En grande forme

Le traitement par la presse de l’actualité économique du moment laisse souvent à désirer; c’est pour cela qu’on ne peut qu’apprécier le dernier éditorial de P.A. Delhommais dans le Monde daté de demain. Il en faudrait plus comme celui-là.

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Alexandre Delaigue

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7 Commentaires

  1. J’imagine que quelques lecteurs “intelligents et honnêtes intellectuellement” y verront le détournement du discours “du camp d’en face” à des fins partisanes. Las… A se demander si je ne devrais pas étendre mon silence des campagnes électorales aux périodes de crise financière.

  2. Il faudrait écrire "un Nuremberg" ou un "TPI" puisque Guantanamo n’est juste qu’une prison exotique et extra-territoriale, le tribunal militaire de Guantanamo étant une vilaine farce que je ne souhaite même pas voir arriver aux banquiers.

    L’article de Delhommais est très bien rédigé mais il mélange un peu les genres : chacun son rôle.
    Le politique est un élu et s’occupe du législatif, il a des états d’âme réels ou feints. Il doit convaincre et séduire pour exister.
    Le directeur du Trésor est un fonctionnaire et travaille pour l’exécutif, et on se fout de ses états d’âme, de ses croyances, car il est payé pour mettre en oeuvre la politique qui est votée par les représentants élus de la Nation, et protéger les intérêts des citoyens. Son job est de gérer, d’alerter, de proposer et d’exécuter.

    Et les économistes tant tout ça ? Pas un n’a été consulté sur l’élaboration du plan Paulson ! Heureusement qu’ils ont Internet pour exposer leurs idées et leurs critiques.
    http://www.rgemonitor.com/financ...

  3. Je me pose vraiment des questions : pourquoi, au nom de la politique, doit-on accepter doctement les âneries que les uns ou les autres peuvent proférer ? Comprendre les incitations justifierait-il tout ? Ne prenez pas cela pour vous, j’exagère probablement votre propos. Mais il revient tellement à des degrés divers que ça m’intrigue. Ce n’est pas parce qu’on critique qu’on ne comprend pas. C’est simplement que ce son de cloche du “capitaine aux commandes”, qui semble si naturel aux oreilles des gens, n’a pas vocation à occuper tout l’espace public comme quelque chose d’incontestable (elle est où la tour d’ivoire, déjà ?). Sauf à reconnaître qu’il n’est qu’un bruit de fond, une musique d’ascenseur sans importance. Je veux bien, mais je crains que beaucoup en soient loin. Tant que ce sera le cas, il est normal qu’on le discute. De ce point de vue, Delhommais recadre, plus qu’il ne mélange les genres.

  4. Dans la même veine, on pourrait aussi demander la constitution d’un tribunal présidé par Ben Laden pour juger les terroristes du 11 septembre, et confier au mollah Omar la direction des opérations de reconstruction du World Trade Center.

  5. A all: Benjamin Bernanke n’est-il pas économiste? Il est présenté dans toute la presse comme un des architectes de ce plan…

  6. A en croire le Washington Post, les sénateurs américains qui viennent de rejeter le plan Paulson sont pour la plupart en train de prendre l’avion pour rentrer chez eux.

    Nous aurons donc sans doute l’occasion d’observer l’apocalypse selon Pierre-Antoine Delhommais, à moins que Bush ne décide, encore une fois, de sauver l’humanité du désastre.

  7. "Il faut se réjouir de l’action de l’Etat. De l’Etat américain, pour être précis, et de la mobilisation du contribuable californien et texan pour essayer de sortir du chaos bancaire et financier mondial. Il faut en revanche s’inquiéter du retour des "politiciens", aux Etats-Unis mais aussi en France, et de leur démagogie."

    C’est la deuxième partie qui vous plaît, enfin j’espère?

    Parce qu’en ce qui concerne la première, on ne voit franchement pas comment remercier l’Etat américain qui est, par sa politique monétaire, budgétaire, le Glass Steagall Act, les GSE, le CRA etc., le premier responsable de ce b(azar).

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