Actualité personnelle aidant, je me suis fait la réflexion qu’allumer un barbecue en 2012 est une plaisanterie, comparé à disons 15 ans en arrière. Charbon super efficace, blocs allume barbecue qui se consument durablement, de sorte que le charbon hi-tech susmentionné chauffe tranquillement. Il y a 15 ans, avec la technologie du moment, il fallait être vigilant pendant près d’un quart d’heure pour être certain d’avoir réussi son démarrage. Maintenant, il suffit de disposer le charbon et d’allumer. Je sais que cela paraît dérisoire, mais c’est un exemple de ce que représente le progrès technique au quotidien. Et dans ce cadre, cela veut dire une amélioration des relations sociales usuelles, puisqu’on est plus disponible pour ses convives. Je trouve que c’est un chouette exemple pour un cours sur la croissance. Évidemment, les barbecue à gaz et électriques sont des modèles de simplicité. Mais pour ceux qui n’en ont pas ou refusent catégoriquement d’en avoir, la vie est plus simple aujourd’hui (au moins sur ce plan…).
A part ça, j’ai plein de cours à préparer, des litres de rosé à boire et des heures de soleil à accumuler. D’où une activité réduite sur le site. Je m’en excuse.
PS : illustration volée ici. Un chat, c’est bête, ça n’a jamais regardé un épisode de Alf. Sans quoi, ça resterait loin d’un BBQ…
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Les charbons qui se consument plus vite, c’est un peu de l’obsolescence programmée non ?
Réponse de Stéphane Ménia
En fait, il ne se consume pas vraiment plus vite, il s’éteint moins souvent (oui, je sais, ça peut être considéré comme équivalent…).
Bonjour,
A titre personnel, je trouve que les marseillais devraient se la jouer modeste cet ete. C’est pas facile de faire un barbecue au nord de Lyon, cette année…
Réponse de Stéphane Ménia
C’est pour ça que j’en fais pour 4 ou 5 😉
Bien que tentante, l’explication du progrès de la technologie n’est pas certaine.
Plusieurs autres explications à technologie constante:
Modification de l’offre de la demande sur les différents marchés du charbon qui font que le marché des particuliers français se retrouve avec une meilleure qualité.
Nouvelles normes environnementales pour le charbons et les produits inflammables qui ont aussi pour conséquence une meilleure qualité.
Le résiduel ‘technologie’ ce n’est pas si simple à mesurer.
Réponse de Stéphane Ménia
Sauf que tout ce que vous évoquez produit le même résultat : à input constant, on fait plus de côtes de boeuf qu’avant. Ce qu’on appelle du progrès technique, qui ne se limite pas à des produits améliorés.
Euhhh non, pas à input constant…
Les normes environnementales peuvent par exemple forcer les producteurs à mobiliser du capital pour acheter des machines capables de traiter les impuretés. A quantité de charbon égale, on grillera certes plus d’andouilettes AAA mais il aura fallu mobiliser plus de ressources.
Je pense que votre explication est la bonne, mais la démonstration est un peu rapide…
Réponse de Stéphane Ménia
J’ai repensé à votre truc. Mes estimations sont effectivement trop à la louche. Je tiquais un peu sur les histoires d’approvisionnement qui ne me semblent pas trop plausibles. Et niveau prix et qualité, je suis plus totalement certain de ce que j’ai pu utiliser il y a des années. Peut-être que je suis monté en gamme sur le charbon en m’embourgeoisant… Par contre, sur les allume feu, je suis plus confiant. Donc, je crois que je ne résisterai pas à la tentation d’utiliser l’exemple en cours, mais avec quelques réserves. Et puis, si je m’ennuie fermement un jour, je ferai des recherches 😉
Parce qu’il n’y pas que le bbq dans la vie…
Petit rafraichissement sur la productivité globale des facteurs…
cib.natixis.com/flushdoc….
Réponse de Stéphane Ménia
Merci Gizmo de nous rappeler aux réalités. C’est vrai qu’au delà du BBQ, il y a le rosé. Et faudrait pas l’oublier, quoi…
Encore une fois, Stéphane, ce n’est pas votre conclusion qui me dérange. Il y a de bonnes chances qu’elle soit vraie, ou tout du moins qu’elle soit l’explication principale. C’est la ‘démonstration’ qui n’est pas convaincante.
L’augmentation de la qualité d’un produit sur un marché peut tout simplement s’expliquer par une allocation différente (peu probable dans ce cas, certes, mais il faudrait tout de même le démontrer). Bref, rien ne dit que l’augmentation de qualité n’est pas due tout simplement une mobilisation supérieure de ressources.
Je vous propose de lancer un sujet sur le forum pour essayer de trouver des exemples de progrès techniques de la vie quotidienne. Je pense qu’on pourrait en trouver.
Le progres technique dans le barbecue, c’est surtout les appareils avec cheminee, qui permet de bruler les papiers qui servent d’allume feu (donc pub, enveloppe etc, tout ce qui traine. D’une ca fonctionne a tous les coups et permets de faire varier la chaleur (on ouvre ou ferme l’appel d’air), deux ca rend completement inutile les allumes barbecues, 3, ca permet de jeter moins de papier.
Tout ça est bien beau mais il est criminel d’encore faire des barbecues connaissant le taux de CO2 dégagé par ce loisir qui ne peut plus en être un, causant un réchauffement climatique certifié par les plus hautes sommités scientifiques.
Bof, le progrés technique poura jamais donner a la viande le bon gout du vrai BBC au feu de bois=)
J’ai bien aimé la référence à Alf !!!
Ceci dit, peut-être faudra-t-il envisager sérieusement la consommation des chats quand la surpopulation et les aléas climatiques entraîneront d’importantes pénuries alimentaires ?!! Sans déc, les chats, ça pullule dans nos campagnes ! Comme les ragondins !
Le charbon de bois vendu dans de nombreuses grandes surface est composé à 50 % de coke de pétrole. Je crois qu’il n’y a pas plus propre, c’est quasiment du carbone pur.
Par contre les gastronomes ne jurent que par les sarments de vigne. Mais il n’y en aura jamais assez pour tous les amateurs, ou alors il faudrait aussi augmenter la consommation de vin. Remarquez, les deux vont bien ensemble.
De toute façon les municipalités risquent fort d’interdire (comme aux USA) l’usage du charbon de bois. Il est d’ailleurs déjà interdit de brûler les déchets de jardin, d’où l’explosion du marché des broyeurs et des composteurs. Le jardinier prudent brûlera quand même, bien que ce soit interdit, ceux parmi les déchets de jardin qui pourraient contaminer son compost ou son paillage (parties de plantes malades, voire graines de mauvaises herbes)
Pour le barbecue il restera aussi certains combustibles en pâte très propres (le coke de pétrole ne sera pas toujours produit en excès par les raffineries)
Mais je crois plutôt que l’avenir est au barbecue solaire, à condition qu’il marche, bien entendu : plus de fumée ni de cendre, entretien simplifié, pas de corvée de combustible, économie à l’usage…
Quelqu’un sait-il si cela marche ? Je souhaiterai que toutes les réponses ne viennent pas de Marseille, car j’habite à Lille.