Désolé, mais je n’irai pas au bout

J’avais (bien) entamé la lecture de l’ouvrage du cercle des économistes intitulé Un monde de ressources rares, avec Erik Orsenna en guest star.

Je ne le finirai pas. L’idée du livre est de faire le point sur les raretés qui comptent aujourd’hui et de donner des jalons sur leur gestion. Le reproche principal que je fais au livre est d’être très superficiel. Or, il donne des conseils sur ce qu’il faudrait faire dans des domaines importants comme l’énergie ou le développement durable. Mais faute d’esquisser de démonstrations, on sent poindre l’argument d’autorité et le vent d’un consensualisme forcé. Les appels à une gouvernance internationale des problèmes évoqués sont trop incantatoires à mon goût, ne montrant jamais comment concrétiser les choses. L’impression de yakafokon est dramatique. Le balayage de thèmes aussi divers que l’eau, l’électricité, le pétrole et quelques autres aura peut-être un intérêt pour le parfait néophyte. Mais même pour celui-ci, à moins qu’il ne vienne de Mars, je réserve mon pronostic au vu des 130 pages lus dans un grand scepticisme. Hormis un inventaire à la Prévert des soucis de l’humanité, on n’y trouvera pas grand chose, à mon avis. D’aucuns diront que c’est déjà pas mal. J’hésite même à suivre ce point de vue, bien que je puisse accepter qu’on me l’oppose. Très décevant. N’ayant pas fini le livre, je n’en fais pas, par honnêteté, une chronique complète sous la forme usuelle. Je vous livre donc ces commentaires à la volée, sans relecture spécifique. Que chacun en fasse bon usage.