Un intéressant article de Tyler Cowen dans le dernier New York Times, consacré à l’économie de la gastronomie. Quelques points notables :
– Il existe une “société pour la gastronomie quantitative“, fondée par de jeunes économistes français, et qui a tenu colloque à Bordeaux cette année; Il existe aussi d’ailleurs une American association of wine economists qui publie même un journal, le Journal of Wine Economics (Freakonomics en avait parlé d’ailleurs).
– Entre 1950 et 2005, le prix d’un repas dans un grand restaurant parisien a augmenté de 216.8%, inflation déduite. Dans le même temps, inflation déduite, le prix de la nourriture a diminué.
-Une étoile au Michelin augmente le prix d’un restaurant de 20%, indépendamment de l’effet de la qualité, du décor, et du lieu.
– En utilisant le guide Zagat, fondé sur l’évaluation par les clients des restaurants (et non par des guides professionnels) il semble que le restaurant le plus sous-évalué de Paris soit le Bistro d’Albert : pour le degré de satisfaction annoncé par les clients, ce restaurant pourrait offrir des prix supérieurs de 55%. Maxim’s, par contre, est surrévalué.
– On retrouve le même genre de décalage entre impression subjective et prix pour le vin; la région de provenance, le classement dans des évaluations officielles (genre guide Parker) sont des déterminants du prix d’une bouteille de vin beaucoup plus importants que le goût, testé à l’aveugle.
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