Sur toutes les définitions qui traînent, on a une définition de l’économie qui fusionne celle de Say et celle de Robbins. Enfin, en plus, lui il ajoute les institutions (il n’a pas tort). La différence entre lui et moi : moi, tout le monde s’en moque… Sa définition (via wikipédia) :
“L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société; elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations”.
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Il y a "ressources rares employées pour la satisfaction des besoins des hommes" dans la définition de Malinvaud (en entendant "satisfaction" au sens technique d’utilité), c’est le principal, non ? (Philippe Simonnot, dans sa première leçon d’économie contemporaine (1998), explique pourquoi l’objet de l’économie est l’utilité.)
Que pensez-vous de la définition préférée des trois économistes à la George Manson University que sont T. Cowen, R. Roberts et A. Tabarrok : "economics is the study of how to get the most out of life" ?
Réponse de Stéphane Ménia
Je pense que la définition de Say est importante aussi, dans le sens où elle recentre sur les raisons pour lesquelles il est très important de comprendre la démarche de l’économie. Celle de Robbins est indispensable aussi, puisqu’elle explique la logique des choix individuels. Mais, comme on le sait, elle correspond aussi à tout un tas de situations qui sont éloignées des préoccupations principales des économistes. En gros, je trouve normal et bénéfique qu’il y ait des Becker ou des Levitt. Mais s’il ne restait plus qu’eux… A choisir entre les deux, je serais bien embêté. Donc associer les deux m’a toujours semblé un excellent compromis.
J’aime bien la définition que vous citez. Elle rompt avec l’esprit “dismal science”.
Merci à Moggio de citer Simonnot – amha un des meilleurs livres d’économie pour grand public des dernières années
Effectivement c’est une très bonne définition. Elle permet, me semble-t-il, d’aborder les questions économiques de façon technique sans omettre les considérations d’ordre sociologique et historique par exemple.
Ressources rares est le terme qu’utilise Say, donc on reste un peu bloqué avec, mais il ne me satisfait pas vraiment. Je préférerais réécrire la citation de Say en parlant de "ressources limitées", plutôt que rares.
Le pétrole est surement le cœur de notre économie, mais on en consomme 12 milliards de litres par jour (80 millions de barils), en quoi est-ce "rare" ? L’eau potable est rare au sens usuel à certains endroits, mais chez moi je paie 3€ pour en recevoir 1000 litres, et pourtant elle continue à être un objet économique tout à fait significatif.
Donc seules n’ont pas de rôle économique, les ressources accessible de façon non limitée, immédiate, à part l’air que l’on respire, je n’en voit pas beaucoup.
Réponse de Stéphane Ménia
Les ressources sont rares en regard des besoins humains, illimités, eux.
Correction, dans mon commentaire précédent, c’est 1,2 milliards de litres de pétrole, pas 12, ce qui reste beaucoup, mais est un peu plus logique.
L’économie est une pseudo science qui sert de justification aux idées de droite.
Réponse de Stéphane Ménia
Et vous êtes un sacré ignorant doublé d’un réac… Chacun son job, en somme. Note : vous allez vous faire flinguer par les gens de gauche qui lisent ce blog et considèrent simplement que l’économie dominante, et elle seule, est aux ordres du grand capital. Vous gagnez aussi un diplôme de troll, niveau 2.
troll niveau 2, vous êtes trop gentil.
Sinon, j’ai remarqué que la définition de l’économie au sens académique surprends toujours ceux non impliqués dans la discipline. Ressources rares, quesequo, t’as vu tous ce qu’on produit!!
Ou bien, l’économie c’est bien plus compliqué que t’as simple définition avec tout les trucs financiers et tout.
William Easterly parle aussi d’une définition… : aidwatchers.com/2010/09/w…
réponse à jmdesp :
Il faut prendre le terme "rare" dans une acception scientifique : tout bien est rare, comme toute corps à une chaleur. La neige à une chaleur, c’est juste qu’elle est négative. De même, l’eau est un bien rare, bien qu’elle soit moins rare que l’or, par exemple.
L’économie est une science! soit! mais tout est science: Il existe mème une "science de l’art" et des "maitres de conférences en science de l’art" à l’université.
Réponse de Stéphane Ménia
Merci pour cette intervention qui enrichit notre connaissance du monde. Vous êtes un scientifique, non ?
Je vais aussi être à côté de la plaque puisque ce qui me choque c’est qu’on parle de biens mais pas de services. Or, comme je suis raisonnablement riche, le plus important pour moi ce ne sont pas les biens, mais les services.
Un poulet (le bien) ? Peu m’importe, s’il ne m’est pas servi dans le cadre ultra design (forme) d’un établissement renommé (label) pour très cher (luxe) par d’adorables serveurs.
Réponse de Stéphane Ménia
En économie, “biens” signifie souvent “biens et services”.
bon et maintenant?
de quoi parlez_ vous?
Cela commence à me manquer!
Réponse de Stéphane Ménia
Ça ne va pas tarder. Je lis un peu et Alexandre souffre pour terminer un billet.