Le rapport de PISA (que je n’ai pas encore eu le temps de lire) concernant l’usage du numérique à l’école semble soulever des questions très intéressantes. Il va, à coup sûr, provoquer un certain nombre de réactions aussi radicales que stupides, alors que son contenu dicte visiblement, si je me fie à cet article de Rue89, une approche prudente.
Si je n’ai pas lu le rapport (publié aujourd’hui…), pourquoi déjà en parler ? Rassurez-vous, j’ai bien l’intention de me pencher dessus et d’y revenir. Mais, j’ai déjà une intuition tout à fait normale pour quelqu’un qui fait de l’économie. En résumé, la voici : dans la fonction de production éducative, les ordinateurs et moyens numériques sont du capital. Ceux qui les utilisent et les enseignent sont du travail (et du capital humain). Le tout opère dans un système organisationnel, qui s’apparente à une technologie, et qui doit produire de la connaissance (un niveau d’éducation et des capacités à la prolonger). Si vous n’avez pas un minimum de complémentarité entre ces différents éléments, ça ne marche pas.
Ce qui amène à une piste évidente : serait-on en présence d’un “paradoxe de Solow” appliqué à l’éducation ? A vue de nez, ça peut y ressembler. On en reparle. En attendant, n’écoutez pas les radicaux.
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