Où est passé Paul Romer ?

Le “pape” des nouvelles théories de la croissance, comme il a été parfois surnommé, a lentement disparu de mes écrans de contrôle. Sa page personnelle à Stanford n’a pas été mise à jour depuis des lustres.
Le répertoire IDEAS, qui recense les publications en sciences économiques donne sur la page de Romer comme dernier texte en date un document de travail du NBER, daté de 2000 et un article pour l’American Economic Review, publié également en 2000.

Pour ceux qui ne connaissent pas Romer (à ne pas confondre avec David Romer ou Cristina Romer), sa contribution peut se résumer à la remise au premier plan des théories de la croissance dans les années 1980, après un long aggiornamento suite aux travaux s’inscrivant dans la lignée de Solow (1956).

C’est en grande partie à lui que l’on doit les théories dites “de la croissance endogène”, qui cherchent à expliquer ce que Solow n’expliquait pas dans son modèle, à savoir d’où vient le progrès technique, seule source possible d’une croissance à long terme. En mettant la connaissance au centre du processus d’accumulation, Romer a contribué à définir les contours d’une “économie de la connaissance”, concept aujourd’hui bien connu.

Deux articles fondateurs ont été commis par Paul Romer “Increasing Returns and Long-run Growth” (publié en 1986, mais non disponible gratuitement en ligne à ma connaissance) et “Endogenous Technological Change”, dont une traduction est disponible sur le site des Annales d’Economie et de Statistique, à cette adresse.

Je n’ai pas fait une longue recherche pour retrouver trace de l’activité de Romer ces derniers temps. Si vous avez des infos, elles sont les bienvenues.

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