Pour ceux qui l’ont loupé, le rapport Guesnerie sur l’enseignement des SES est paru. On ira lire des commentaires chez Rationalité limitée, Pierre Maura, Alternatives Economiques, Denis Colombi, et Jean-Edouard : vous y trouverez des commentaires par des gens qui ont lu le rapport, ce qui constitue visiblement une grosse différence avec la presse spécialisée ou généraliste.
Pour ma part, j’approuve totalement le contenu du rapport, qui montre les qualités de cet enseignement et pointe les limites des programmes dans un sens proche de ma propre critique : des programmes trop descriptifs, trop lourds et ambitieux, qui font courir le risque du survol et d’un schématisme excessif; un reproche qui d’ailleurs vaut pour la totalité des programmes du lycée, et qui, pas seulement en SES, obligent les enseignants à faire avec. Eux au moins sont confrontés à la complexité du monde.
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Il y a aussi ce rapport tout récent sur l’enseignement de l’économie dans les lycées : http://www.asmp.fr/travaux/gpw/e...
Bonjour, le contenu de ce rapport ne me surprend aucunement dans la mesure ou les intervenants (universitaires, dirigeants d’entreprises, journalistes,…) qui sont intervenus, lors du colloque que j’ai organisé le 21 avril au Sénat, ont tenu des propos trés trés proches. Cette convergence n’est pas anodine. Bien au contraire. Mutatus mutandis, l’enseignement de l’économie au lycée dans le cadre des SES pourra retrouver ses lettres de noblesse.
"des programmes trop descriptifs, trop lourds et ambitieux, qui font courir le risque du survol et d’un schématisme excessif"
Je pense que cette critique là n’est pas loin de faire unanimité, y compris chez les enseignants de SES. On gagnerait à restreindre le nombre de notions et d’objets étudiés pour permettre un approfondissement conséquent. Mais le rapport contient autre chose que ce seul point. Il est pétri de contradictions, et si l’introduction reconnaît quelques qualités aux SES, le bilan est terriblement négatif et réducteur de ce qui peut se faire dans les classes. Malgré cela on est quand même bien conscient qu’un enseignement n’est jamais parfait et qu’il peut toujours être amélioré.
Par contre je ne parle même pas du rapport de l’Académie des Sciences Morales et Politiques qui dépasse toutes les limites de la supercherie, et décrédibilise totalement cette institution.
Une réforme des programmes oui (et tant mieux), mais dans ces conditions que peut-on attendre ?
Pendant la prépa Capes je travaillais mes modèles et analyses de base de l’économie (le Varian, hum c’est bon…, le Samuelson itou); mais les épreuves en sont assez (!) éloignées, ce fut frustrant.
Dans le cadre des programmes de SES il est difficile d’initier les élèves aux raisonnements économiques, le "toutes choses égales par ailleurs" en est un exemple (qui fait rire les élèves d’ailleurs).
J’ai l’impression que le rapport de l’ASMP a été le modèle du Guesnerie, certaines expressions et affirmations sont reprises sans justification (cf. la sociologie compassionnelle par exemple).
Ce qui est surprenant c’est qu’auncun rapport n’aborde sérieusement la sociologie, c’est embêtant…
L’enseignement de SES ne mérite ni trop d’honneur, ni trop de déshonneur.Le rapport pointe plutot bien ce qui doit être changé. Je ne suis pas d’accord avec mon collègue Pierre M, le rapport de l’ASMP n’est pas une supercherie. Il faut cesser de dire que personne ne comprend quelque chose aux SES, comme je le dis dans mon dernier billet ici: democratieetavenir.over-b…
Il convient de repenser cet discipline pour en faire un pilier du lycée et un enseignement plus rigoureux.