Madame Lagarde est un parasite

C’est elle même qui le dit, au JT de France 2. Interrogée sur le bouclier fiscal et sa possible remise en cause, elle défend le dispositif en affirmant qu’il est normal que les Français ne travaillent pas pour l’État dans une année plus que jusqu’à fin juin.

Cette antienne suppose que les impôts prélevés sont inutiles pour le contribuable. Vous allez me dire, quand on travaille pour quelqu’un, on en tire un salaire. Et on est libre, en principe de travailler pour qui l’on veut. Mais est-ce bien cela que notre ministre signifie ? Non, bien sûr.

Ce qui est cocasse dans cette histoire, c’est que dans les impôts, il y a les indemnités de ministre de Christine Lagarde. En somme, elle nous explique qu’elle est un authentique parasite pour le contribuable. Pourquoi la contrarier ?

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41 Commentaires

  1. Comme elle l’a répondu à Pujadas : "je suis honnête avec vous". Par contre avec elle-même…

  2. Et bientôt on nous dira que l’argent de nos impôts est enfoui au fond du jardin de l’Elysée et que jamais il n’est ré-introduit dans le circuit économique…
    Plus encore… On vous ment, la dette n’est qu’un mirage : voyez donc, l’Etat thésaurise à grands bras ! Fichtrement astucieux pas vrai ?

  3. D’un autre côté, il faut bien laisser quelques jours dans l’année pour permettre aux français de payer également pour la sécu, les retraites des actuels retraités, épargner pour leur propre retraite, et payer les divers surcoûts écologiques présumés nécessaires au bien-être des précédents.

    Et puisque all work and no play makes Jack a dull boy…

  4. Le bouclier fiscal a surtout servi a rendre des millions d’euros (via chèques du fisc) à des gens déjà millionnaires.
    Et il parait que les caisses sont vides ? Comment vide t-on des caisses déjà vides ?

  5. j’adore!!
    et que l’état se fasse enfler de 5 milliards par la bnp en procédant à un remboursement anticipé avantageux, ça ne la dérange pas beaucoup, on dirait…

  6. Non, non, Mme Lagarde a raison. Chacun sait que l’État est égoïste : avec-l’argent-des-Français-qui-travaillent-dur, il se paie une armée juste pour lui-même, histoire que ses agents s’amusent avec des jouets qui coûtent très cher, une Police nationale juste pour lui-même, une Education nationale juste pour lui-même, des infrastructures de transport juste pour lui-même, des hôpitaux publics juste pour lui-même, etc.

  7. Ah, j’aime beaucoup le "que l’état se fasse enfler de 5 milliards par la bnp en procédant à un remboursement anticipé avantageux", ce qui suppose à la fois que ces 5 milliards étaient prêtés à un taux de 100 % et que la BNP est décidément infréquentable puisque, en plus de s’être fait tirer l’oreille pour accepter des fonds dont elle n’avait pas vraiment besoin, elle connaît aujourd’hui une situation financière solide qui lui permet de faire appel au marché pour, comme tout citoyen soucieux de son intérêt, rembourser un prêt dès qu’il devient possible de se financer à meilleur compte.

    Je vais vous dire, mon brave monsieur, les banquiers, c’est des mauvais français. S’ils avaient perdu plus d’argent, ils auraient eu besoin de plus de fonds publics et donc rapporté plus d’intérêts à l’État. C’est beau comme du Lagarde. C’est contagieux ?

  8. La discussion ci-dessus est assez affligeante, car elle passe à côté des vraies questions de fond :
    1. de quel droit l’État impose-il à tous les citoyens des prélèvements obligatoires ?
    2. l’argent ainsi prélevé est-il mieux utilisé par l’État que s’il restait entre les mains des citoyens ?
    3. les services que rend l’État sont-ils mieux rendus que s’ils l’étaient par des entreprises en concurrence ?
    4. de quel droit l’État interdit-il aux citoyens d’offrir certains services ?

  9. Billet populo… commentaires idiots ! On a ce qu’on mérite, mais post est navrant

    Réponse de Stéphane Ménia
    Expliquer que l’Etat n’est pas en principe un puits dans lequel on jette des sacs de billet, c’est populo ? Expliquer qu’il y en a assez d’entendre le “bon sens populaire” devant sa soupe le soir, c’est populo ? Pointer l’incohérence du discours d’un ministre, c’est populo ? Vous ne seriez pas de la famille de F. Lefebvre ?

  10. Travailler pour qui l’on veut, plus vraiment quand on est au chomage, maintenant c’est plutot employeur et salaire imposé, ce qui fait le bonheur du MEDEF. Depuis le premier jour de son mandat notre président c’est partagé le pays avec ces amis patrons comme si c’était un gateau d’anniversaire et chacun veut croquer la plus grosse part !

    Réponse de Stéphane Ménia
    Oui, enfin, de là à en déduire qu’il faut que tout le monde travaille pour l’État…

  11. @ denys: je pense que vous n’avez pas saisi le post.
    quand l’Etat (donc nous) prête autant de fric à des banques pour tenter de faire refonctionner les marchés interbancaires, je n’y vois pas d’objection; par contre, quand ce même Etat leur fait des conditions aussi avantageuses (délai de remboursement pendant 18 mois au même prix des actions sans droit de vote que notre chère Lagarde a souscrit, non participation au CA) qui leur permet aujourd’hui de rembourser à 27 € des actions qui en valent le double, j’ai un peu l’impression que leur rhétorique sur la bonne gestion des deniers de l’Etat est surtout de la poudre aux yeux…

  12. FAUT-IL VOUS ENERVER COMME CELA ? "Dans les impôts, il y a les indemnités de ministre de Christine Lagarde", c’est un peu populo non ? On oublie que dans les impôts il y aussi tout un tas de trucs très chouettes (la sécu, les routes, l’éducation, le Clémenceau). La réduction est toujours dangereuse, il aurait simplement fallu que vous présentiez tout de façon équilibrée.
    Et votre recours à Lefebvre prouve que ce billet est pauvre, placarder au mur le contradicteur de tel sorte, vous vous rapprochez du point Godwin

    Réponse de Stéphane Ménia
    Il apparaît évident toutefois que celui qui a voulu placarder l’autre n’est pas celui que vous incriminez.

  13. Elvin, remballez votre point n°1 trollesco-salinique et foutez-le dans le puits avec nos impôts et Lagarde.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Non, là, tu es dur. Elvin ne mérite probablement pas une telle compagnie au fond d’un puits. Enfin, pour ce que je la connais en tant que personnage public. Elle est peut-être très bien, sinon.

  14. Elvin souleve des questions theoriques essentielles, mais manifestement il preche dans le desert…

  15. J : mwai alors la question de la légitimité de l’Etat il y aura peu d’intérêt à l’étudier ici, quand même. C’est pas comme si ça n’avait pas déjà été fait il y a belle lurette et, on peut le dire, réglé.
    Pour ses trois autres points (surtout les 2 et 3) en revanche, oui, les questions sont légitimes – et ont d’ailleurs été maintes fois posées par les maîtres des lieux, en général à propos des réactions hystériques sur la dette publique.

  16. @VilCoyote : explications SVP ?
    Personne n’est obligé de s’intéresser à la philosophie politique, mais dans ce cas on s’abstient.

  17. Vous êtes champion dans l’art du strawman !

    Évidement qu’il y aura toujours des voleurs égoïstes souhaitant faire payer leur confort par les autres au delà du prix de marché (cheminots, banquiers, etc ).

    50% ou pas, il est évident que le niveau des impôts en France n’a à peut prés AUCUNE légitimité.

    Dans la mesure ou une large majorité des français voudraient voir leurs impôts diminuer.
    http://www.tns-sofres.com/points...

    On pourrait espérer que nos institutions reflettent cela par une stagnation de ceux-ci, voir, au niveau local, par des baisses de même ordre que les hausses.

    Mais non ! Les politicards valideraient presque l’anti-thoréme d’Arrow.
    "Il est presque toujours possible de faire une politique dont personne ne veux".

    Ceux qui trouvent un service utile, par exemple l’enseignement de l’économie, c’est très utile, n’ont qu’a se l’offrir eux même.

  18. VilCoyote : excusez-moi, mais en matière de troll, ce billet lui-même en est un.

    Mais puisqu’il semble falloir répondre, je ne vois absolument pas de contradiction pour une avocate internationale entre constater qu’on exerce sur un poste de parasite et l’occuper, puisque, de toute façon, à défaut, quelqu’un d’autre y serait, sous les applaudissements de la communauté des experts de la question du bon usage des ressources.

    Par ailleurs, personne n’ignore que ce gouvernement accompagne sa démarche de mesure d’élimination des emplois de fonctionnaires inutiles et de réduction de l’attrait qu’exerce manifestement les conditions de travail manifestement enviables offertes par la fonction publique par rapport à l’économie concurrentielle. Mesures d’une portée hélas symbolique, mais qui ont au moins le mérite d’agir au long cours en diffusant ce message aux jeunes générations : il n’y aura plus d’avenir dans la fonction publique, allez donc créer des richesses ailleurs.

    Maintenant, excusez-moi, j’ai à pomper.

    Réponse de Stéphane Ménia
    SVP, le mega troll est autorisé sur éconoclaste, à condition de placer les balises en début de commentaire et en fin de commentaire.

  19. j’avoue que je ne savais pas :
    1. que la question de la légitimité des actes de l’Etat est "réglée". Comment ?
    2. que sur ce blog, on ne peut aborder que des questions qui n’ont encore jamais été étudiées.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Concernant le point 2, faut dire à la décharge de Vil que vous avez un petit côté “spécialiste” (de toujours les mêmes sujets – quoi qu’on ait vu pire). Mais c’est votre place dans la division du travail sur éconoclaste 😉

  20. @ elvin

    1. de quel droit l’État impose-il à tous les citoyens des prélèvements obligatoires ?

    La démocratie représentative, vous connaissez ?
    En votant, on donne le droit à nos représentants de lever l’impôt.

    Rien ne vous empêche de vous présenter à une élection avec un programme basé sur la suppression totale de tous les impôts et taxes.
    On verra combien de voix vous récolterez

  21. @Elvin 20 : attention, je n’ai pas dit que la légitimité de tous les actes de l’Etat était réglée. J’ai dit que la question de la légitimité de l’existence de prélèvements obligatoires (c’était votre point 1), qu’on peut en fait ramener à la légitimité de l’existence de l’Etat, était réglée.
    Après on peut toujours discuter des pages et des pages de contrat social, de Montesquieu, de Machiavel, de Jojo et autres joyeusetés, mais ce serait de la pure perte de temps, tout ayant été dit.
    Ceci dit, j’ai dit en 16. que vos questions 2 et 3 étaient (plus que) recevables. Alors allez-y, plutôt que de poser des questions dans le vide, proposez-nous des réponses ! 😉

  22. @ L’ami du laissez-faire :

    "Évidement qu’il y aura toujours des voleurs égoïstes souhaitant faire payer leur confort par les autres au delà du prix de marché (cheminots, banquiers, etc )."

    Vous en êtes certains ? Si votre propos fait référence à des monopoles publics, à partir de quoi pouvez-vous affirmer que la tarification se fait largement au-dessus du coût marginal…? Le principe de tarification au coût marginal serait-il une illusion en France (et ailleurs) ?

    Prenons l’exemple de la SNCF, n’y a-t-il pas justement une tarification qui varie selon les heures de pointe et les heures normales ?

    Plus largement, si on suit votre argument, les dépenses publiques (qui ne font que couvrir collectivement des dépenses que nous aurions en grande partie engagées individuellement) doivent être en général – sous l’hypothèse d’un Etat spoliateur et inefficient – supérieures à ce qu’elle auraient été si l’on avait laissé les agents économiques les engager individuellement.

    Pourtant, il semble que dans le cas de la santé, une comparaison E-U/France, montre que le système états-unien est à la fois plus inégalitaire et globalement plus coûteux. On se gardera bien d’affirmer que la dépense publique (française) de santé est ici plus efficiente que la dépense de santé privée et globale (états-unienne), mais on ne se gardera pas d’affirmer qu’il faut attendre un peu avant de trancher en faveur de l’hypothèse de l’Etat inefficient, au grand malheur de Pascal Salin.

  23. "qui ne font que couvrir collectivement des dépenses que nous aurions en grande partie engagées individuellement"

    il me semble que toute la question est là, plus que le rapport coûts public/privé qui, je vous l’accorde, est plus compliqué qu’il ne paraît… Culture subventionnée, ou d’autres domaines collectivisés : dépenses que j’aurais engagées individuellement ou idéologie qui veut m’en convaincre?

  24. @Pioupiou

    –La SNCF
    Elle tarif à SON coût marginal, prétendre que SON cout marginale est LE coût marginal du rail, est un mensonge, par censure des vrais prix du fait du monopole.
    Vous faite l’hypothése implicite d’une entreprise aussi efficace que si elle était en concurrence.
    Il n’en est évidement rien.
    Encore heureux qu’elle n’est pas le monopole de la route (quoique) et de l’air.

    Elle trouve le moyen de perdre de l’argent malgré le transfert vers d’autres structures de ses dettes immenses (RFF et retraites).
    Par ailleurs, RFF subventionne la SNCF en lui achetant à perte les service d’entretien du réseau (pigeon de contribuable).
    Je ne parle même pas des Pseudo appels d’offre à laquelle elle est la seule à pouvoir répondre pour cause de monopole du rail, des subventions type "grenelle de l’environnement", et autre monopoles sur les liaisons de cars entre 2 gares par exemples.
    Et je suis loin d’être un spécialiste de la SNCF.

    –Dépenses publiques
    Méfions nous des comparaisons internationales.
    Un exemple
    Aux US un médecin finance ses 8/10 ans d’études (par exemple à crédit), cet investissement lui permet de négocier un salaire suffisamment élevé pour payer le dit crédit. Salaire qui se retrouve dans les prestations de soins et les statistiques associées.
    En France la même formation est comptée dans le budget… de l’éducation nationale…

    Même si ça ne plait pas je pense que la demande de santé devrait être régulée par les prix, sinon, les dépenses iront toujours montantes (jusqu’a la ruine), alors même que le rapport qualité/prix devrait s’améliorer du fait des gains de productivité dus au progrès technique.

  25. @stéphane
    Bravo! vous m’avez compris
    (mais je ne pense pas être le seul à avoir des idées fixes)

    @Astre Noir et VilCoyote
    <horssujet>
    Il y a des auteurs tout à fait respectables qui disent que le soutien d’une majorité ne donne aucun droit sur les minorités, ce qui me paraît l’évidence même. Réflechissez-y…
    </horssujet>

  26. Merci pour les devoirs à faire, Elvin, mais ça aussi ça a été amplement traité par des auteurs tout aussi respectables. Allez, pour le fun : econo.free.fr/salin2.htm
    Franchement, la soupe anarcho-cap’, plus ça va moins ça me fait rire tellement c’est toujours pareil et tellement ça refuse obstinément de voir quoi que ce soit d’autre.

  27. @l’ami du laissez faire

    La seule personne qui présuppose quoi que ce soit quant à l'(in)efficacité de la SNCF, c’est vous. On peut soupçonner autant qu’on veut que le cout marginal de la SNCF est un faux cout… Faisons nous plaisir. Je ne demande qu’à voir qu’un travail économétrique qui prouve ce que vous avancez. Pour l’instant vous ne faites que donner une forme rationnelle à des opinions usées.

  28. @elvin :

    Il se trouve que, après avoir lu ce commentaire de Gu Si Fang ( http://www.mafeco.fr/?q=node/197... ) il y a quelques jours, je viens tout juste de commencer à lire la version française du livre du libertarien Walter Block intitulé Defending the Undefendable ( mises.org/books/defending… ). Vos commentaires et votre dernière remarque m’ont fait penser aux premiers paragraphes de Block, dans son introduction. Je prends la liberté de copier l’extrait auquel je pense (mais sans les italiques de Block) : "The basic premise of [Libertarianism] is that it is illegitimate to engage in aggression against nonaggressors. … Taxation is contrary to the basic principle because it involves aggression against nonaggressive citizens who refuse to pay. It makes not the slightest difference that the government offers goods and services in return for the tax money. What is important is that the so-called "trade" (tax money for government services) is coerced. The individual is not free to reject the offer. Nor does the fact that a majority of the citizens support this coercive taxation make any difference. The initiation of aggression, even when endorsed by the majority, is not legitimate. Libertarianism condemns it in this area as it condemns it wherever it occurs."

    Je ne sais pas si Block fait partie des "auteurs tout à fait respectables" mais il semble y avoir un lien entre cet extrait et vos commentaires.

    Je suppose que vous connaissez ce livre. Est-il recommandable ? Merci.

  29. @VilCoyote
    Merci pour le fun. Je connaissais.
    En revanche, j’attends toujours une réfutation convaincante du fait que si je me mets d’accord avec Alexandre pour lui verser 50% de mes revenus (@Alexandre : ça n’est qu’une hypothèse idiote, hein ?), ça ne lui donne pas le droit d’exiger de vous, VilCoyote, que vous en fassiez autant.
    Par ailleurs, je pourrais dire en vous paraphrasant : la logique, plus ça va moins ça me fait rire tellement c’est toujours pareil et tellement ça refuse obstinément de voir quoi que ce soit d’autre.

    @Moggio :
    désolé, je n’ai pas lu ce livre de Block.
    Mais je suis d’accord avec le § que vous citez.

  30. @Elvin : ben voilà, contrat privé/contrat social, quand je vous disais qu’on allait tourner en rond… Ce sera mon dernier post là-dessus.

  31. contrat privé/contrat social : on ne m’ôtera pas de l’idée qu’un contrat, quelle que soit l’épithète dont on l’affuble, n’est opposable qu’aux parties qui l’ont conclu explicitement et librement. Ya pas à "tourner en rond" autour de ça.

    Cela dit, VilCoyote, à + sur d’autres articles

  32. "on ne m’ôtera pas de l’idée qu’un contrat (…) n’est opposable qu’aux parties qui l’ont conclu explicitement et librement."

    Argh, je peux pas m’empêcher… donc vous niez la légitimité d’un contrat d’exclusivité (de distribution ou de fourniture) ? De même qu’un contrat de vente immobilière ?
    [+-HS]Allez, je chicane… l’effet relatif de la force obligatoire des contrats ne veut pas dire qu’ils ne sont pas "opposables" à tous les tiers. Les tiers sont obligés de tenir compte de l’existence du contrat, le contrat leur est "opposable".[/+-HS]

  33. @Pioupiou

    le maintien du monopole est la PREUVE de la détermination à voler les autres. Il n’y a pas le moindre doute en la matière. Tout comme l’usage de stratagèmes comptables pour cacher ses pertes abyssales est la PREUVE de sa mauvaise gestion.

    Comme ici : blog.laissez-faire.eu/ind…

    S’il y avait quoi que ce soit à démontrer en la matière, dans la mesure ou c’est vous qui prônez le viol de la liberté des autres, c’est plutôt à vous de démontrer que le monopole est souhaitable.

    Je vous aide, ouvrons le rail à la concurence, si votre hypothèse se vérifie, il n’en restera qu’un.

  34. Ouvrons le rail à la concurrence… qui va se charger de coordonner les lignes entre différentes compagnies si ce n’est UNE société qui aura le monopole des réseaux ferrés ? A moins que vous vouliez que se développe un second réseau de chemin de fer ?

    De même, qui s’occupera de gérer la gare ? Chaque compagnie de son côté en concurrence ? On en reviendrait au même. Et ceci parce que l’exploitation des chemins de fer ne peut se défaire de monopole naturel des réseaux ferrés.

    L’inefficacité du monopole reste à prouver : quand on démontre que le prix pratiqué est au dessus du cout marginal du monopole, on ne démontre en rien que ce cout marginale ne soit pas de beaucoup inférieur au cout marginal d’une entreprise en concurrence parfaite. Et on a même quelques raisons de croire qu’un monopole connait des couts marginaux bien plus faibles, si bien que le prix pratiqué – bien que générant une quasi-rente – n’est peut etre pas beaucoup plus élevé que celui de concurrence parfaite… Ajoutons à cela la tarification au cout marginal qui est au principe d’un monopole public (sauf à admettre une théorie du complot) et tirons en les conséquences.

    Après avoir dit tout cela, j’ajouterai que votre PREUVE est la même que celle Leibniz pensait avoir trouvée pour prouver l’existence de Dieu, une pure tautologie : ainsi que Dieu existe parce qu’il est Dieu, le monopole est inefficient parce que vous posez comme axiome la consubstantialité du monopole et de son inefficacité.

    Et cela même sans parler du flou le plus complet qui entoure le fonctionnement des entreprises, donc la réalité de leurs couts, en concurrence "sauvage".

  35. @VilCoyote
    OK, mea culpa, je n’aurais pas dû écrire "opposable", mais je pense que vous m’avez compris quand même. Ne prolongeons pas la chicanerie.

  36. @Pioupiou

    Votre argumentation consiste à dire que le monopole de la SNCF est "naturel".
    Or ce que GSF critique (si je l’ai bien compris), ce n’est pas le monopole en soi, mais le fait qu’il soit protégé par l’Etat.
    L’Etat devrait au contraire lutter contre TOUS les monopoles, y compris celui des transports ferroviaires, de l’assurance maladie etc. en protégeant la libre concurrence. C’est le meilleur (le seul ?) moyen de savoir si un monopole de fait est réellement un monopole naturel, et s’il rend bien en effet le meilleur service au meilleur coût. Si c’est le cas, soit ; mais tout monopole de fait doit rester contestable. Aux entrepreneurs d’imaginer des façons de le contester.

  37. @ Elvin

    vous avez essayer de penser l’organisation du rail en concurrence ? si les compagnies de voyages se multiplient il n’en reste pas moins qu’il faudra une unique organisation pour la coordination du trafic, dans le même genre que la tour de controle d’un aéroport.

    Vous pensez que la concurrence accroitrait notre bien-être en poussant chaque compagnie à construire son aéroport ? Vous etes d’accord pour penser que le monopole d’un aéroport est naturel…?

    Le même raisonnement s’applique au réseau ferré d’une manière plus évidente encore ; alors qu’il y ait une ou plusieurs compagnies, quelle différence ? Elles seront contraintes les unes par les autres, dans l’organisation du traffic. Elles ne seront peut etre même pas assez grande pour engager des investissements lourds pour l’achat et l’amélioration de leur gamme de trains (il n’y a qu’à voir les poubelles qui roulent encore sur les lignes TER…).

    Le concurrence n’est plus un concept chez vous (libéraux-hayekiens-saliniens), c’est un dogme, et en tant que telle vous voulez tout expliquer par elle. Pourtant elle a été assez largement amendée : économie industrielle, économie de l’éducation, théorie schumpéterienne, école de la régulation… sur certains points des arguments solides contre la concurrence ont été avancés depuis longtemps, et pas forcément par des économistes de même tendance.

  38. @Pioupiou

    Je ne dis rien des idées que vous me prêtez. Je dis seulement que la seule façon de savoir si une organisation industrielle est meilleure qu’une autre, c’est d’essayer. Si ça conduit au monopole, OK. S’il y a des gens qui se plantent dans le processus, tant pis pour eux. Mais le simple fait de protéger un monopole par la loi est a priori un aveu qu’on considère que ce N’EST PAS un monopole naturel.

    C’est une des différences essentielles entre l’approche autrichienne et l’approche disons néoclassique. Les néoclassiques essaient de définir un optimum in vacuo par des considérations théoriques, puis proposent des dispositions institutionnelles pour réaliser cet optimum. Les autrichiens disent que la notion même d’optimum est vide de sens et que la "meilleure" situation est par définition celle qui résulte de l’interaction des libres décisions des humains.

    Autrement dit, je ne prétends nullement définir une structure industrielle optimale, et je dis que vous ne le pouvez pas non plus, que les efforts pour le faire sont vains et que les lois pour réaliser une structure "optimale" sont à la fois contre-productives et illégitimes.

    C’est en ce sens que la libre concurrence est en effet un dogme. Les développements que vous citez in fine ne font que préciser les modalités de la concurrence réelle. Ce ne sont en aucune façon des arguments contre.

  39. @Pioupiou

    Comme je vous l’ai dit et comme Elvin vous le rappel. Vous ne pouvez pas démontrer qu’il s’agit d’un monopole naturel si vous interdisez le choix au clients.
    Si c’est un MNat nul besoin d’interdire le choix.

    Vous espérez juste protéger vos argutie dilatoire de la réfutation, mais ce n’est que de la censure, la Pravda affiche les vrais tarifs, il est INTERDIT de venir les contester.

    Vos certitudes sur la nécessité de la centralisation du contrôle me font bien rire. Il ne s’agit pas d’un réseau de transport électrique.

    Si il y a bien un domaine ou les réseau peuvent s’interconnecter c’est le transport. Ou alors si l’on crois à vos thèses, c’est la totalité des moyens de déplacement qu’il faut organiser de manière centrale, de la poussette d’enfant à l’A380.
    La ou vous croyez voir un besoin planification, je vois une tare, la ou le train est trop rigide il sera naturellement remplacé au plein bénéfice des gens.

    Évidement quand on vous parle concurrence et train vous pensez à un type qui veut aller de A à B en train. En sois ça n’est déjà pas un problème, des trains peuvent avoir des niveau de conforts différents, sur une même ligne.

    Moi je pense à des gens en A ayant des besoins variés et parfois substituables souhaitant pouvoir aller en B, C ou D, ayant le choix entre plusieurs moyens de transport dont le train, avec différents type, niveaux et prix de prestations.

    Nous même autrichiens avons un paradigme en matière concurence très différents des héritiers de l’école de Manchester. Si au lieu de simplement citer les nom de Hayek et Salin, vous les lisiez, ainsi que Mises, Rothbard, Kirzner, on gagnerais du temps.

  40. "Évidement quand on vous parle concurrence et train vous pensez à un type qui veut aller de A à B en train. En sois ça n’est déjà pas un problème, des trains peuvent avoir des niveau de conforts différents, sur une même ligne."

    Et la concurrence de ce type n’existe-t-elle pas déjà…? On ne parle que d’un monopole du train ; la SNCF ne monopolise pas l’ensemble des transports, aux dernières nouvelles.

    Le débat porte sur la question de savoir s’il est souhaitable pour la collectivité de consacrer des ressources à vérifier qu’un monopole est naturel : essayer de le démanteler pour voir s’il se re-forme. Et je ne crois pas être un hérétique profond pour affirmer que le RAIL et son exploitation (quand bien même il y aurait des compagnies de train différentes) donnera naturellement un monopole, au minimum pour la coordination.

    Mais en fait, cet argument que vous développez là vous trahit : vous ne pouvez pas démontrer qu’il n’y aura pas besoin d’une unité coordinatrice (laissez le mot planification pour vos grands jours nostalgiques du temps où vous aviez du marxiste-léniniste à broyer) et pour sauver la mise vous me parler de concurrence inter-types de transport… ce dont nous ne parlions absolument pas, et que je ne contesterai pour rien au monde (d’autant qu’apparemment, il revient à l’idée des gens que le train est plutot une bonne idée, en ces temps de réchauffement climatique).

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