Le calice jusqu’à la lie

Pauvre Donnedieu de Vabres. La loi DAVDSI a déjà été son chemin de croix, il est bien possible qu’en plus, elle devienne bientôt parfaitement inutile. Souvenez-vous : pour en assurer la promotion, il déclarait : “la gratuité totale de la culture sur internet est un leurre parce que la rémunération des créateurs est non seulement légitime mais nécessaire”.

Il faut mettre cela en parallèle avec cette nouvelle du jour :

Coup de tonnerre dans le milieu de l’industrie musicale. La plus grosse major du monde ( NB : Universal) a signé un accord avec une start-up, qui permettra aux internautes américains et canadiens de télécharger gratuitement, dès le mois de décembre, l’intégralité de son catalogue. L’ensemble devrait être financé par la publicité en ligne.

Voir aussi le Financial Times.

Alexandre Delaigue

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3 Commentaires

  1. Mon très humble avis est que c’est une fausse bonne idée.. Qui serait prêt à regarder une pub à chaque fichier téléchargé (ou, pour être plus réaliste, une série de pubs, car je vois mal le ‘temps de cerveau humain’ correspondant au visionnage d’une publicité par un utilisateur être évalué à un tarif de l’ordre de 99 cents, tarif en vigueur sur iTunes, me semble-t-il)? Il y a fort à parier que ceux qui téléchargent illégalement aujourd’hui continueront à le faire (peut-être même encouragés par ce signal qu’au fond ce n’est pas bien grave puisqu’on peut le faire légalement sans rien payer de plus).
    Et pour peu qu’iTunes sache réagir, par exemple en réduisant ses tarifs (ce qui suppose un effort de la part des maisons de disques, puisqu’il me semble que la marge d’itunes sur chaque chanson est très faible – mais je ne vois pas pourquoi les maisons de disques vendraient leur chansons moins cher à ‘spiralfrog’ qu’à iTunes à terme), il me semble qu’iTunes a encore de beaux jours devant soi.

  2. Hum, je crois que le coup de tonnerre en question est quelque peu exagéré.

    Universal n’offre rien, les fichiers en question seront truffés de DRM (le célèbres mesures de protection): pas de gravage sur CD, pas de copie, rien…Et le régime de pub à ingurgiter semble particulièrement lourd

    Le vrai "coup" viendrait peut-être de eMusic: des MP3 non protégés pour par cher du tout (nettement moins qu’un CD). C’est déjà la deuxième plate-forme aux USA derrière iTune. Et eMusic n’a passé des accords qu’avec des labels indépendants…(ceci explique celà)

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