Dans le précédent article, j’ai commis (au moins) une erreur grossière. Alors que les bacheliers professionnels ont déjà une évaluation partielle en contrôle continu (ce que je rappelais d’ailleurs), les statistiques que j’utilisais sur le bac les incluaient aussi, sans les distinguer des bacheliers technologiques ou généraux. Ce qui signifie donc que pour la première partie consacrée au capital humain, je testais la valeur actuelle du bac avec des élèves “subissant” déjà le contrôle continu. Dès lors, il est tout à fait possible de penser que si d’après les statistiques utilisées le bac n’est pas très valorisé, c’est parce qu’ils sont dans l’échantillon. Et qu’en les en sortant, on verra une autre valeur pour le bac sur le marché du travail, supérieure dans cette logique. Auquel cas, la question de ce qui est à perdre en cas de passage au contrôle continu revient sur le tapis.
Cela dit, ce qui différencie les bacheliers professionnels des autres bacheliers peut se résumer, en termes compétences, à ces deux points :
– des capacités d’abstraction supposées plus élevées pour les bacheliers technologiques et généraux;
– des compétences professionnelles plus pointues pour les bacheliers professionnels.
Les questions qui se posent sont de savoir si :
– les deux effets se neutralisent en termes de salaire d’embauche;
– le contrôle continu dans une optique professionnalisante est défavorable aux bacheliers professionnels. Sachant que la production résultant des stages en entreprise est évaluée en contrôle continu et constitue l’essentiel du contrôle continu en termes de coefficients.
La seule question importante est la seconde. Et la réponse est très probablement négative. Dans l’enseignement supérieur, l’évaluation des périodes de stages se fait couramment par une soutenance. Mais, au niveau bac, avec des jeunes qui ne maîtrisent pas encore certaines méthodes de travail nécessaires à la réussite de l’exercice, que donnerait une évaluation finale brutale ?
En conclusion, je crois vraiment qu’il va falloir que je trouve des statistiques plus fines pour reprendre la première partie du texte. Mais il n’est pas impossible qu’elle confirme la tendance dégagée.
Le reste de l’article n’est pas remis en cause.
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