Etrange

Je viens de lire un article de Daniel Schneidermann sur DSK. Je n’ai pas parlé de sa possible candidature jusqu’ici parce que je ne croyais pas que le moment soit encore venu de le faire, tant elle est prise dans la nébuleuse politique (ce qui est compréhensible).

Add : j’avais oublié la chanson du jour ! Retrouvez un lien à l’intérieur !

Ici, on passe encore à un autre registre. Après s’être interrogée sur la possibilité pour un dignitaire PS d’être adoubé par un président UMP, la presse se demande si DSK saura arrêter la branchouille/limite harcèlement pour se conformer aux normes anglo-saxonnes en la matière.
Peut-être que d’ici huit mois, après avoir évalué sa capacité à prendre l’avion très souvent, la conformité de la couleur de ses costumes à la couleur des peintures des bâtiments du FMI et la possibilité de faire dîner Anne Sinclair à la cafèt du fonds, on s’interrogera alors, pour conclure une évaluation digne du… FMI, sur ses réelles compétences économiques. Car la question se pose. A la base, elle peut sembler absurde. DSK est économiste, enseigne encore à Science po, avec des synopsis de cours consultables en ligne qui n’ont rien de scandaleux a première vue. Bref, il n’est pas question de dénigrer. Pour autant, il faut se demander ce que deviennent les ambitions politiques nationales de DSK. Depuis quelques temps, son discours économique n’était pas aussi limpide que par le passé, du fait de la nécessité de draguer plus à gauche (hommes et femmes, je précise). En d’autres terlmes, la question de la cohérence de DSK au PS et de DSK au FMI se posera (ou devrait se poser), sur un plan strictement économique. Les réponses ne sont pas forcément si compliquées que cela, du reste[1]. Mais, visiblement, on s’interrogera seulement quand on aura réglé les problèmes les plus fondamentaux liés à sa candidature…

La chanson du jour !

Rollins Band, ”Low Self Opinion”
Eh ouai, que du collector sur éconoclaste…

Notes

[1] Par exemple, pour aller au plus simple, le FMI n’appartient pas à son directeur. Ce qui impose qu’il efface de facto certaines convictions.

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3 Commentaires

  1. Soyons clairs : le poste de directeur du FMI n’est pas un poste d’expert (donc d’économiste), mais un poste politique, tout comme celui de la Banque Mondiale. Comme d’habitude, les Français exportent leurs problèmes politiques. Chirac avait réussi à saborder par avance le traité constitutionnel européen en imposant VGE alors que les autres pays demandaient Delors. Son successeur semble s’empresser de montrer qu’il peut faire pareil, semble-t-il.

    Il est tout à fait exact qu’il ne faut pas être un expert pour le poste. Comme dans le cas présent tout le monde discute sur ce registre, on peut le mettre sur le tapis

  2. DSK aura pourtant du mal à faire pire que Camdessus, qu est ben celui auquel il sera inévitablement comparé.

    Mais le fait qu’il ait réussi à convancre Jospin en 1997 de revenir sur ses promesses de campagne de rengéociation de l’Euro ou la promotion de l’AGCS en France aura plus plus pesé dans sa popularité pour ce poste que ses qualités personnelles

  3. Rollins Band…?

    Alors la, chapeau cher SM…

    "If you could see the you that I see
    When I see you seeing me
    You’d see yourself so differently
    Believe me"

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