Faut que tu muscles ta com. Quand tu expliques aux gens que tu as remplacé toutes les ampoules de ton ministère de l’écologie par des modèles qui consomme 7 fois moins qu’une ampoule normale, veille à l’avenir à ne pas changer ensuite une ampoule dans une lampe de table qui en compte 6, à vue de nez. Chez moi et chez plein d’autres gens, ce genre de luminaires n’a le plus souvent qu’une ampoule. Oui, Jean-Louis, je sais, avant y en avait 6 aussi. Mais Jean-Louis, la com, c’est de la com, bordel !
Vu à la télé aussi… très drôle comme le voyage au pôle nord dans un bel avion qui émet plein de Co2… En parlant d’ampoule, Combien faut-il d’économistes néoclassiques pour changer une ampoule ? Réponse : aucun, si l’ampoule avait besoin d’être changée, le marché s’en serait déjà chargé ! (ça marche avec Jean-Louis… réponse : il en faut six !)
Deux remarques poellantes au sujet de ce reporte :
Le premier est que toutes les administrations ont économiquement parlant intérêt à changer leurs ampoules et ce, depuis au moins des années : le calcul est rapide à faire et imparable, et je me souviens l’avoir fait il y a déjà plus de dix ans. Donc, lorsque ce n’est pas déjà fait, ça démontre simplement que la gestion à l’oeuvre dans ces administrations et ministères n’est ni efficace, ni efficiente. Les fonctionnaires qui bossent en open space moche sous néon depuis la construction des cités administratives sous Giscard apprécieront.
(Et qu’on ne vienne pas me parler des formats d’ampoule : je sais qu’il devient difficile de trouver des ampoules fluo en 220v petit format à baïonnette, mais ça finit par se trouver)
La deuxième remarque est que Jean-Louis se fait piéger par le temps d’amorçage de l’ampoule : il dit "ça ne marche pas…" puis l’ampoule s’allume, et il dit, "ha, ça marche". Ce qui signifie deux choses : la première est que Jean-Louis n’a sans doute pas installé des ampoules éco bien souvent, car en effet le phénomène est fréquent. La seconde est que les petites mains de Jean-Louis ne savent peut-être pas (ou n’ont pas eu le temps de gérer le fait) que certains modèles d’ampoules fluo, notamment les tubes rapides chinois, s’allument instantanément et sont pour cette raison généralement préférés aux modèles européens plus sophistiqués, même s’ils durent significativement moins longtemps.
Enfin, Jean-Louis ignore peut-être qu’il vaudrait mieux prévoir des circuits de recyclage efficace pour les ampoules fluo (semblable à celui organisé pour les piles ou le toner d’imprimante), la plupart d’entre elles contenant du mercure, dont le non-recyclage aurait un impact écologique comparable à celui des économies réalisées durant le cycle de vie de l’ampoule. Mais il est vrai que nous verrons certainement en Europe émerger un marché pour les ampoules à LED, plus durables, plus économiques, et sans mercure, du moins, lorsque les chinois, actuels spécialistes de la techno LED, auront épuisé le marché fluo et voudront pousser le particulier à passer aux LED avec des arguments sur le recyclage tandis que les européens, qui ont quelques brevets sur le fluo, s’entêteront à valoriser leurs brevets (comme celui qui fait s’allumer l’ampoule en retard pour améliorer la durée de vie du tube au plus grand bénéfice du produit et au plus grand désagrément du client)
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est plus à Bercy.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il soit encore ministre.
Et puis bon, à Bercy…