plus faible ?

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5 Commentaires

  1. Bonsoir,
    J’avoue être totalement novice en économie mais … je me soigne notamment en venant sur votre blog et en essayant aussi de lire des ouvrages à ma portée.
    Si j’ai bien compris l’article du monde que vous donnez en lien le prix du pétrole pourrait continuer à monter…. à moins bien sûr qu’il ne descende et dans ce cas il pourrait passer sous les 50 $ … sauf bien sûr si il reste au dessus de 60 $… et qu’il remonte ensuite… en supposant évidemment qu’il ne redescende pas de nouveau.
    Ai-je bien tout compris ?
    Le seul point qui m’échappe réellement c’est quels sont les arguments d’Eric Chaney pour dire que la spéculation ne joue qu’un rôle marginal ?
    Autant je pense avoir bien saisi les mécanismes prospectifs permettant d’anticiper les tendances à venir, autant sur ce dernier point, j’avoue que je cale.
    Dans l’attente de vos éclaircissements, je retourne à ma lecture (Economie de Samuelson/Nordhaus. J’en suis à la page 185. Plus que 551. Après j’attaque le 2ème tome de l’anti manuel d’économie de B.Marris. Si vous avez des ouvrages à me conseiller, je suis preneur)

    Si les mécanismes fondamentaux (offre stagnante, demande des consommateurs forte) sont suffisamment puissants pour conduire à la hausse du prix, alors il ne reste plus de place pour l’expliquer par la spéculation. En outre, l’observation des mouvements sur les marchés, à terme, doit permettre de le mesurer aussi.

  2. Mes souvenirs de classe de seconde sont dramatiquement lointains, mais, à l’époque je crois me souvenir que le programme d’éco (que je n’avais pas à présenter au bac, donc, que j’écoutais très distraitement) parlait surtout de la politique des ajustements structurels, c’est à dire, du rôle de l’état intervenant sur les marchés pour lisser les variations de cours postulées nuisibles à la bonne santé économique du pays (comprendre : conformer la réalité aux prévisions du Nième Plan).

    Donc, je suppose que fin des années 70, on imaginait qu’il fallait effectivement faire (faire par l’état) quelque chose pour que les marins continuent à payer le même prix leur gasoile quels que soient les cours mondiaux dans les steppes sauvages du capitalisme dérégulé.

    (Juste en passant : les mauvaises langues disent cependant que l’OPEP n’a pas fait preuve de machiavélisme en ne "lâchant" que 500k barils/jour. Elle a juste fait son maximum. Et ça aussi a poussé les cours à la hausse, les chiffres OPEP étant traditionnellement jugés peu crédibles)

  3. Le prix du pétrole dépend de l’offre, de la demande, des stocks chez les consommateurs (le fameux stock de Cushing)… Et des stocks chez les producteurs, cette dernière donnée étant l’un des secrets les mieux gardés au monde. On exploite pas de la même manière un gisement au début, au milieu ou à la fin, les contraintes géologiques sont énormes et le pétrole ne s’écoule pas comme le ruisseau tranquille qui sort d’une source. Souvenons-nous que le ministère du Pétrole à Bagdad est resté intact alors que le reste de la ville (bâtiments administratifs, palais présidentiels, musées) étaient copieusement bombardé, et que les GI ont investi en priorité le dit ministère.
    La spéculation amplifie les mouvements, mais l’observation des bandes de Bollinger sur le cours du pétrole, d’ailleurs de plus en plus étroites, nous montre bien que la tendance est un cycle haussier.

  4. Que la tendance soit la hausse, je n’en doute pas (avec ou sans Bollinger !). Par contre j’ai du mal à comprendre qu’on puisse écarter l’influence de la spéculation d’un revers de la main sans plus d’explications.
    Le Département américain de l’énergie a confirmé la baisse des stocks de brut et d’essence de 7 millions de barils alors qu’en cette période pré hivernale, le pays aurait dû gonfler ses stocks. Les spéculateurs ont aussitôt anticipé une hausse des commandes, aussi bien sur les marchés de New York que de Londres. De plus, les données publiées fin octobre ont montré qu’outre-atlantique se dessine une reprise d’activité (même si on peut rester sceptique). Les spéculateurs ont très bien pu traduire : la consommation d’énergie va augmenter, donc la demande de pétrole va exploser. Ils achètent du pétrole maintenant en espérant qu’en décembre les prix auront grimpé.
    Je suis donc convaincu (contrairement à l’auteur de l’article) que la spéculation joue un rôle dans la hausse des prix actuelle. Ce que je ne sais pas mesurer c’est qu’elle sa part dans cette hausse.

  5. Je me souvienss… Au moment du "deuxième choc pétrolier", TOUS les économistes étaient péremptoires : le cours du pétrole ne pouvait que monter. J’en fus persuadé, et sur cette certitude je batis un business model (comme on ne disait pas alors). J’ai été à 2 doigts de me casser la gueule…

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