Le chiffre effrayant du jour

A Bagdad, le prix d’un cercueil est passé de 5-10 $ avant la guerre, à 50-75 $.

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Alexandre Delaigue

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12 Commentaires

  1. "Cost of a coffin in Baghdad: $50-75. Cost of a coffin in Saddam Hussein’s time, $5-10."

    Quelques photos et une lecture pour vos amis de The Nation.

    halapja.9neesan.com/
    http://www.chris-kutschera.com/l...

    L’Irak sous Saddam, c’était effectivement terrible; mais à la base, il me semble que l’invasion visait à produire une amélioration, pas de rester dans les mêmes standards. Mais visiblement, vouloir ne pas être d’accord avec les méchants gauchistes est un puissant élixir pour s’aveugler soi-même…

  2. Ne serait-ce pas tout simplement que les croque-morts irakiens ont bien compris qu’en augmentant les prix, ils feraient plus de marge…?!

    Ah là là, c’est beau l’esprit capitaliste

  3. Si la hausse moyenne des prix est une multiplication par 6, il est banal que le prix des cercueil soit multiplié par 8.

    Sous Saddam, il y avait un embargo ; donc le prix des biens difficilement importés devait être élevé. Depuis, ils ont dû retrouver un niveau relatif normal ; la hausse de prix de la production locale s’en trouve plus forte. Et le commerce mondial des cercueils …

    Sauf qu’en cas de fin d’embargo, les prix baissent, normalement. Et que 600% d’inflation en 4 ans, c’est pas non plus un très bon signe…

  4. "L’Irak sous Saddam, c’était effectivement terrible; mais à la base, il me semble que l’invasion visait à produire une amélioration, pas de rester dans les mêmes standards."

    Mêmes standards ? Ah bon ? Cela signifierait que le gouvernement irakien actuel ne vaut pas mieux que le précédent. Les lecteurs de The Nation le pensent probablement, mais je ne suis pas certaine que ce genre de proposition polémique sur le prétendu coût d’un cercueil à Bagdad produise le même effet sur les principaux intéressés, c’est-à-dire les Irakiens, fasse regretter le bon vieux temps de Saddam Hussein aux familles des 200.000 Kurdes génocidés, des centaines de milliers de Chiites réprimés, de tous ses soldats morts dans des guerres d’agression,… Bon vieux temps qui ne concernait que la minorité du triangle sunnite (laquelle est, aujourd’hui, effectivement, la première victime des formes nouvelles de violence). Il y a quelques années, la communauté internationale laissait se perpétrer des crimes contre l’humanité en Yougoslavie, en Irak ou dans les Balkans ; aujourd’hui, nous avons des dizaines de milliers de soldats sur place qui combattent sur place les assassins, avec l’aide et le soutien des représentants élus par la population (on ne parle d’ailleurs étrangement jamais des pertes dans le camp des insurgés/terroristes). La différence est saisissante. Sauf pour un lecteur de The Nation ou de Pat Buchanan.

    Cela étant posé, l’intervention visait à neutraliser l’ennemi numéro 1 de la communauté internationale, dont les violations du cessez-le-feu de 1991 n’étaient plus tolérées par les USA après le 11 septembre (le blabla sur la démocratie et les droits de l’homme, c’est un projet néoconservateur à LT mais surtout de la propagande, à défaut de quoi les USA cesseraient sur le champ de soutenir le Pakistan, l’Arabie, l’Egypte et cie).

    Vous êtes visiblement en plein déni de la réalité. L’abus de politique et de relations internationales nuit vraiment à la santé mentale.

  5. Dites moi, le problème est l’explosion de la demande avec une offre qui ne suit pas ou je suis un peu con ?

  6. «ou je suis un peu con ?»
    Ben oui ;>))) Désolé.

    – La population de l’Irak étant d’environ 40% de celle de la France,200 000 morts par an serait naturel. Une variation notable serait donc de plusieurs dizaines de milliers de morts par an.
    – La fabrication de cercueils relève des mêmes techniques, outillages et compétences que celle des meubles ; j’en suppose la part de la production minoritaire dans la branche, mais je n’ais aucun chiffre.

    Pour qu’un supplément de demande entraine une hausse du prix, qui perdure plusieurs années, il faudrait qu’elle soit conséquente. Au point de susciter amélioration des techniques, économies d’échelle et au final, baisse du prix !

    Par ailleurs, quid de l’évolution du caractère ostentatoire de la cérémonie, et donc des frais y consentis ?

    Je remarque sans cesse qu’en matière d’évolution de prix, ceux qui n’y connaissent rien ont toujours une réponse, là où ceux dont c’est le boulot n’ont que des questions.

    Effectivement, dans l’absolu, une hausse de prix peut avoir beaucoup d’autres causes que la hausse de la demande; par exemple, l’enrichissement généralisé qui crèe un effet de revenu; une désorganisation du système économique produisant une inflation générale; une contraction de l’offre; etc. Allez, utilisez donc votre jugeote : avec environ un million de morts (plus ou moins 50%, les statistiques ne sont guère fiables) dans un pays d’une population de 25 millions d’habitants, lesquelles de ces explications sont les plus plausibles?

  7. @ fleur : au fond, vous avez le même point de vue qu’Alexandre : bien qu’un dictateur soit tombé (chose +) l’action américaine n’est pas une franche reussite (chose -). Je cite un de vos liens : "La guerre américaine n’était peut-être pas la bonne solution pour mettre fin à la dictature de Saddam Hussein". Mais je sens en vous l’envie de polémiquer (ici sur The nation, quite a être hors de propos), d’ou mon conseil : pourquoi ne pas ouvrir un blog ?

    @ Pilou : "Si la hausse moyenne des prix est une multiplication par 6, il est banal que le prix des cercueil soit multiplié par 8."
    6*x = 8*x ?! Si il y a bien une phrase "une peu c**" dans ces posts, ça serait bien celle là…
    Ceci dit, Alexandre, vous auriez pu en tant qu’économiste râler sur ces journalistes ignorants qui ne raisonnent qu’en euros courants!!

  8. @Pilou : “Pour qu’un supplément de demande entraine une hausse du prix, qui perdure plusieurs années, il faudrait qu’elle soit conséquente.”
    J’ai cru comprendre qu’elle était conséquente. J’ai évoqué un déséquilibre entre offre et demande : hausse de la demande et offre qui ne suit pas. Malgré vos explications, je ne vois pas en quoi l’Irak n’est pas un candidat potentiel à ce phénomène, sur le marché des cercueils. Donc, avant de conclure que je suis définitivement con, j’aimerais des précisions… A part ça, vous êtes croque-morts ?

  9. J’ai un ami qui est allé en irak pour installer des équipements radio, télé. La première chose c’est qu’il n’y remettra pas les pieds, trop dangereux, même payé un pont d’or. ensuite il m’a décrit un pays sans état, pas police, seulement des milices privées, pas de banque, tout se paye en cash, une ou deux heures d’électcité par jour, pareil pour l’eau. Comme c’est un blog sur l’économie que je suis ignorant mais curieux, ma question est: comment ce type de facteur est intégré pour donner un sens a une notion d’inflation ? et à une comparaison, avant/après
    merci

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