Service après-vente des billets

En décembre dernier, je relevai ici un ouvrage de Caroline Fourest, “La tentation obscurantiste”. Je constate aujourd’hui qu’à la suite de je ne sais quel tralala de récompense accordée au bouquin de Fourest, un article du Monde du 18 avril (“Les lauriers de l’obscurantisme”, accès payant) signé par trois universitaires allume le travail de Fourest.

Extrait :

Des philosophes autoproclamés, des essayistes, ont entrepris, depuis quelques années, sous couvert de la « défense des Lumières » de la laïcité, de condamner ceux qui refusent de se plier au moule de leurs catégories sectaires. Ils jettent en pâture des listes de personnes accusées de « trahir les idéaux de la République » et d’être les « faire-valoir du radicalisme isla mique ». L’ouvrage de M me Fourest appartient à ce triste genre littéraire.

Dans l’édition d’aujourd’hui, un prof de philo prend la défense de Caroline Fourest. Il écrit par exemple, à propos des critiques de Fourest :

Enfin, ils en concluent que Caroline Fourest est une obscurantiste, sans avoir une seule seconde abordé les questions dont le livre est porteur. Par contre, ils auront, en quelques lignes, mobilisé toute la gamme des vertus indignées (ils sont très antiracistes) et toute l’autorité de l’ordre du discours (ils sont très, très scientifiques).
Malheureusement pour eux, ledit livre existe. Si bien que tout un chacun peut, de ses propres yeux, pas encore décrottés par l’analyse percutante de ces messieurs, vérifier qu’il n’a rien à voir, même de loin, avec le portrait diffamatoire qu’en font les éminences en question. En fait de littérature douteuse, le pamphlet – car c’en est un, on peut le déplorer – est surtout une piqûre de rappel salutaire pour la gauche en général. Il s’agit de s’inquiéter d’une connivence contre nature entre un certain militantisme de gauche et des représentants de l’islam radical.

Il ajoute :

Qu’on ne s’y trompe donc pas : ce n’est pas un livre de “nouveau réactionnaire”, mais le livre d’une vraie femme de gauche. Pas une ligne n’est soupçonnable de racisme ou de nostalgie impérialiste, tout au contraire. Encore une fois, il suffit de le lire. (c’est moi qui souligne)

Je crois utile de confirmer ce que j’ai mis en gras.