Une interview dans le Libé du jour, sur des questions de commerce extérieur. Normalement, il devrait y avoir aussi quelque part sur le site du journal une discussion en webradio avec Guillaume Duval et Christophe Alix (journaliste de libé) mais je ne l’ai pas encore trouvée, j’éditerai quand ce sera le cas.
EDIT : voici l’interview audio
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Il n’y a pas un mois où je ne regrette pas de n’avoir pas plus approfondi mes cours d’économie internationale ! Ne serait-ce que pour pouvoir expliquer un peu solidement à mes proches pourquoi l’analyse économique des "phénomènes internationaux" N’est PAS "contre-intuitive" – pour reprendre le qualificatif utilisé par vos deux interviewers – mais logique et pertinente. À ce sujet, la lecture des Sophismes économiques de Frédéric Bastiat republiés il y a trois ans aux Belles Lettres montre bien que cette analyse est depuis longtemps considérée (intentionnellement ou pas) comme "contre-intuitive" par beaucoup de monde.
intéressante interview.
on peut regretter seulement l’allusion au patronat, Medef, ça faisait un peu "name dropping" hstoire d’attirer la sympathie des lecteurs de gauche de libé ("faut pas dire que le commerce extérieur est mauvais, sinon ça veut dire que vous soutenez les méchants patrons" voilà comment un cerveau moyen pourrait interpréter l’interview)
surtout que tout le patronat ne soutient pas forcément cette hystérie du commerce extérieur…pensez au patron-lobby hôtelier par exemple…les patrons soutiennent, comme toute organisation, leurs intérêts propres.
Réponse de Alexandre Delaigue
C’est un entretien oral retranscrit, ce passage a été ajouté à la retranscription. J’ai suggéré à la relecture que cette référence au Medef soit enlevée, sans doute pas de façon assez explicite.
Entretien intéressant. Ce qui est finalement assez consternant, c’est que vous formulez ce qui devraient être des platitudes pour tout citoyen bien informé, ou en tout cas tout bon journaliste, et que vous passez presque pour un type subversif (iconoclastes ? :=)).
Une remarque : le bouclage de la balance des paiements se fait plutôt par des emprunts des institutions financières, pas par l’investissement direct (ni de portefeuille). La France reçoit beaucoup d’IDE (pas principalement du "green field" ou investissement dans des nouvelles structures) mais investit encore plus à l’étranger. Ceci s’ajoute au besoin de financement du au solde des transactions courantes (qui, il est vrai, "bénéficie" d’entrées croissantes de revenus du capital).
Et une seconde : si vous avez raison de ne pas considérer le solde commercial comme un indicateur de santé économique, on peut cependant considérer la faible croissance des exportations françaises de biens et de services (dans un environnement international porteur ces dernières années) comme un possible révélateur de faiblesses de l’appareil productif.
Réponse de Alexandre Delaigue
Sur le premier point, c’est juste, mais c’est très récent; la tendance lourde, quand on observe par exemple les 10 dernières années, c’est plutôt celle d’une balance commerciale compensée par les transactions courantes, les flux de revenus, et les investissements. C’est aussi en cela que se focaliser sur la BC et seulement sur une courte période, cela ne signifie rien. Pour la seconde remarque, là encore, on est en bonne part sur un phénomène conjoncturel. Je reconnais que cela se discute, mais si on enlève les difficultés d’airbus (gamme, A380 en retard) et de l’automobile (pas très étonnant dans un contexte de forts prix du pétrole) que reste-t-il?