Candeur populaire

Dans cette dépêche, je lis : “Michel Sardou, en colère, déclare : ‘Si ma musique devient gratuite, alors je demande aux représentants de l’Etat qui travaillent pour le bien public de le faire gratuitement’ “.

1 – Si ça peut le calmer, je m’engage à ne jamais télécharger sa musique…
2 – Qui sont les “représentants de l’Etat” ?
2bis – si Sarko en fait partie, je suis prêt à soutenir la requête de Sardou. Mais comme on peut l’imaginer en lisant ceci, voilà une façon de voir les choses qui risque de faire réfléchir notre chanteur populaire…

Un de ces quatre, il faudra que je dise à mon grand-père que Sardou est un gros c**, même si j’ai supporté stoïquement, enfant sans défense, ses chansons. C’est ça que je trouve génial avec la droite des années 2000 : elle est tellement caricaturale, qu’on peut reprendre facilement les antiennes élémentaires de la gauche années 70-80 sans passer pour un ringard. Franchement, casser du sucre sur le dos de Sardou, c’est comment dirais-je… anachronique ? has-been ? Ben, plus trop… Sauf, évidemment… quand on s’appelle Fabius.

Plus sérieusement, personne n’a dit que Sardou travaillera gratuitement. On lui demande simplement de considérer qu’il doit envisager de gagner sa vie un peu différemment. Comme des tas de gens ont eu à le faire au cours des siècles. Mais tout ça, vous le savez déjà, n’est-ce pas ? Expliquons aussi au guignol que j’ai croisé au JT de 20 heures que, non, voler un CD dans un magasin, ce n’est pas la même chose que télécharger une chanson, puisque, pour résumer, le coût de reproduction du CD est lon d’être nul (dans son chemin de l’artiste au consommateur), contrairement au morceau en ligne. Bon, enfin, bref…

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8 Commentaires

  1. "je dois l’avoir en 6 versions différentes!"
    Ah, donc, toi, quand tu t’emmerdes, tu démarres une collection débile ? Intéressant ! Hum… et… ces 6 versions, j’imagine que tu les as acquises en toute légalité sarkozyenne, n’est-ce pas ? :o)

    Au fait, le gars du JT dont je parle, c’était Seydoux. Comment avais-je oublié ?

  2. A l’époque ou l’internet ne permettait pas de se procurer de la musique gratuitement, j’ai acheté de nombreux disques de Michel Sardou, dont tous ses albums en concert, ce qui me permet d’être gratifié de multiples versions de ce chef-d’oeuvre. Et je t’interdis d’être insolent, d’abord 🙂

  3. Je savais que tu avais eu une jeunesse difficile, mais pas à ce point. Tu m’en vois confus et gêné… Arf… Moi l’autre… "’ai acheté de nombreux disques de Michel Sardou, dont tous ses albums en concert". Trop fort…

  4. Je me demande dans quelle mesure Sardou n’aurait pas quelque dent particulière contre les fonctionnaires en charge d’affaires culturelles en général et éventuellement les membres du secteur concurrentiel mais subventionné de la culture qui défendraient le principe de la licence globale, qui semble de prime abord (avec toutes les réserves qu’on peut avoir vis à vis des approches intuitives…) plus favorables aux organismes (plutôt publics) en charge de la diffusion de la culture qu’à ceux en charge de la production de biens culturels (plutôt du secteur concurrentiel).

    Il me semble avoir lu quelque part qu’un artiste professionnel génère 10 emplois directs dans le secteur de la culture, dont l’équivalent de 7 publics dont 4 locaux : désolé de ne pas retrouver la référence. Je ne sais pas comment sont comptés les artistes ne tirant pas tous leurs revenus de leur art dans ce calcul.

  5. D’ailleurs si les presentateurs de TF1 travaillaient gratuitement, ca se saurait. Et pourtant, la licence globale ORTF (redevance) ne leur bénéficie pas.

    Il suffit de ce contre exemple pour invalider le "theoreme de Sardou". Et interdire à son inventeur le prix de la banque de suede.

  6. @ Econoclaste-SM @ econoclaste-alexandre
    Si vous voulez qu’on sorte pour vous laissez vous expliquer, pas de problème…

    Bon, une récente étude commanditée pas des universitaires permet de penser que le changement de modèle économique se fera progressivement (en bref, les gros téléchargeurs sont aussi ceux qui achètent le plus de supports "classiques", Cd et DVD).

    Si une license "globale" passe, je ne suis pas sûr que Sardou se retrouve à la rue. La répartition de fonds collectés se fera certainement par rapport aux fréquence de téléchargement, et de fait, je participerais moi même à la bonne santé fincière de Sardou corp., pour avoir téléchargé certains de ses morceaux: rien de vaut le kitsch réactionnaire de "Je suis pour" ou "Ne m’appelez plus France" pour agrémenter une soirée entre amis (syndrôme Bide-et-musique)

  7. J’accuse les députés, un par un, et en groupe…
    J’accuse les députés de m’priver de ma soupe…

Commentaires fermés.