2009 a commencé depuis longtemps ?

Bonjour, vous êtes en 2009 et vous lisez éconoclaste.

Voeux

Je souhaite aux lecteurs de notre site une excellente année 2009. Cette séance de voeux a été très mal préparée. Elle devrait être suivie d’une longue liste de bonnes résolutions. Cette année, rien, ou presque. En rapport direct avec le site, cependant, on peut retenir de fêter dignement les 10 ans d’éconoclaste (en décembre). Néanmoins, s’il s’agit de faire une petite soirée, se pose une grave question : où ? Certes, Paris serait le meilleur moyen de réunir le plus de convives. Mais… eh… les habitants du reste du monde nous feraient remarquer que c’est injuste, marseillais et rennais les premiers. Bref, on verra (un éconoclaste tour, financé par Ricard, peut-être ? A voir.).
Je n’ai pas prévu d’arrêter de cloper. Je n’ai pas prévu d’être plus gentil avec les gens. Je ne compte pas aller voir plus de films polonais (ni tchèques, albanais, colombiens ou… français), ni même de nager plus souvent. Par contre, le cap des 200 chroniques de livres sera passé cette année, c’est promis. Il en manque une grosse dizaine (et j’ai constaté avec horreur qu’on en a perdu au moins une). Je peux aussi vous annoncer au moins deux nouveaux rendez-vous sur le blog. Je ne vous en dis pas plus, juste que ce sera détendu, voire loufoque.

Essaimage

Je collabore désormais avec Zibeline, un mensuel culturel gratuit de ma région, dont le prochain numéro sortira le 22 janvier. Chaque mois, j’essaierai d’y donner un éclairage sur des thèmes liés le plus souvent à l’économie de la culture. L’article du mois de janvier est une introduction qui vise à donner un cadrage sur le sujet. En février, on parlera des intermittents.
J’ai une autre collaboration locale dans les cartons depuis des semaines, l’ouverture d’un blog économique sur le site du journal La Provence. J’ai pris du retard, mais c’est une idée qui m’amuse bien.

Célébrité

Vous pouvez retrouver ma trombine dans le numéro de janvier de Liaisons sociales magazine dans lequel, aux côtés de Xavier Timbeau et Gilles Saint-Paul, je donne mon (court) avis sur la question : faut-il augmenter les salaires pour relancer ? Les lecteurs de l’article noteront la brutale et inattendue promotion que me vaut cet article, puisque je deviens “Professeur à l’Université de la Méditerranée” (j’y suis, plus modestement, chargé de cours). Bon, par contre, c’est très drôle, je suis vraiment sur une ligne parfaitement intermédiaire entre les deux autres vrais professeurs interrogés.

La SNCF est une kaïra

J’ai fait l’aller-retour pour Paris dans la journée. J’ai eu le malheur d’oublier la carte d’abonnement qui me permet de voyager moins cher (Alexandre aussi, on allait au même endroit). En 15 ans de fréquentation des lignes SNCF, c’est la première fois que cela m’arrive. Il m’en coûtera 20 euros (10 à l’aller et 10 au retour ; si, si…), de frais de remboursement du supplément payé dans le train. Cela m’inspire plusieurs réflexions : la première, c’est que puisque j’ai pu payer en CB dans ce train, alors le contrôleur aurait pu techniquement se connecter à une base de données et vérifier qu’il existe bien une carte à mon nom, avec un coupon à jour (et éventuellement, me prendre quelques euros pour cela). Mais c’est quand même bien mieux de racketer, pardon… de faire payer un service sous forme d’un supplément de 20% du prix du billet… à ces blaireaux qui oublient leur carte chez eux (carte au format billet de train ; super intelligent ça aussi pour la ranger dans un portefeuille).
La seconde réflexion, c’est que le pouvoir de marché est une chose décidément bien regrettable. Il y a quelques années, la SNCF était un modèle de flexibilité, dans la gestion des billets. Peut-être un peu trop, pour tout dire. Mais c’est, par exemple, ce qui faisait que je préférais prendre le train à l’avion quand je me frappais des allers-retours à répétition. Il faut dire qu’à l’époque, sur Marseille-Paris, l’avion offrait une concurrence dure. Depuis que le TGV est devenu globalement plus intéressant que l’avion sur la ligne, il semble que la SNCF soit moins disposée à maximiser le surplus de ses clients… 10 euros pour enregistrer un remboursement ? Belle bande d’escrocs de service public. Notez que, finalement, quand je vois que lors du trajet retour le contrôleur a dû s’y reprendre à trois fois pour imprimer mon reçu, je comprends mieux les 10 euros. La maladie des coûts… En 40 ans, la vitesse de réalisation d’un reçu n’a pas augmenté à la SNCF. D’ailleurs, les casquettes des contrôleurs, les mêmes depuis tout ce temps, en attestent, non ?
Et pour parer l’argument qui consisterait à dire que c’est une forte incitation à ne pas oublier son billet de train ou autre carte de réduction, je rappelle que ça ne m’est arrivé qu’une seule fois en quinze ans, pour une raison simple : la seule perspective de devoir retourner à la gare et y faire la queue pour se faire rembourser est une incitation déjà très puissante pour la plupart des gens normaux. Non, ce truc, ça s’appelle juste une prune. Habituellement, je m’en prends quand je renverse une petite vieille au volant, pas quand je suis client d’une entreprise publique.
Ajoutons que la SNCF est aussi la grosse boîte avec le site web le plus nul de France (du monde, si ça se trouve). Un modèle de démarche ISO à l’envers. Depuis son ouverture, il y a longtemps maintenant, sa navigabilité est plus minable à chaque mise à jour. Personnellement, cela me laisse franchement songeur. A moins que, à moins que… ce soit destiné à planter les gens et leur faire prendre des billets plus chers ? Ne riez pas. Si ce n’est pas le cas, je n’ai pas peur de dire que les web designers de cette boîte sont des ploucs. Voilà, voilà, le costard de la SNCF est terminé. Passons à celui de François Fillon.

Snow Crash

Je me souviens fort bien de la dernière fois où la neige était tombée si fort à Marseille, en 1986. Trois jours de vacances improvisées et un coup sur le pare-chocs avant de la polo familiale, rapport à une petite gissade sur un parking (sans compter les bagnoles en travers un peu partout, mais bon…). Un pur bonheur (les vacances, pas le pare-chocs), vu que je venais d’avoir un ordinateur MO5 à qui je manquais terriblement quand j’étais au collège la journée…
Ces derniers jours, rebelote, 22 ans après. Et contrairement à 1986, où je n’avais pas parfaitement saisi les enjeux économiques du problème, une de mes premières pensées devant les rues enneigées a été de songer que c’était bien normal après tout de ne pas voir une déferlante de sel dans les rues. Le gros sel, du côté de chez moi, c’est plutôt un outil de barbecue.
Alors, j’avoue ne pas très bien comprendre la polémique qui vient de s’abattre sur la région, à l’initiative de François Fillon. Mon argument est d’une simplicité enfantine : si l’on accepte que durant les fêtes de Noël des gens puissent mourir faute d’avoir pu être accueillis dans un accueil d’urgence hospitalier, alors on doit accepter que la deuxième ville de France puisse être paralysée deux jours suite à un événement climatique rarissime. Cela me semble plus acceptable, en fait, même si le raisonnement qui mène à une telle conclusion est identique. Précisons pour commencer un ou deux éléments constatés en direct. Le premier, c’est que des informations communiquées par des envoyés spéciaux câlés sur le Vieux Port étaient tout simplement fausses. Mercredi soir, en suivant le JT de France 2, j’apprends que le Métro ne circulait toujours pas à Marseille à 20h et des poussières. Il faudra qu’on m’explique alors quel était cette espèce de train sous-terrain que j’ai emprunté à 15h et à 17h pour aller faire les Soldes (bon, j’ai rien trouvé, mais les photos qui illustrent ce billet valaient le coup d’être prises). Le second, c’est que l’anarchie ne régnait pas en ville. Et pour cause : la nature a été suffisamment bienveillante pour que les grosses chutes de neige débutent vers 7h du matin, laissant la possibilité aux moins téméraires des travailleurs standard (qui ne partent pas plus tôt) la possibilité de rester chez eux, attitude assez répandue dans la région, qui connaît ces épisodes et les difficultés qu’ils engendrent. Mieux encore, il a été possible de circuler pendant encore quelques heures sans trop de soucis. Bref, si des centaines de véhicules ont été surpris sur la route, la situation aurait pu être plus grave si les chutes de neige étaient intervenues plus tard et si les bonnes habitudes locales en matière d’adaptation à la neige n’avaient joué leur rôle.
Où veux-je en venir ?  Au fait que globalement, ce qui s’est passé est aussi exceptionnel que normal. Exceptionnel car 20 cm de neige en plein centre-ville de Marseille, c’est rare (dans la périphérie, on était sur 30 à 40 cm). Normal car, compte tenu de la probabilité d’occurrence d’un tel évènement, l’analyse coût-bénéfice d’une telle situation  penche définitivement vers l’absence de dispositifs matériels publics permanents propres à traiter une telle situation, commune en Lorraine. Le choix économique consistant à ne pas mobiliser des ressources d’une ampleur proprotionnée aux besoins du moment est pleinement justifié. Le premier ministre le reconnaît à demi-mots lorsqu’après son envolée outrée, il précise que la mission ministérielle a pour objectif de pointer les dysfonctionnements organisationnels. En d’autres termes, il s’agirait seulement de vérifier que les moyens disponibles ont été employés efficacement. Je ne saurais le dire, n’ayant pu constater cela sur le terrain, bien que certains éléments rapportés plaident en ce sens (on peut s’interroger par exemple sur le fait que rien de spécifique ne soit prévu pour désenneiger l’accès à l’Hopital Nord, un des plus gros de la ville). Mais une chose est certaine, la prochaine fois que les rigueurs du climat frapperont la région, il faut espérer que les choses se passeront globalement de la même façon.
Alors pourquoi tout ce bazar médiatique ? Il y a une première explication, purement politique, au sens politicien. La région, le département et la communauté urbaine de Marseille sont à gauche. La mairie est tenue par un maire UMP dont les relations avec Nicolas Sarkozy ne sont pas forcément au beau fixe, bel euphémisme. La seconde explication relève du clientélisme. Des représentants du patronat local se sont ému de la situation, notamment dans le transport, geignant sur leur chiffre d’affaires perdu pour l’occasion. Peu importe que parmi ces mêmes transporteurs, certains soient à l’origine d’une aggravation des conditions dans l’intervention despouvoirs publics, ayant envoyé sur les routes leurs bahuts, alors que les prévisions météo et, surtout, les conditions effectives auraient dicté l’inverse. De leur point de vue, plus de moyens auraient dû être mis en place pour leur permettre de reprendre leur activité rapidement. On revient au point de départ : les moyens collectifs nécessaires à un déblaiement rapide des routes les jours de neige dans l’agglomération marseillaise sont disproportionnés eu égard des conditions climatiques usuelles. Il y a d’autres moyens d’utiliser efficacement les ressources. La région est par exemple d’une incroyable pauvreté en matière de réseaux de transport en commun, ce qui pourrit quotidiennement la vie des divers acteurs économiques (pour information, on vient à peine de mettre en place une liaison SNCF à double voie entre Aix-en-Provence et Marseille…). Rien que sur cet exemple, on comprend bien qu’allouer ne serait-ce que le prix d’un chasse-neige (et le coût de son entretien) serait une énorme galéjade qui, comme Jean-Claude Gaudin le mentionnait, ferait le bonheur du Canard enchaîné. Peut-être que dans cette période de restriction budgétaire et de réallocation à moyens constants, on devrait réaffecter une partie des budgets de protection contre les feux de forêt au déneigement ? Une opération Chasse-neige contre Canadair serait une excellente idée, non ? Faire de Marseille la Barcelone du Sud de la France ne passe pas par l’achat de chasse-neige, n’en déplaise aux entrepreneurs du transport. D’ailleurs, le benchmarking étant à la mode dans notre culture de pouvoir managérialiste, je suggère à François Fillon de comparer la situation de Marseille à celle de Madrid quelques jours après. Et de se rappeler que Roissy a été bloquée en début de semaine dernière pour… 4cm de neige. Non, décidémment, cette histoire n’est pas sérieuse. En tout cas, j’en connais qui ont dû faire la gueule, ce sont les membres de la mission ministérielle : se faire envoyer à Marseille avec un temps pareil, c’est pas de chance. Té, tu m’étonnes, ça arrive une fois tous les 20 ans…

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14 Commentaires

  1. "la première, c’est que puisque j’ai pu payer en CB dans ce train, alors le contrôleur aurait pu techniquement se connecter à une base de données"

    en fait non. on peut payer dans le train avec une CB en opposition ca passe tres bien. leur appareil n’est pas connecté au réseau bancaire. je suppose qu’il ne le connecte qu’une fois en gare.

    je ne sais pas si c toujours vrai mais ca marchait y a quelque temps.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Oui, la question que je me posais était celle d’un système analogue avec stockage d’une partie de la base en local et mise à jour à intervalles réguliers. Ce n’est pas un ssytème qui va de soi. Mais bon, c’est la SNCF, pas la boucherie Sanzot, non ?

  2. En ce qui concerne la SNCF… je ne pense pas qu’il s’agisse simplement d’une caractéristique de l’entreprise publique. Plutôt celle d’une entreprise en monopole qui peut donc racketter sans difficultés.
    En Angleterre, si tu te goures dans la date du résident parking permit journalier que tu peux apposer sur ta voiture pour £5, tu peux prendre une amende de £50 (oui ca rigole pas ici)… ou mettre un autre ticket (en supposant que tu en ai un autre) et faire la queue 1h a la mairie pour te faire rembourser tes £5. En majorité, les gens perdent £5 et évitent la queue…

    Réponse de Stéphane Ménia
    Oui, c’est bien le monopole. Mais ça me fait plaisir de rappeler qu’ils sont publics, histoire de montrer que le statut n’a pas de grande importance.

  3. Je proterste énergiquement : Madrid, c’est plutôt continental (et c’est aussi l’une des capitales européennes à l’altitude la plus élevée), alors que Marseille, c’est franchement méditerranéen. Ce qui veut dire que Marseille s’en est bien mieux sorti que Madrid. Mais avec un aéroport franchement plus petit, aussi…

    Quant à la SNCF, j’ai également pu constater la médiocrité du site internet, notamment lorsqu’on le compare à la facilité d’utilisation des sites des compagnies low cost d’aviation.

    Cependant, je m’interroge : un avion, lorsque tout se passe bien, fait du point à point (je m’étais fait la réflexion lorsqu’un "enfant non accompagné" sur un Paris-Bordeaux a demandé à un collègue où il descendait, et qu’il lui a répondu Limoges).
    Un train, le plus souvent, fait des haltes par des gares intermédiaires. La problématique me semble donc la même (optimiser le gain par la politique tarifaire, comprenant désormais dans les deux cas une composante temporelle) mais bien plus complexe pour la SNCF.

    Bon, je dis ça, je dis rien, j’ai renoncé au site internet pour les boutiques, parcequ’avec les cartes enfant + et pour choisir les places…

    Réponse de Stéphane Ménia
    Protestation acceptée 🙂

  4. vous êtes d’une mauvaise foi! les casquettes ont du changer au moins deux fois depuis vingt ans…

    Réponse de Stéphane Ménia
    Nan ? Sans rire ? Le changement dans la continuité ?!

  5. Fillon faisait référence au nombre d’employés municipaux disponibles et qui avec une pelle et un seau aurait pu déneiger Marseille en deux temps trois mouvements. Inutile d’investir dans du Capital rare la ou vous avez du Travail en abondance. Non?

    Si je comprends bien vous êtes un turbo-prof.

    Réponse de Stéphane Ménia
    C’est là qu’il y a un souci pour Fillon : le gros bordel était hors Marseille. En centre-ville large, des voitures roulaient sans difficultés dès le début de l’après-midi, avec ou sans chaînes. Et à part quelques magasins, tout était ouvert. Ensuite, les pelles dans les quartiers périphériques, c’est me semble-t-il illusoire, il y a trop de pentes (Marseille est une suite de collines et s’étend sur 16 km ou un peu plus, je ne sais plus) et beaucoup de grandes voies. Franchement, dans les quartiers Nord de la ville, sans engins, vous ne faites pas grand chose avec 20cm de neige (difficile en plus). Après, comme je le dis, on peut toujours faire un peu mieux. Mais pour le coup, le mieux est encore négligeable. Mais bon, peut-être que cela, la mission le dira ?
    Sinon, en fait, pas turbo prof, on était chez notre éditeur.

  6. Mêmes remarques sur le site ouèbe…
    palpatine42.free.fr/blog/…

    et sur la prune pour cause de carte de réduc’ immonde oubliée (en fait, c’est pire, je n’avais pas compris que c’était *ça*, la carte…) :
    palpatine42.free.fr/blog/…

    (un autre truc qui m’a choqué carrément — puisque j’en suis à me faire de la pub :p –, c’est l’exigence de présentation de carte d’identité :
    palpatine42.free.fr/blog/…
    même les flics n’ont pas le droit en temps normal ! Mais venant d’une entreprise qui demande d’étiqueter ses bagages pour qu’on ne les considère pas comme des bombes, plus rien n’étonne — amis terroristes, n’oubliez pas d’étiqueter vos bagages…)

    En tant qu’ex-Marseillais (me suis soigné), j’ai bien rigolé aussi sur la sortie de Fillon complètement crétine, et encore plus sur la réaction des intéressés (sur le vieux port, le Marseillais de base déclarait "té, s’il est pas content le Fillon, il a qu’à venir ici, il prend une pelle, et il déneige ma foi !"). À part ça, je n’étais pas au courant qu’il y avait à présent des métros à 20h passés ; que l’on me rassure : ils arrêtent bien de circuler à 21h au moins ?

    Réponse de Stéphane Ménia
    Le métro tourne (enfin) plus tard (depuis les élections municipales ; comme quoi, ça peut servir des fois). C’est 23h en semaine et 1h le week-end. En tout cas, vos histoires avec la SNCF me font me sentir vachement moins seul…

  7. Au sujet du train et de l’oubli, mon astuce est de demander un reçu papier, donc ne rien payer sur place. L’amende est majorée mais il suffit de renvoyer un justificatif et 0 euro de deboursé.

    Verifié et approuvé

  8. Je suis d’accord que cette histoire de déneigement à Marseille, c’est n’importe quoi. Il faut voir comment fonctionne une ville comme Montreal par exemple. 20 cm de neige qui tombe, c’est banal et on enlève tout assez vite. Mais la logistique est massive et impressionnante : il y a au moins trois catégories de chasse-neige, des camions qu’on remplit de neige … Les employés municipaux travaillent toute la nuit pour retirer la neige, il y a un système de parking alternatif pour que les gens puissent se garer . Cela coûte clairement une petit fortune (d’ailleurs les prunes sont salées et le système de stationnement piégeux à souhait pour financer tout cela je pense) et il est complètement illusoire de penser qu’on pourrait faire quoi que ce soit avec trois pauvres chasse-neige.

  9. Ajoutons que la SNCF est aussi la grosse boîte avec le site web le plus nul de France (du monde, si ça se trouve).
    ====

    Je proteste vigoureusement: c’est au moins galactique comme record de nullité.

  10. Quelques mois plus tôt, j’ai cherché à prendre un billet sur le site voyages-sncf, mais j’ai dû renoncer. Ca marchait, en ce sens que ça répondait toujours quelque chose, mais de façon si emberlificoté que j’avais l’impression d’être idiot. C’est pourquoi votre avis me rassure : ce n’était pas moi l’idiot.

  11. Rapport à Fillon je m’étais dit exactement la même chose : quel intérêt d’acheter du matériel anti-neige qui coûte probablement la peau des fesses pour 2 jours de neige tous les 20 ans ? S’il engage ses deniers personnels ma foi pourquoi pas mais les fonds publics ne peuvent-ils pas être mieux utilisés ailleurs ?

    Sinon pour la SNCF, je pense que les choses vont considérablement changer le jour où Air France, Veolia ou encore la DB vont commencer à venir chasser sur ses terres : même si les prix ne vont pas forcément baisser, ceteris paribus, moi je parie pour un changement en profondeur des "méthodes" "commerciales". On le voit d’ailleurs très bien dans le domaine des transports collectifs urbains : quand le contrat avec la collectivité locale arrive à échéance, l’exploitant fait bizarrement davantage attention à ses petits clients chéris d’amour (histoire de dire à la collectivité "t’as vu on fait du beau travail, refile nous le contrat pour 5 ans !!)… Ici le cas me semble un peu similaire : pour ne pas perdre ses clients tentés d’aller voir ailleurs la SNCF va être obligée de faire beaucoup plus attention… Ou alors se faire tailler des croupières comme par permi par des concurrents qui pour certains veulent carrément sa peau (je pense à la DB notamment, qui n’a jamais caché son intention d’investir massivement le marché français une fois qu’il sera libéralisé). Voyageur régulier je n’hésiterais en tout cas pas à prendre un TGV Air France ou DB le jour où ces entreprises seront en capacité de m’en proposer un…

  12. Dans le même genre d’absurdité expérimentée. Un voyage en train Lyon-Hamburg avec correspondance à paris.

    La SNCF propose un billet avec correspondance et changement de gare (gare de lyon -> gare du nord) et tout cela en 41min.

    Ce jour là, pas de chance, le TGV Lyon-Paris a 20min de retard. Ma foi, en bon non-parisien, 21min pour sortir de la gare, prendre un métro sur 2 arrêts, et attraper mon train ne devrait pas me prendre plus de 15min.
    Et ben non…

    Après contact avec le service réclamation SCNF, ceux-ci ne rembourse les trains ratés QUE si le retard est supérieur à 30min.
    ainsi, pour eux, une correspondance même de 15min n’aurait pas justifié de remboursement…
    Une pure honte selon moi, mais c’est mon entreprise (mes impôts), je l’aime.

  13. petit rajout sur le site sncf : j’avais un employé dont la compagne était allemande, il prenait ses billets par la deutche bahn, même de France à France, parce que leur bouzin était incapable de trouver les bonnes correspondances…

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