La vielle discussion autour d’IS-LM

Pour les étudiants qui ont étudié IS-LM récemment ou sont en train de l’étudier et s’interrogent sur sa pertinence quand ils abordent les questions de politique monétaire (comme le contôle de la masse monétaire), quelques éléments de discussion qui leur permettront de se rassurer (et de continuer à l’utiliser, mais avec du recul et sans stress).
Un billet sur Economist’s View qui renvoie à un vieux billet de Mankiw.
Un billet plus court sur Marginal Revolution, qui évoque, tout comme Mankiw, le modèle alternatif proposé par David Romer (papier disponible ici). Ce texte de Cowen réagissant à cette critique de IS-LM. On se rappellera aussi du texte de Krugman mentionné par Mark Thoma. Brad DeLong met son grain de sel aussi. Et Krugman vient l’appuyer.
Bon, mon pointage, c’est un peu le bazar. Je vous laisse faire le tri et réorganiser ça.

Les vieux débats ne meurent jamais…

Remarque : les courbes ont disparu dans la question-réponse de notre site. Puisque j’ai commencé à rédiger des questions-réponses sur le modèle Mundell-Flemming, j’en profiterai pour les réintégrer.

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11 Commentaires

  1. Argument intéressant : "c"est vrai que ni les hypothèses ni les conclusions n’ont beaucoup de rapport avec la réalité, mais on le garde parce que c’est plus facile à enseigner".
    Ca rappelle l’inoubliable réponse d’un collègue d’Herbert Gintis, rapportée par ce dernier, à propos de je ne sais plus quel "modèle" : "bien sûr qu’on n’y croit pas, on l’enseigne, c’est tout".

    Réponse de Stéphane Ménia
    Vous en connaissez des modèles qui ont un rapport avec la réalité ?

  2. @stéphane
    Dans l’économie "mainstream", pas beaucoup c’est vrai, et c’est bien pour ça que je me tue à dire qu’elle (l’économie "mainstream") n’est pas scientifique. Mais dans les autres disciplines, ça serait plutôt la règle, non ?

    Réponse de Stéphane Ménia
    Vous venez de mettre un pied dans un piège.

  3. @stéphane
    Dites-moi vite lequel, avant qu’il soit trop tard pour m’en libérer…

    Réponse de Stéphane Ménia
    Vous allez devoir prouver au monde entier que ce que vous avez à dire sur le sujet est plus pertinent que ce texte, qui ne fait jamais que synthétiser les réflexions de tas de gens très brillants. Bon courage.

  4. piège mon c… comme disait Zazie ( celle "dans le métro" de Raymond Queneau, pas la chanteuse). A première lecture, je suis d’accord avec le texte que vous m’opposez, et vous pourrez (je crois) vérifier à quel point en lisant ce texte que j’ai écrit en 2007 : gdrean.perso.sfr.fr/artic…

    Pour aller plus loin et préciser nos différences (il y en a quand même…), je pourrais réagir à certaines de vos phrases, mais à condition que ce dialogue ne lasse pas trop les aimables lecteurs de ce blog. Peut-être plus tard si vous insistez.

  5. J’ai relu attentivement votre texte pour y trouver nos points de désaccord, et j’en ai trouvé tellement peu que je n’hésite plus à les mentionner ici.

    1. Vous dites "les théories, même lorsqu’elles sont fausses la plupart du temps, conservent leur intérêt."
    J’ajoute quand même qu’il ne faut pas mettre dans le même sac une théorie qui se dit vraie et une théorie qui se sait et s’avoue fausse, mais se veut un outil vers la construction d’une autre théorie qui, elle, serait vraie. Il me semble que trop d’économistes font trop souvent cette confusion.

    2. Sur la question du formalisme : pour moi, "scientifique" ne veut pas dire "formalisé", mais "reposant sur une connaissance aussi exacte que possible de la réalité observable et utilisant des méthodes et des outils appropriés à cette réalité", ce qui dans le cas de l’économie laisse peu de place à la formalisation mathématique.

    3. vous écrivez : "Elle se débrouille face à un objet complexe et retors, les comportements humains dans la lutte contre la rareté, et ne le fait pas si mal."
    Ca, c’est une question d’appréciation. Que l’économie produise beaucoup d’énoncés ne suffit pas. Encore faut-il que ces énoncés soient pertinents, et que les actions sur la réalité qui reposent sur l’hypothèse que ces énoncés sont vrais dans le monde réel produisent bien les effets attendus. Et là, je pense que l’économie s’en tire en réalité très mal.

    La différence essentielle entre nous est dans quelque chose que je dis dans mon papier de 2007, et qui évidemment ne se trouve pas dans le vôtre : c’est que dans tout ça, il existe quand même un fondement épistémo-méthodologique solide qui permet d’introduire de l’ordre et de la cohérence, et que c’est dans la tradition autrichienne qu’on le trouve, et au premier chef (ça ne vous surprendra pas…) chez Mises

  6. Vous serait-il possible de réactiver les images dont les liens sont cassés dans votre post IS-LM sur lequel pointe votre premier lien, s’il vous plaît?

  7. Dans une de ses notes récentes pour Natixis, Artus a publié un petit texte pas mal du tout sur le sujet.

    Réponse de Stéphane Ménia
    thx for the hint !

Commentaires fermés.