Comment réduire les déficits et la dette publique?

Les grecs ont toujours eu un immense talent en matière macroéconomique; souvenons-nous comment ils avaient sous-estimé leur déficit budgétaire au moment du passage à l’euro en “oubliant” de comptabiliser leurs dépenses de défense dans le budget de l’Etat. Mais là, ils font très, très fort : hier matin, ils se sont réveillés 25% plus riches que la veille!

Leurs comptes nationaux ont été modifiés, défense de rire, pour mieux prendre en compte l’économie souterraine, dont la prostitution ou le blanchiment d’argent. Résultat : un PIB en hausse de 25%. Du fait de cette correction, le déficit public passerait de 2.6 à 2.1% du PIB, et la dette publique de 107.5 à 85% du PIB. Revers de la médaille, hélas (si l’on peut dire…) : ils devront augmenter leur contribution au budget de l’Union Européenne, et pourraient perdre 470 millions d’euros de fonds structurels.

(merci à Jck pour l’info).

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Alexandre Delaigue

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3 Commentaires

  1. Il me semble qu’une opération semblable avait permis il y a une dizaine d’années à l’Italie de voir son PIB doubler (provisoirement) celui du Royaume Uni

  2. Je comprends bien votre ironie, mais le néophyte que je suis ne voit pas en quoi la statégie grecque pose un problème économique ! (du point de vue moral, ok…). En fait, je ne sais trop que conclure de vos constats ?

    Par ailleurs, que valent nos propres indicateurs ? Sur agoravox, un insider démonte les chiffres du budget présentés au parlement ( http://www.agoravox.fr/article.p... ). Ailleurs, je lis que l’INSEE révise les chiffres publiés depuis 4 ans concernant l’évolution des revenus pour mieux prendre en compte la part du temps partiel non-désiré dans les situations professionnelles réelles.

  3. Je crois me souvenir avoir entendu l’ex-ministre du budget Alain Lambert, réputé pour un certain franc-parler dire en novembre 2005 qu’il y avait autant de chances de voir le déficit public français tomber en dessous de la barre des 3% du PIB que de neiger en juillet.

    Pourtant, le déficit public français s’est finalement établi en dessous de 3% pour 2005. J’aurais tendance à en déduire que l’école de gouvernance économique grecque monte en autorité.

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