Question sans arrière-pensées

Je vois des étudiants d’université, a priori dans des disciplines très diverses, déplorer le blocage des facultés. Leur crainte est d’échouer aux examens. Comment se fait-il qu’ils craignent cela alors que les sujets d’examen sont rédigés par leurs propres enseignants, dont on peut espérer qu’ils ne poseront pas des thèmes non vus en cours. Comme le précise le titre, ma question est sincèrement posée.

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6 Commentaires

  1. On ne peut pas valider un diplôme d’Université si on n’a pas dispensé tout ou quasi-totalité des enseignements. D’ailleurs, si on faisait cela, le premier étudiant recalé pourrait faire un recours au tribunal administratif et gagnerait à coup sûr.
    De ce fait, les étudiants (pro et anti, ca ne change rien en l’occurrence) s’inquiètent de la façon dont vont leur être dispensés les cours et du temps qu’ils auront pour réviser.

  2. olivier : “On ne peut pas valider un diplôme d’Université si on n’a pas dispensé tout ou quasi-totalité des enseignements.”
    Eh oui… C’est la clé. Volume horaire annuel requis… Ce qui, en l’occurrence ne justifie pas une crainte de “rater les examens” à mon avis. Y a-t-il des précédents d’années universitaires invalidées ?

  3. sur des précédents d’années universitaires invalidées, je ne sais pas, mais si le conflit dure, on peut imaginer que la menace se précise!
    Les étudiants peuvent donc logiquement avoir peur de rater leurs examens pour deux raisons :
    * les rater en ce sens qu’ils n’auront pas lieu (peu crédible, mais la menace pourrait faire évoluer le mouvement)
    * les rater dans le sens ou même si tous les enseignements sont dispensés, les conditions dans lesquelles ils sont dispensés ne seront pas optimales.
    Avec une incertitude surl’attitude des enseignants, car certains ont une déontologie disons discutable… On peut redouter que certains enseignants soient assez laxistes (forme de soutien au mouvement), d’autres au contraire revanchard (des anti-blocus). J’espère que la majorité optera pour la troisième solution, consistant à rattraper dans les meilleures conditions possibles les cours et à proposer des examens permettant d’évaluer correctement les étudiants et d’attester d’un vrai niveau de compétences…

  4. Ancien des grèves Devaquet, qui se terminèrent par une bien plus grande victoire que celle qui pourrait s’annoncer par celles-ci, je crois utile de préciser que malgré les promesses des enseignants de l’époque, les examens que j’ai subi fin février portaient sur l’ensemble du programme du semestre.

    Je ne m’attendais pas à d’excellentes notes, mais j’eus des notes bien plus catastrophiques que ce que je n’imaginais. Etant donné les modalités applicables pour l’obtention du DEUG, je savais mon année d’ores et déjà terminée : j’ai donc intégré en cours d’année et sur dossier une filière de technicien supérieur que j’ai obtenu à l’arrache par examen final, notamment grâce à une grosse note de stage : j’avais pris un gros risque sur le stage et ça s’était avéré payant pour rattrapper mes lacunes dans les matières académiques.

    Je n’ai plus remis les pieds à l’université à part bien sûr pour les fêtes étudiantes, et, tout compte fait, je ne le regrette pas. Je n’en veux pas à mes enseignants : mais puisqu’à l’époque, il y eut débat entre ceux qui pensaient qu’il fallait faire des épreuves aménagées et ceux qui disaient qu’il ne fallait pas pénaliser ceux qui avaient bien travaillé toute l’année, les seconds ont gagné. Je dois cependant remercier les enseignants qui, à l’époque, m’ont aidé et conseillé dans ces moments qui semblent parfois difficiles quand on a dix huit ans et qu’on s’imagine que l’échec scolaire, c’est pour les autres.

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