En écho à ce que je disais à propos de l’agenda des recherches, je suis tombé sur ces remarques de Valérie Ramey dans cet article de 2011 :
“Before 2008, the topic of short-run effects of fiscal policy was a backwater compared to research on monetary policy. One reason for the lack of interest was the belief that the lags in implementing fiscal policy were typically too long to be useful for combating recessions. Perhaps another reason was that central banks sponsored many more conferences than government treasury departments. When the economy fell off the cliff in 2008 and the Fed reached the dreaded “zero lower bound” on interest rates, however, it became abundantly clear that more research was needed.”
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C’est curieux, je venais justement de trouver ce document, du même auteur, datant de Janvier 2012.
http://www.nber.org/chapters/c12...
Pas encore lu, mais juste d’après l’abstract, les dépenses privées diminuent en réponse à la hausse des dépenses du gouvernement, d’où elle conclut (dans l’abstract) que le multiplicateur du PIB se situe en dessous de 1. Les changements des taux d’imposition ne semblent pas avoir un impact significatif sur le multiplicateur de dépenses. Dans la seconde partie de son étude, elle étudie les effets des dépenses publiques sur le marché de l’emploi. La hausse des dépenses diminuent le chômage, malheureusement, la diminution du chômage est presque entièrement médiée par les hausses de l’emploi public, pas de l’emploi privé.
Réponse de Stéphane Ménia
Oui, c’est curieux que vous souleviez ce point quand il n’était question que de remettre en perspective l’agenda de la recherche. Mais pour vous répondre : je n’ai pas lu l’article en question (je devrais, d’ailleurs) mais je peux vous dire qu’en l’état actuel des choses selon les méthodes économétriques utilisées, selon les périodes utilisées, selon l’état de l’économie (normal ou récession), selon le type de stimulus, vous allez trouver dans la littérature récente des estimations du multiplicateur très différentes. Parfois par les mêmes auteurs. Bref, on cherche quoi… L’article de Cristina Romer est une bonne synthèse et celui de DeLong & Summers donne un cadre d’analyse très intéressant.
Merci, je ne connaissais pas celui de Delong.
L’économie m’enseigne que le caractère professionnel de la recherche fait que son agenda sera inévitablement influencé par celui de ce qui le finance.
Euh…pourquoi malheureusement ?
D’autant plus que dans le public les emplois sont réputés moins précaires…
L’économie n’est pas la seule science concernée :
"Alarming cracks are starting to penetrate deep into the scientific edifice. They threaten the status of science and its value to society. And they cannot be blamed on the usual suspects — inadequate funding, misconduct, political interference, an illiterate public. Their cause is bias, and the threat they pose goes to the heart of research."
http://www.nature.com/news/bewar...