Sur francetvinfo.
- William Nordhaus, Paul Romer, Nobel d’économie 2018 - 19 octobre 2018
- Arsène Wenger - 21 avril 2018
- Sur classe éco - 11 février 2018
- inégalités salariales - 14 janvier 2018
- Salaire minimum - 18 décembre 2017
- Star wars et la stagnation séculaire - 11 décembre 2017
- Bitcoin! 10 000! 11 000! oh je sais plus quoi! - 4 décembre 2017
- Haro - 26 novembre 2017
- Sur classe éco - 20 novembre 2017
- Les études coûtent-elles assez cher? - 30 octobre 2017
J’admire beaucoup Deaton et ses travaux. Néanmoins je trouve sa
métaphore sur les expériences d’évaluation randomisées (EER) à partir
d’Angry Birds très très faible.
Tout d’abord il suppose que les
personnes en charge des EER n’utilisent nullement les résultats des EER
passées dans le design des EER futures. Comme si les chercheurs en
charge des EER choisissaient les programmes à évaluer de façon aléatoire
— non ce qui est rendu aléatoire c’est l’affectation du traitement au
sein d’une population donnée, par le choix du traitement!
Deuxièmement,
dans le cadre d’Angry Birds les relations de cause à effet entre
l’impulsion initiale donnée à l’oiseau et sa trajectoire sont
relativement claires. Si je tire plus sur l’élastique, l’oiseau ira plus
loin, si je l’oriente à la verticale il ira plus haut etc. Le but des
EER est précisément de découvrir de telles relations entre traitement
initial et “trajectoire” des individus traités, une tâche que Deaton ,
en bon structurel qui connait le monde, considère comme acquise.