Du moins si l’on en croit une étude de McKinsey (il faut s’inscrire sur le site pour lire l’article entier), qui a calculé l’évolution des coûts liés à la production en Asie : les hausses de salaires, la baisse du dollar et l’augmentation des coûts de transport rendent désormais la délocalisation de la production, pour des produits de technologie moyenne, non rentable. Il y a d’autres facteurs à prendre en compte, mais rapprocher les lieux de fabrication des lieux de vente devient de plus en plus attrayant.
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Oui, c’est effectivement une tendance très intéressante car elle tend plutôt à approfondir la globalisation qu’à la freiner. Comme l’explique Clay Risen (bit.ly/12xH7S ): "Rising fuel costs spur globalization, by moving the world economy from a series of supply chains to a constellation of supply networks. If a Japanese bicycle maker gets an order from Shanghai, it might draw components from factories in Kuala Lumpur, Chiang Mai, and Taipei; if the order comes from Tel Aviv, it might go through Chennai and Mumbai, depending on fuel costs and other factors. But making that sort of decision takes truly globalized companies, companies with multiple regional offices and ready access to international capital flows—not to mention international office cultures and multilingual executives. And, precisely because of higher energy prices, we are likely to see more, not less, of them."
Il ne reste plus qu’à envoyer Bernard Thibault et Gérard Aschieri former les élites syndicales en Chine et le tour est joué
@Ajax : Euh… vous voulez vraiment que la Chine ne s’éveille jamais ?
PEG: Que les coûts de transport soient "faibles" ou "forts", une entreprise globalisée telle que Risen la décrit a déjà un avantage comparatif significatif sur sa concurrence, qui devrait normalement suffire à lui assurer une position dominante sur sa concurrence.
Je ne vois donc pas très bien en quoi augmenter la valeur de cet avantage existant changerait en quoi que ce soit la donne. Les entreprises globalisées ont-elles besoin de liquidités pour investir ? Le marché en dégouline. Ont-elles besoin d’augmenter les incitations des personnels rares et très qualifiés nécessaires pour faire tourner l’entreprise globalisée dans l’intérêt des actionnaires plutôt que le leur propre ? Car ce péril existe, pour toute organisation, à choisir de dépendre d’une élite, globalisée ou non, surtout unie par une culture (par exemple, la globalisation) commune, surtout en position de petit actionnaire : donc, cette dépendance et le péril qui y est associé pèse sur le cours du titre de l’entreprise, la rendant vulnérable aux prévisibles offensives d’entreprises ayant un meilleur dialogue avec leur actionnariat soucieuses d’éliminer les petits poissons voraces du bocal.
Ou alors est-ce quelque chose que je n’ai pas compris ?
Ce post est repris par le supplément ’12:15′ du Monde (édition abonnés). Cela étant, l’éditorialiste gémit sur le glissement de l’euro par rapport au dollar. On pouvait lire en lieu et place il y a peu de temps encore des chroniques sur le "problème" du renchérissement de l’€ (…)
😉