Retour sur deux anciens sujets

Il y a quelques temps était évoqué ici l’essor des mondes virtuels et de leur économie. Un tel essor ne pouvait pas rester inaperçu : le comité économique du congrès américain recommande désormais de taxer les revenus acquis sur un monde virtuel (en tuant des dragons ou en vendant des épées magiques…) comme tous les autres.

Dans un registre beaucoup, beaucoup moins léger (les télescopages de l’actualité sont ce qu’ils sont) un article du New York Times d’aujourd’hui revient sur le coût de la guerre en Irak, cette fois en s’intéressant à une dimension étrangement (?) négligée jusqu’ici : le coût pour les Irakiens eux-mêmes. (l’article est accessible gratuitement ici). Plus que les chiffres en soi, soumis à beaucoup d’incertitudes dans ce genre d’évaluation, c’est la façon de procéder qui mérite d’être lue. Il apparaît que ce coût est, indépendamment même de la question de la mortalité, extrêmement élevé pour l’économie Irakienne.

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Alexandre Delaigue

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3 Commentaires

  1. Pourquoi la manière de procéder est-elle aussi intéressante? En gros je suppose qu’il prolonge les courbes du PIB d’avant-guerre et qu’il compare avec le PIB actuel? Mais en faisant comme ça, il ne compare que des flux, et pas un stock de capital, non? cette méthode ne prend pas vraiment en compte la destruction des immeubles, des ponts, des centrales électriques, etc… C’est plutôt le coût de la désorganisation de l’économie qui est mis en relief?

    Je précise que les questions sont sincères, je ne suis pas économiste de formatoin (ni même étudiant)

  2. C’est un peu du prolongement de courbes en effet (en ajoutant l’étude de différents effets extérieurs, comme le prix du pétrole). L’intérêt de la méthode est précisément dans ses limites, et dans ce qu’elle trouve malgré cela : c’est une incitation pour d’autres pour essayer d’améliorer l’évaluation ou de prendre en compte d’autres éléments.

  3. Ce n’est pas surprenant que ça soit prohibitif pour leur économie: en effet, l’économie ne peut se développer sans sécurité. Sécurité des personnes, mais aussi sécurité de la propriété, qu’elle soit matérielle (si j’achète une usine je ne veux pas que des hooligans puissent me la prendre) ou immatérielle (si je prête de l’argent à un irakien, je veux que les tribunaux irakiens soient capables de sanctionner ma créance s’il ne rembourse pas).

    Evidemment, une guerre civile, ça complique tout…..

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