Comparez cet article et celui-ci. Après tout, c’est un résultat qui ne devrait pas, mais pas du tout, étonner.
- William Nordhaus, Paul Romer, Nobel d’économie 2018 - 19 octobre 2018
- Arsène Wenger - 21 avril 2018
- Sur classe éco - 11 février 2018
- inégalités salariales - 14 janvier 2018
- Salaire minimum - 18 décembre 2017
- Star wars et la stagnation séculaire - 11 décembre 2017
- Bitcoin! 10 000! 11 000! oh je sais plus quoi! - 4 décembre 2017
- Haro - 26 novembre 2017
- Sur classe éco - 20 novembre 2017
- Les études coûtent-elles assez cher? - 30 octobre 2017
Oh ! C’est mon cours de demain (économie du sport) ! Les choses sont un peu moins caricaturales : certains événements sportifs majeurs (JO, Coupe du monde FIFA) ont de véritables effets multiplicateurs macroéconomiques. L’organisation des JO de Séoul a été à cet égard exemplaire, à tel point qu’on peut presque dire que les JO ont marqué l’essor économique de ce pays (infrastructures, ouverture internationale, importation de savoir-faire). Idem pour les JO de Barcelone, en termes d’investissements lourds. S’agissant de la Coupe du monde 1998 en France, c’est plus un effet "victoire" qu’un effet multiplicateur pur qui semble avoir joué. Plus récemment, on dispose d’une étude intéressantte sur la Coupe du monde FIFA 2002 (voir http://www.sciencedirect.com/sci... ), qui montre que les effets multiplicateurs ont été importants dans certains secteurs. Quant à la Coupe du monde IRB 2007, il ne s’agit malheureusement pas d’un événement majeur… Bon, je retourne à mon PTT de demain qui n’est pas tout à fait prêt.
Tout à fait. Ce qui est permanent, c’est le fait de surestimer systématiquement a priori les gains potentiels, et de sous-estimer les coûts.
news.bbc.co.uk/sport1/hi/…
news.bbc.co.uk/2/hi/asia-…
Ne voit-on pas également des phénomènes de malédiction du vainqueur dans la plupart des marchés d’investissement ? Je pense notamment au fait que la théorie de la malédiction du vainqueur suffit à expliquer les comportements des investisseurs amateurs, en bourse ou dans l’immobilier, et la construction des bulles spéculatives qui découle du comportement selon laquelle les biens en vente sur le marché montent jusqu’à atteindre un prix pour lequel personne d’autre que le dernier enchérisseur ne veut acheter.
Il existe aujourd’hui des articles sérieux d’économistes culturels ou d’économistes du sport qui viennent apporter beaucoup de nuances aux résultats d’étude d’impact économique local de court terme d’un équipement culturel ou sportif ou d’un événement culturel ou sportif (qui est subventionné sur fonds publics locaux).
Sans trop caricaturer, on peut dire que
(1) les résultats de la majorité des nombreuses études disponibles sur le sujet sont erronés pour plusieurs raisons techniques,
(2) la majorité des études disponibles minorent ou ignorent les coûts associés (ce qui vient en limiter la pertinence économique),
(3) l’évaluation et l’incorporation dans les estimations du coût d’opportunité des deniers publics locaux dépensés pour l’équipement ou l’événement ne sont habituellement jamais faites.
De ce fait, les retombées économiques estimées par la plus grande partie des études disponibles NE devraient PAS être utilisées pour décrire (valeur informative) ou pour justifier une demande de subvention publique locale, le maintien ou l’accroissement de celle-ci (valeur justificative).