La nouvelle macroéconomie classique
H. Lamotte & J.P. Vincent (1993) ▼
“Combien d’économistes de Chicago faut-il pour changer une ampoule ? Aucun, si elle doit être changée le marché s’en chargera”. Je l’aime bien. Pourquoi jela raconte ? Parce que je l’aime bien, d’abord. Parce que, ensuite, le livre concerne pour beaucoup les économistes actuels de Chicago : Lucas, Barro, Sargent, Wallace, etc. la liste est longue. Les “nouveaux classiques” sont ces économistes qui ont changé l’approche de la macroéconomie à partir des années 1960-1970.
Changer ? Oui et non. Oui, parce qu’ils ont introduit des outils d’analyse nouveaux, parmi lesquels le plus connu est probablement le concept d'”anticipations rationnelles” (Initialemendu à Muth, John de son prénom si je me souviens bien, en 1961 ou 1962, je sais plus exactement). Non, parce que finalement, ce qu’ils ont à nous dire est que le marché est un mécanisme d’allocation des ressources efficace, plus efficace que n’importe quel autre. Concrétement, qu’est-ce que cela implique ? Cela signifie que les politiques économiques discrétionnaires (d’autres diront “interventionnistes”) n’ont pas les vertus que leur prêtait l’économie keynésienne d’après-guerre et que la politique économique, si elle est indispensable, doit pourtant faire profil bas et se contenter de créer des conditions saines pour favoriser le fonctionnement de la “main invisible”. C’est là que l’on retrouve d’ailleurs l’origine “classique” des “nouveaux classiques”. Rapidement, les “nouveaux classiques”, c’est la Banque Centrale indépendantecomme paliatif aux “mauvaises” politiques monétaires, l’inexistence de la courbe de Phillips, l’inefficacité de la politique budgétaire (concept d'”équivalence ricardienne”), la théorie des “cycles d’affaires réels”, l’incohérence temporelle des politiques économiques. Bref, même si ça ne dit pas grand chose à tous ceux qui lisent cette page, il faut savoir que ce sont des choses très discutées en économie…
A noter, une articulation intéressante des thèmes développés par les “nouveaux classiques” avec ceux de l’école du “Public choice”. Certes, rien de très surprenant. Mais force est de constater que, pour un petit livre, daté de 1993, cette présentation était plutôt bien faite et en avance de quelques encâblures sur les textes grand public de l’époque.
Intéressant comme synthèse introductive, l’ouvrage est néanmoins victime du rapport entre sa taille et l’ampleur des thèmes abordés. Les modèles des nouveaux classiques ne sont pas toujours intuitifs dans leur déroulement. Comprendre le passage des hypothèses aux conclusions nécessite souvent de dérouler les équations, ce qui demande du temps. Mais le lecteur pourra déjà se faire une idée globale sur la question.
Changer ? Oui et non. Oui, parce qu’ils ont introduit des outils d’analyse nouveaux, parmi lesquels le plus connu est probablement le concept d'”anticipations rationnelles” (Initialemendu à Muth, John de son prénom si je me souviens bien, en 1961 ou 1962, je sais plus exactement). Non, parce que finalement, ce qu’ils ont à nous dire est que le marché est un mécanisme d’allocation des ressources efficace, plus efficace que n’importe quel autre. Concrétement, qu’est-ce que cela implique ? Cela signifie que les politiques économiques discrétionnaires (d’autres diront “interventionnistes”) n’ont pas les vertus que leur prêtait l’économie keynésienne d’après-guerre et que la politique économique, si elle est indispensable, doit pourtant faire profil bas et se contenter de créer des conditions saines pour favoriser le fonctionnement de la “main invisible”. C’est là que l’on retrouve d’ailleurs l’origine “classique” des “nouveaux classiques”. Rapidement, les “nouveaux classiques”, c’est la Banque Centrale indépendantecomme paliatif aux “mauvaises” politiques monétaires, l’inexistence de la courbe de Phillips, l’inefficacité de la politique budgétaire (concept d'”équivalence ricardienne”), la théorie des “cycles d’affaires réels”, l’incohérence temporelle des politiques économiques. Bref, même si ça ne dit pas grand chose à tous ceux qui lisent cette page, il faut savoir que ce sont des choses très discutées en économie…
A noter, une articulation intéressante des thèmes développés par les “nouveaux classiques” avec ceux de l’école du “Public choice”. Certes, rien de très surprenant. Mais force est de constater que, pour un petit livre, daté de 1993, cette présentation était plutôt bien faite et en avance de quelques encâblures sur les textes grand public de l’époque.
Intéressant comme synthèse introductive, l’ouvrage est néanmoins victime du rapport entre sa taille et l’ampleur des thèmes abordés. Les modèles des nouveaux classiques ne sont pas toujours intuitifs dans leur déroulement. Comprendre le passage des hypothèses aux conclusions nécessite souvent de dérouler les équations, ce qui demande du temps. Mais le lecteur pourra déjà se faire une idée globale sur la question.
▲ H. Lamotte & J.P. Vincent, La nouvelle macroéconomie classique. , PUF, 1993 (7,13 €)