A lire aujourd’hui

Sur la vie des idées, la conjecture suivante : et si augmenter les droits de succession contribuait à l’efficacité économique? pour une argumentation opposée, voir ici par exemple. Pour ma part, j’ai toujours été favorable aux droits de succession, parce que je trouve plus agréable de payer des impôts quand on est mort plutôt que quand on est vivant. Cela dit, l’ensemble mériterait une discussion plus approfondie, que je n’ai pas l’énergie de faire aujourd’hui (je suis en pleine période de jurys, et je suis un peu crevé). Cela viendra peut-être plus tard (avec un post sur les négociations de Doha qui traîne dans les brouillons du blog et que je dois terminer).

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Alexandre Delaigue

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5 Commentaires

  1. Lu dans l’argumentation opposée: "Rendre ses enfants riches ou non, c’est un choix extrêmement personnel."

    …fallait oser l’écrire quand même. Il donne l’exemple de Bill Gate qui "a prévu de n’en laisser qu’une faible part (moins de 10%) à ses héritiers". Pauvres petits. En plus de nos jours pour $1000000000 t’as plus rien. Vous vous imaginez si bilou se comportait comme ces salauds de pauvres, qui donnent jusqu’à 100% (!que d’égoïsme!) à leurs héritiers. Bizarrement, ils ne rendent pourtant pas leurs enfants riches. On dira ce qu’on voudra, les pauvres font souvent de drôles de choix.

  2. Le problème est à mon avis ailleurs : en pratique, la collectivité se retrouve souvent avec des factures considérables à couvrir pour chaque décès (allocations dépendance, aides à domicile, souvent gérées par les départements) : il n’est alors pas anormal qu’elle garde la possibilité de recouvrer une partie de ce qu’elle a payé (puisqu’en théorie, la solidarité inter-générationnelle est due à l’intérieur de la famille) sur l’héritage du défunt, ceci impliquant qu’il existe quelque chose sur quoi prélever, le meilleur moyen pour y parvenir étant de le défiscaliser : car les morts ne font pas de recours.

  3. Pas convaincu par l’argumentation opposée.

    Bon les rares notions d’éco que j’ai, je les dois à ce blog, j’aurais une question à poser à Alexandre Delaigue:
    Peut-on ajouter aux arguments pour la taxation le suivant: taxer beaucoup empêche les héritiers de garder de gros biens immobiliers et, les forçant à revendre rapidement pour payer l’impot, tient plus bas le prix de l’immo que si les héritiers pouvaient garder ces biens?

    Et donc, contraposée, le gouvernement qui supprime des droits de succession maintient ainsi (en (petite) partie) le cours de l’immobilier à "cher" ?

  4. Le meilleur argument pour taxer les riches morts c’est qu’ils ne peuvent plus échapper a l’impôt. Pour le reste il est tellement plus moral de taxer les autres que on ne saurait se passer de cette petite douceur.

    A part cela il me semble avoir lu dans Bairoch que l’une des raisons pour lequel l’Occident a décollé a résidé dans la possibilité pour les entrepreneurs et les marchands de transmettre le patrimoine aux enfants et donc d’avoir une vision plus longue des investissements, la ou l’Empire Ottoman et la Chine, ou la transmission du patrimoine dépendait du bon vouloir du Prince et ou généralement les cartes étaient rebattues a chaque génération, n’ont évolués que vers des sociétés bureaucratique ou rentières.

  5. Carabinier d’Offenbach, je précise que les trois régions en Belgique ont récemment diminué fortement les droits de succession, et que, comme par miracle, l’assiette a été tellement élevée que les recettes ont fortement augmenté. Ceci n’est pas un raisonnement en l’air, c’est la réalité budgétaire.

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