Si depuis des années nous allons contre les positions des pourfendeurs vulgaires du téléchargement, c’est qu’elles sont une insulte à l’analyse économique ; pas parce que nous sommes pris d’une poussée d’acnée jeuniste ou libertaire. Ce sujet a pour nous un côté inconfortable, car il nous conduit à une attitude quasi-militante, assumée, mais bien malgré nous. Ce billet fait rapidement le tour de la question en renvoyant à autant de textes passés que possible, sur ce site ou ailleurs.
Point 1 : télécharger c’est comme voler un string pour sa petite copine aux Galeries Lafayette[1]
On a déjà dit que le téléchargement ne dépossède pas un individu d’un bien coûteux, puisqu’aucun coût de production et de distribution n’est supporté par le détenteur du droit d’auteur dont le morceau est téléchargé. Visiblement, l’argument ne convainc pas. Pourquoi ? Parce que la loi dit que télécharger, c’est du vol de la contrefaçon et que certains assimilent cela à du vol pur et simple (parvenant même à créer une confusion sémantique dans mes propos initiaux – merci aux commentateurs). Mais pourquoi le dit-elle ? Parce qu’un jour, le législateur a voulu qu’il en soit ainsi, pour encourager les artistes à créer, tout en laissant circuler au mieux les idées. Quand on télécharge un morceau gratuitement, Denis Olivennes considère qu’il est une victime, dans l’absolu, pas en regard du droit. Le droit se confond avec un ordre naturel qu’il n’est pas bon de perturber. Dans cette logique autoritaire et absurde, ce qu’il omet, c’est que les victimes initiales, sont ceux à qui on a ôté le droit de disposer librement de ce qui ne coûte rien à reproduire et dont ils jouissaient avant. Vous n’êtes pas convaincu ? Vous avez raison. Moi non plus (une question mal posée n’a que de mauvaises réponses). Pour une raison évidente : la propriété intellectuelle est une convention sociale, créée avec l’accord de tous, à une époque donnée, pour des objectifs donnés, à un état de la technologie donné, comme disent les économistes. C’est une rente accordée par la société à l’artiste. L’artiste serait donc un privilégié, au même titre que le fonctionnaire ou le chauffeur de taxi. La seule réponse apportée à l’évolution du monde de la musique numérique par l’ancien et l’actuel gouvernement, poussés par les lobbies de l’industrie musicale, a été une fin de non recevoir sur le questionnement de cette rente. Sur quelle base essentielle ? Le téléchargement, c’est le vol (CQFD). Si vous pensez que ce qui précède demande réflexion, alors cet argument vous énervera. Si c’est le cas, vous êtes probablement bien loin d’un jeunisme crétin et Proudhon n’a pas besoin d’être votre lecture de chevet. Mais nous ne devrions pas nous énerver outre mesure. Réclamer du gratuit quand Olivennes s’y oppose n’est pas la réponse. Car il n’est pas question de faire disparaître le droit d’auteur, en évoquant stérilement l’impératif technologique. Ce n’est pas de cela dont il est question. Il s’agit de savoir comment rémunérer les auteurs, diffuser les idées et accroître leur volume. Oui, il est juste question de revenir aux bases de la propriété intellectuelle, avec d’autres arguments que « La société me doit une musique parfaitement gratuite » d’un côté et « La musique est payante, selon des règles de monopole que vous, abrutis patentés, vous nous avez donné. », de l’autre.
Point 2 : le téléchargement a drastiquement réduit les ventes de CD
Théoriquement, tout est possible, y compris une hausse de la demande. Empiriquement, rien n’est établi. Ni sur l’effet net, ni sur son ampleur. Les études pataugent sur le sujet. Pour une raison simple : elles sont complexes à mener, l’accès aux bonnes données n’a rien d’évident. La lecture de cette page de Stan Lebowitz (dont les travaux établissent un lien négatif entre téléchargement et ventes de CD) donne une idée sur la question. Cette situation est un boulevard ouvert pour le lobbying. Les ventes de CD dépendent d’autres éléments, dont un est critique : le cycle de vie du CD, qui n’attire peut-être plus autant qu’avant, comparé à d’autres loisirs, voire tout simplement en termes d’attrait intrinsèque.
Point 3 : les maisons de disque créent des nouveaux talents, c’est pour cela qu’elles ont besoin d’une (bonne grosse) rente
Les majors de la musique créent des stars, en concentrant leurs budgets de production et de promotion sur les blockbusters. 20% de leurs dépenses portent sur la recherche de nouveaux talents, 60% dans les labels indépendants. Au final, affirmer que les majors créent de la diversité est à démontrer… L’économie du star system a des conséquences finalement plus évidentes que ce qu’on est parfois enclin à le penser. Quant à savoir si la disparition de nombre des talents inestimables qu’on entend sur les radios à longueur de journée serait une grande perte pour l’humanité et désertifierait la création, il y a de quoi en douter. Aujourd’hui, personne ne semble véritablement se poser cette question du côté d’Universal ou de la FNAC. Peut-être est-ce parce que la susbtitution d’artistes engendrée par le star system se chiffre clairement en bénéfices ?
Point 4 : les revenus des artistes sont menacés par le téléchargement
Plus des deux tiers des revenus des super stars sont tirés des concerts, 10% des ventes de disque. Ce qui conduit à relativiser d’emblée l’argument. Pour le reste, les modèles économiques alternatifs et les formes de rémunération qui en découlent sont connus. Niet répondent en choeur Jean-Louis Murat et Michel Sardou, légèrement incités par Nègre et Olivennes. Soit. Mais alors, qu’ils ne s’étonnent pas de trouver de réactions de plus en plus caricaturales (en fait, ils les espèrent).
Ce qu’il y a de compliqué dans la propriété intellectuelle, c’est qu’elle est un construit social et que dire « télécharger, c’est mal » pourrait redevenir un jour une simple opinion, partagée par bien peu de gens, artistes compris. Ce qu’il y a de navrant dans le lobbying des industriels (et parfois le contre-lobbying naïf), c’est qu’il cherche à imposer une vision fausse des mécanismes économiques à l’oeuvre. Si le président de la république avait lu un peu d’économie, il ne dirait pas, au sujet de la licence globale, « je n’accepterai pas l’idée du vol organisé sous prétexte du jeunisme et de la société de l’information, parce qu’avec ça on tuera définitivement toute forme de création. ». Car il n’apporte aucune preuve de cet argumentaire. Tout porte à croire qu’il a tout simplement tort. Au pire, il pourrait dire que certains de ses amis du show-business ne gagneront plus autant d’argent, car le pouvoir de monopole qui leur est légalement attribué a baissé. J’en viendrais presque à me demander ce que les cheminots ont pu faire de si terrible au président pour qu’il ne les préserve pas de la réforme des régimes spéciaux.
Point 5 : la scandaleuse mission Olivennes
Parce qu’il faut le rappeler. Confier la présidence d’une mission à une personne dont les intérêts sont impliqués dans le sujet de la mission est hallucinant. Ca n’a échappé à personne.
Point 6 : l’avenir proche
DADVSI 2, le retour ? L’accord sera-t-il appliqué ? Quelle sera sa portée ? Quelles seront les conséquences de presque une décennie de combat rhétorique, pendant que toujours plus de téléchargements pirates étaient réalisés et toujours aussi peu de plateformes gratuites prenaient leur essor ? Faut-il craindre de se voir privé de son accès Internet quand on télécharge ? Dissuadera-t-elle de télécharger ? Cette stratégie stimulera-t-elle la créativité des développeurs du P2P ? Finalement, si ce comportement corporatiste pouvait se retourner contre ses promoteurs et nous débarasser de quelques artistes de variété qui polluent mes oreilles depuis de trop longues années, je serais heureux que la stupidité l’emporte. Car, non, je n’aime pas la variété française. Gratuite ou payante.
Si nous ne sommes pas avec eux, c’est que nous n’aimons pas la soupe, sous quelque forme que ce soit.
PS : je profite de l’occasion pour signaler ce texte de Lévèque et Ménière, publié sous licence Creative Commons.
Notes
[1] Fais pas ça, il paraît que le boxer devient le truc trendy. Ce serait con de te faire gauler et passer en plus pour un has been.
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Bonjour
AlexandreSM,je suis dans l’ensemble relativement d’accord avec, ie j’adhère à la plupart des arguments, parfois moins avec leur justification.
Prenons l’exemple de "On a déjà dit que le téléchargement ne dépossède pas un individu d’un bien coûteux, puisque aucun coût de production et de distribution n’est supporté par le détenteur du droit d’auteur dont le morceau est téléchargé."
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Imaginons que je trouve le coupé Pigeot 5006 CC HDI FAP ETC très sympa. Je me mets à en produire, la réplique exacte, je mets mon logo : elle devient la ETC 6005. Ai-je le droit de la vendre ? Vole-je Pigeot ? À priori, selon ton argument, non, puisque toute la production et la fabrication n’est pas supporté par les ayant droits…
Pourtant, quand Pigeot fabrique une tuture, il est réfléchi en amont aux volumes des ventes etc (qui parfois foire, ex de la renault arrêtée au bout de 6 mois, ex de la 206 cc dont il fallait, malgré des préstocks, attendre 13 mois quelques mois déjà après sa sortie.). Ces volumes prévisionnels de vente conditionnent tout un tas de variable derrière (embauche supplémentaire pour produire, construction éventuelle de nouvelles usine etc).
De fait, si je vends à l’identique une peugeot sous la marque RéplicaTutur, j’ai bien volé. Mais j’ai volé quoi ? L’argent de Pigeot qu’il a mis de coté à une époque pour la dépenser ensuite en R&D qui a abouti au développement du projet coupé Pigeot 5006 CC HDI FAP ETC. En ce sens, même si tu ne considères pas le vol de voiture, il y a là comme un procédé tout à fait déloyal pour le moins.
Que dit le dictionnaire au fait ? Voler :
1/ "S’emparer frauduleusement et quel que soit le procédé utilisé, de ce qui appartient à autrui, avec l’intention de le faire sien."
Mais aussi
2/ "S’emparer, le plus souvent sans droit, de ce qui peut être considéré comme appartenant à autrui, à une autre réalité, à une autre activité d’ordre moral, social ou culturel."
Ou encore
3/"Léser sciemment une personne dans ses intérêts pécuniaires, en prenant sur elle un bénéfice excessif ou en ne lui donnant pas tout ce qui lui est dû"
4/ il y en a d’autres encore… (plagier, etc…)
Voila : parle-t-on du même vol ? Pour certains (je ne les cite pas, ils se reconnaitront eux mêmes…), voler, c’est la définition 3, pour d’autres (qui se reconnaitront aussi), voler, c’est la définition 1 ou 2.
Et effectivement, si elles ne sont pas du même ordre (juridique, moral, philosophique, économique, …), peut-on dire que nous parlons de la même chose ?
Revenons à notre Chanteur Jean Louis Dumur.
J’ai téléchargé son dernier album "j’ai rien vu venir". Pour certains, j’ai volé (juridiquement par exemple pour l’état, économiquement pour le producteur et pour l’artiste), pour d’autres non.
In fine, la vraie question est quel sens je donne à mon téléchargement : y-a-t-il une volonté délibérer de bénéficier gratuitement d’un plaisir sans rémunérer l’auteur ? ou bien ?
Pour ma part, j’ai beaucoup téléchargé à une époque. Résultats ? Des tonnes de titres et d’albums, certains toujours en .rar, d’autres dans itunes mais dont le compteur du titre affiche toujours zéro. Ou « un » !
Tu parles d’un vol…
Pour quoi je téléchargeais ?
Parce que aujourd’hui, l’offre est telle (comment ça une crise du disque ?) que je ne peux pas me permettre de dépenser entre 13 et 18 euros par album, multiplié par « n » albums, pour éventuellement me dire au bout de 3 titres : "Mon dieu quelle merde !!!"
J’ai découvert des artistes avec le téléchargement. Je ne vais pas faire la liste ici, mais je n’ai jamais acheté autant d’albums, de Live, de DVD de concert depuis que je télécharge. Je n’ai jamais fait autant de concerts (entre 8 et 15 par an, en couple (~ rien que les concerts ~ 1500 euros/an + essence + la bouffe au resto après…)) que depuis que je télécharge.
Et puis, en p2p, il y a du libre ? Comment je fais moi pour écouter le libre mis à ma disposition sur la mule si j’ai plus le droit de l’utiliser ?
Alors ?
Alors ne nous trompons pas. Je ne dis pas que télécharger est bien. Mais avec la diversité et le prix des albums, existe-t-il un autre choix ?
J’ai longtemps pensé comme beaucoup que télécharger un album ne pouvait pas être du vol : je ne lésais personne.
Mais aujourd’hui, j’ai changeais d’avis : si, c’est du vol. Mais pas n’importe lequel : c’est un vol pécuniaire effectif à partir du moment où je profite indûment du plaisir ou du profit que l’écoute du disque m’apporte sur le long terme. Ce que je ne fais pas.
En ce sens, la morale et l’économie sont sauves parce que si cet album est vraiment bon, je l’achèterai et/ou j’irai voir l’artiste en concert. Et tout le monde y gagnera. L’artiste, le producteur, et mon plaisir.
L’album Machin chose que j’ai téléchargé, que j’ai écouté 5 minutes et que je n’ai pas supprimé de mon disque dur (mais mis dans un répertoire qui n’est pas accessible en upload lorsque intégrée à ma bibliothèque) par fainéantise, ce n’est pas du vol, c’est même un progrès : c’est le droit de savoir devenu gratuit. Après tout, les essais chez Pigeot, c’est gratuit aussi, non ?
Si un jour, tel ou tel procédé ne me permets plus de télécharger, c’est l’industrie du disque et elle seule qui y perdra. Pourquoi ? Tout simplement par ce que de mon coté, je ne pourrai pas regretter d’avoir rater tel album, ne sachant pas qu’il existe. Par contre, ce qui est clair, c’est que d’une part, j’achèterai beaucoup moins d’albums et en concert, je n’irai plus voir que des valeurs sûres. Jean Louis Aubert ne m’a encore jamais fait défaut… Et tant pis pour les petits nouveaux.
Pour que le téléchargement ne soit plus un vol, c’est relativement simple :
– les artistes n’ont plus qu’à être bons,
– les disques et les concerts moins chers (Céline Fion : de 100 à 200 euros pour 10 concerts à Bercy, sachant que non seulement, elle est en configuration 15 000 personnes, mais aussi que vue la disposition de la scène, elle vous tournera le dos pendant en moyenne … la moitié du spectacle !! 200 euros : mais ça fait pratiquement du 1400 francs la place !! et c’est la moitié des places qui sont à ce prix là !! M’enfin, économiquement parlant, je la comprends : si, à ce prix là, elle remplit dix fois Bercy, elle serait bien bête de baisser les prix… Celine Fion à Bercy, prix et disposition ici : tinyurl.com/3d9y65 )
– Plus de pouvoir d’achat
– Des personnes mieux éduquées.
Les deux dernières conditions étant nécessaires, on comprend bien que cela va couter cher à l’État…
Sinon, il y a l’autre solution. Faire une loi pour interdire le téléchargement. Comme disent certains, plus de corps, plus de cadavre ; plus de cadavre plus de meurtre. Ainsi, plus de téléchargement, plus de vol. Aux deux sens du terme. En plus, faire une loi : c’est pas cher. Et je ne suis pas loin de penser que le monde de la musique, en agissant ainsi, ne fait rien d’autre que de se tirer une balle dans le pied. Ils doivent être comptables, et pas économistes…
Du coup, je crois que je vais m’en faire un billet… 😉
Quoique ça puisse sembler un tantinet court, en définitf,
si on ignore les arguments legaux/moraux, en définitive, il
y a un combat entre la technologie et le législateur.
Et là, on s’avise que le législateur n’a aucune chance (il
n’en a jamais eu, face à la technologie), mais que pire, il
incite fortement à rendre les logiciels de P2P plus
discrets et efficaces, et donc la loi devient de moins en
moins applicable — puisque constater le délit demande
alors des méthodes de plus en plus intrusives.
D’une certaine manière, il n’y a pas de débat à avoir,
simplement l’industrie du disque doit s’adapter ou mourrir.
Pour ce qui est du "vol" de la propriété intellectuelle, il
faut toujours se souvenir que ce vol est souhaitable et
nécéssaire, simplement pas tout de suite, puisqu’il est
légitime (pour cause d’incitation) que le créateur profite
de sa création. En 2007, il est bien possible que les
délais en vigueurs soient devenus totallement inadaptés.
Là, il doit sans doute y avoir un débat.
Sans ne rien retirer à cet exposé particulièrement clair, il me vient à l’esprit l’observation selon laquelle les scientifiques en général pourraient étendre semblable raisonnement aux revues et publications scientifiques, dont la libre diffusion profiterait indéniablement.
J’avoue de mon côté être troublé de ne pas entendre plus souvent de discours prenant quelques distances avec l’exposé habituel de la société de marché dans des secteurs tels que les brevets sur les médicaments, les techniques agricoles, les revues scientifiques que sur la musique en boîte. Je m’étonne du coup bien moins de la puissance dans l’opinion de cette position acceptant la logique de simple propriété défendue par la force publique dès lors que le raisonnement semble destiné à se limiter aux produits de loisir et divertissement.
Car après tout, voire la musique servir de support à l’épargne et l’investissement n’est pas plus ou moins choquant que de voir la recherche pharmaceutique, voire, la recherche en général (autre thème d’actualité) servir de support à l’épargne et l’investissement. Je dirais même que c’est infiniment moins choquant puisqu’on a jamais vu qui que ce soit mourir de ne pas avoir eu accès à une contrefaçon d’une compilation de sketches du regretté Coluche.
" Sans ne rien retirer à cet exposé particulièrement clair, il me vient à l’esprit l’observation selon laquelle les scientifiques en général pourraient étendre semblable raisonnement aux revues et publications scientifiques, dont la libre diffusion profiterait indéniablement."
En réalité, c’est (un peu) le cas. Pas mal de scientifiques regrettent le duopole Elsevier-Springer sur les publications (je parle de sciences inhumaines, pas de sciences inexactes, je connaîs moins), d’autant que les deux en question ont un comportement qui fait grincer de plus en plus de dents (ils augmentent leurs prix, ET il faut leur fournir un aticle "camera-ready", ET ils ne nous donnent même plus de tiré-à-part, sans parler du pdf…).
Donc, pas mal de gens se disent que ce serait pas mal de mettre en place des systèmes parallèles, d’autant que la plupart des gens sont en fait d’accord, ou tout au moins sympatisants, avec l’idée que les productions scientifiques devraient être libres (notre but étant quand ême de faire savoir autant que possible ce qu’on a trouvé).
Seulement, c’est tout bête, mais mettre en place des modes de publication alternatifs c’est difficile, et ça demande des ressources qui vont au-delà de celles de vous et moi dans leur bureau : il faut un serveur, il faut un minimu de main-d’oeuvre pour le travail éditorial, etc. Bref, si ce n’est pas grand chse pour une grosse boîte organisée, c’est très dur pour des individuels (et bien sûr, les journées n’ont que 24 h, il y a des cours, des réunions, de la recherche… ).
Ceci étant, il y a quelques tentatives dans ce sens (ArXiV en physique par exemple).
Parfait clap clap clap.
Je précise simplement qu’en plus de faire prendre des vessies pour des lanternes (actionner la machine à faire les lois pour défendre un monopole, plutôt qu’évoluer), l’industrie culturelle mesure mal la technologie Internet.
Le protocole P2P et plus que du téléchargement, c’est de l’échange, aussi différent de ce qui en est dit qu’un réseau de neurones bien stimulé l’est du cerveau d’Olivennes.
Vicnent je lirai ton com plus tard, tu sais pas faire court ?
Faut-il il instaurer un "point Econoclaste" pour toute tentative de faire paraître une situation technique plus simple qu’elle n’est, par un argument moral? Si c’était le cas, on pourrait décerner le premier "point Econoclaste" à l’ami Passant, qui vient brillamment d’évacuer de la question de la recherche la délicate balance à rechercher entre incitation et partage du savoir, au motif que l’un des termes du problème est "choquant". A moins que j’aie mal compris votre propos?
JF: Myspace et jamendo dégoulinent d’initiatives individuelles d’artistes éditant eux-mêmes leurs créations. Je pense ne pas être le seul à imaginer que ce accessible à un gamin de 15 ans désoeuvré dans sa chambre l’est certainement également aux scientifiques et à leurs techniciens et donc, que le problème est un poil plus complexe que vous ne l’exposez, du moins, si j’en crois mon propre lointain vécu d’ex-permanent d’université.
Pour être plus constructif, je remarquerais que l’actuel vif débat sur la loi Pécresse est certainement l’occasion inespérée pour la communauté scientifique de progresser soit au niveau de l’Université, soit au niveau du ministère, les commissions de spécialites et la CNU semblant ne pas avoir voulu traiter ce sujet depuis les premiers colloques relatifs, remontant au moins à 1994.
Par exemple, un service universel d’accès au savoir détenu et entretenu par les universités serait certainement un bon complément de l’actuel service public d’enseignement supérieur, qu’il ne semble pas être question de remettre en question par la loi Pécresse.
Comme le rappele fort justement Vicnent, il existe différentes façons de voler. Si pendre sans payer est l’une d’elles, se faire payer queque chose n’ayant aucune valeur en est une autre ; généralement désignée par le mot escroquerie.
Hors le téléchargement montre que distribuer de la musique ( ou toute autre chose numérisable) peut se faire à coût nul.
La FNAC, en prenant une marge de distribution, est dans la même sitation que quequ’un qui vendrait des appareils à rendre potable l’eau du robinet !
J’ai un peu parcouru le site de Liebowitz que vous aviez cite en commentaire sur le blog notes d’un economiste, et je trouve un peu curieux que justement, le chercheur en question affirme que la quasi totalite des pertes des majors et cie sont imputables aux telechargements (je n’ai pas lu les papiers, j’ai juste lu son site):
"The second form of evidence can be found in econometric studies of the industry. All the econometric studies, except one, find some degree of harm. I have written a recent paper (forthcoming in Management Science) that examines record sales and Internet uses in 99 US cities to measure the impact of file-sharing. While I am partial to my own work, I believe this paper provides the strongest analysis to date of these issues. The methodology avoids many empirical difficulties found in other papers. It concludes that file-sharing is responsible for the entire decline in record sales that has occurred, and that except for file-sharing there would have been an increase in sales since 1999 instead of the strong decline. It also examines which genres had the greatest impact from file-sharing, and they are consistent with intuition (genres appealing to older individuals have the smallest sales decline, and vice-versa). As a by-product of the analysis I examine the impact of general Internet use on time spent with television and radio in order to prevent this Internet effect from contaminating my results. It turns out that Internet use decreases television viewing and radio listening, but the size of the effect in this period is not large (5-10%) and the impact on television is greater than the impact on radio."
Il y a aussi des editoriaux/letters contre des reformes drastiques du systeme de copyright, comme celui-la: http://www.utdallas.edu/~liebowi...
Comme vous le citez, s’agit-il d’une vue partagee par une majorite de personnes travaillant sur le sujet ?
Les avis sont partagés. Liebowitz est anti-téléchargement, parce que ses études montrent que le téléchargement a un impact négatif sur les ventes de CD. Mais Liebowitz est un scientifique : il publie des études et critique celles des autres, sur la base d’arguments méthodologiques testables, pas à partir d’une rhétorique de marchand de soupe lobbyiste. Il est donc respectable, car s’il vend ses travaux, il ne le fait pas par la ruse, mais par une démarche scientifique. Il peut être par ailleurs un fervent défenseur des droits des ateurs tels qu’ils sont actuellement compris. Mais il n’y a pas de confusion.
Je ne sais pas si "le téléchargement c’est le vol" (a priori pas sur Itunes !), par contre ce que je sais c’est qu’on doit RESPECTER LES DROITS DE PROPRIETE des acteurs économiques; aucune économie de liberté ne peut fonctionner sans ce respect de la volonté du producteur : dans certains cas, il souhaite diffuser son oeuvre gratuitement et c’est très bien (on ne va pas lui imposer le contraire); dans d’autres, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à lui, il souhaite faire payer un certain prix pour la diffusion (à charge pour les acheteurs d’en refuser éventuellement le prix en boycottant l’achat) et la loi doit être faite pour protéger, non pas son monopole mais cette volonté.
Vouloir lui imposer un choix collectif me paraît extrêmement dangereux. Il y a beaucoup de confusion dans tout ce qui est dit car on ne s’appuie pas sur des principes simples et généraux (internet ne change rien à cela).
"Plus des deux tiers des revenus des super stars sont tirés des concerts, 10% des ventes de disque"
D’où tirez vous ces chiffres ? J’avais au contraire entendu dire que les concerts étaient seulement à l’équilibre (mais peut-être y incluait-on le cachet ce ces super-stars) et qu’ils servaient surtout de promotion pour la vente des disques.
@Tocvil : sur des biens non-rivaux (pour lesquels ma consommation n’empêche pas la consommation par quelqu’un d’autre), les droits de propriété *sont* des choix collectif, dans le cadre d’un arbitrage entre diffusion et incitation à la création. On peut donc vouloir respecter les droits de propriété, mais à condition que ces droits fassent ce pour quoi ils sont conçus, ce qui n’est très certainement pas le cas avec le régime de propriété intellectuelle actuel.
@henriparisien : en fait, cela dépend très largement des artistes considérés, selon que les concerts sont des plate-formes de lancement des disques, ou le contraire (selon la notoriété de l’artiste).
Il y a quelques temps de ca j’avais vu un reportage traitant du téléchargement dans lequel une artiste en voyant la page d’Emule proposant ses titres en téléchargement s’insurgeait : "vous voyez tous ces gens qui téléchargent mon oeuvre, c’est une honte"(citation non fidèle)
J’avais été choqué de voir qu’une artiste se plaignait que des milliers d’individus écoutent son oeuvre.
Ce qui soulève le problème de la motivation d’un artiste : est-elle intrinsèque(satisfaction tirée de la production d’une oeuvre et de sa diffusion la plus vaste possible) ou extrinsèque (la production d’une oeuvre est le moyen le plus rationnel de maximiser mon revenu sans considération pour le contenu de l’oeuvre)?
Selon moi la gratuité liée au téléchargement créera une sélection des premiers au détriment des derniers ce qui améliorera la qualité moyenne des oeuvres et bénéficiera ainsi au consommateur.
Quand aux incitations : la reconnaissance par le public n’est elle pas une récompense pour l’artiste? ( on a vu que les concerts étaient en mesure de fournir un revenu à un chanteur)
Au risque de trahir l’auteur je tente une citation d’Hayek :"il faut se rappeler que le pur idéalisme(une vie de création artistique par ex) est douteux dès lors que les moyens nécessaires à son atteinte ont été fournis par d’autres".
Quant à la survie des maisons de disques je suis d’accord sur le fait que si elle n’apporte plus de valeur ajoutée pourquoi tenter de les faire survivre?
Tocvil, je ne suis pas certain de bien comprendre ton argument? Si je veux utiliser, mettons mon jardin comme je le souhaite, et mettre dedans un incinérateur ultra-polluant (c’est moins cher), faut il m’imposer un choix collectif ou protéger ma liberté? Il ne t’aura pas échappé qu’il y’a nécessairement un arbitrage entre les deux termes? Si tu fais prévaloir l’un de manière absolue, c’est toute la société moderne qui disparaît.
Accessoirement, ma maman m’a appris qu’on a pas toujours ce qu’on veut. On ne peut matériellement pas s’opposer au P2P, faute de pouvoir effectivement contrôler internet. On peut alors réfléchir à des choses plus utiles, ou bien on boude dans son coin?
Oups, pardon SM, pardon Alexandre…
Bon j’en fait une billet, et j’ai mis cette tribune sur AgoraVox. D’autres commentaires à lire probablement.
Billet : http://www.vicnent.info/blog/ind...
AgoraVox : http://www.agoravox.fr/article.p...
@econoclastes: je comprends bien la demarche de Liebowitz, ma question ne portait pas vraiment la dessus, mais sur le fait que son discours qui justement se place dans un registre que vous "defendez", va a l’encontre de ce que laissent penser vos billets, ou du moins ce que j’en ai compris (on ne peut affirmer que la baisse des ventes est majoritairement due aux telechargements).
Autrement dit: il affirme avoir une methode fiable pour affirmer que la quasi totalite des baisses de ventes sont imputables aux telechargements illegaux, et aussi (et la, il me semble d’ailleurs que le discours ne soit plus seulement scientifique, mais je pretends pas avoir fait plus que survole son site) que le modele actuel du copyright (aux US du moins) n’a pas grand chose a gagner a etre change.
D’ou ma question: s’agit-il d’une exception, ou d’un point partage par la majorite des economistes travaillant sur le sujet ?
Passant et autres : Au sujet de la connaissance
scientifique, un modèle alternatif commence à émerger avec
la Public Library of Science qui sans atteindre (encore)
les niveaux de Science ou Nature publie des articles non
négligeables :
fr.wikipedia.org/wiki/Pub…
"Parce que la loi dit que télécharger, c’est du vol".
Ah bon? Je pensais que la loi parlait de contrefaçon plutôt? Ce qui n’est pas la même chose.
Juste en passant, la loi ne considère pas la reproduction d’une oeuvre comme un vol, mais comme une contrefaçon.
En effet, le vol suppose la "soustraction", ce que n’opère nulle reproduction.
Une question de vocabulaire encore, mais dont l’incidence n’est pas mince dans les débats du jour.
J’ai 50 ans. Ca fait donc environ 35 ans que je me fais plumer par l’industrie du disque.
J’ai été un super-client. De ce qui sert à reproduire la musique, j’ai tout eu : pick-up Teppaz, magnétophone 4 pistes à bobines, Mini K7 Philips (les premiers), lecteur 16 pistes pour la voiture, lecteur CD de salon, de voiture, de poche et même de moto, lecteur-enregistreur de Mini-Disc, lecteur-enregistreur MP3. A part le gramophone à rouleaux et le porte-voix de Marine, j’ai TOUT acheté. Avec, bien entendu, les disques, K7, cartouches, machins z’et trucs qui allaient dedans, à des marges qui laissent rêveur. J’ai donc ma conscience pour moi, vu les budgets somptuaires que j’ai investis dans l’industrie de la musique.
Après que tout le monde ait converti sa discothèque du vinyl vers le CD, il y a même eu une tentative pour passer à un autre support. Mais les cris d’indignation du public ont fait reculer les majors.
Sur ce, à ma grande déception, au cours des années 80/90, l’industrie du disque a peu à peu cessé de faire son boulot. Elle n’a plus investi ses bénéfices dans la découverte de nouveaux talents ou de nouveaux moyens de distribution, mais s’est contentée de végéter avec des compilations et des "best-of". Qui sont des "worst-of", vu que – pour avoir 2 ou 3 titres valables d’un artiste – il faut acheter un CD à 25 euros avec 20 ou 30 navets qui sont imposés à l’acheteur.
A ce point, l’industrie avait déjà commencé à se plaindre. Ben tiens ! Vu que la conversion des discothèques des particuliers était finie et qu’ils n’avaient pas investi pour préparer l’avenir, ils se retrouvaient un peu en short pour préserver leurs marges d’émirs du pétrole.
Et là… sont arrivés le Net et les sites Peer-to-Peer. Fort de ma bonne conscience de gros investisseur musical, j’ai décidé de me tailler sur mesure la discothèque qu’on ne me proposait plus. J’ai donc téléchargé environ 7 000 morceaux soigneusement sélectionnés. Du très vieux blues pour la plupart (qui n’existait plus en vinyl et n’a jamais existé en CD).
Puis, on m’a fait honte. C’était très vilain d’empêcher Elvis Presley de changer de cercueil tous les ans, etc. etc.
Bon. Pas contrariant, j’ai eu honte. Et j’ai décidé de passer au téléchargement payant. J’ai envoyé des sous à un grand distributeur français (avec un F), pour m’apercevoir que les morceaux dont le prix à l’unité laissaient le CD entre 20 et 25 euros, n’étaient utilisables QUE sur mon ordinateur. Pas moyen de les graver sur CD, de les exporter sur mon lecteur MP3. Rien ! Que dalle ! Fifre ! J’étais condamné à me trimballer avec l’ordinateur sur l’épaule, façon ghetto-blaster. Pratique…
J’ai donc renoncé au téléchargement payant, et il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour que je me remette au piratage…
Quant à me laisser traiter de voleur par une industrie qui a dormi sur les lauriers dorés que je lui ai payés et qui a été incapable de prévoir l’avenir et de changer de modèle économique en temps et en heure… Ca se fera la première année où Pâques tombera un Mardi. Ah mais !
En ce qui concerne les donneurs de leçons qui viennent pleurer à l’antenne sur leurs golden profits supposés disparus, il y a un mot qui résume assez bien ce que j’ai à leur dire, mais on ne va pas commencer les grossièretés maintenant…
Point de vue divergent (au moins de Versac) : l’émission avec Olivennes sur FC était très bien. Quand il ne parle pas économie, DO est plutôt agréable comme interlocuteur (preuve que DO ne pige rien en économie, Slama était d’accord avec lui).
Fil: "Myspace et jamendo dégoulinent d’initiatives individuelles d’artistes éditant eux-mêmes leurs créations. Je pense ne pas être le seul à imaginer que ce accessible à un gamin de 15 ans désoeuvré dans sa chambre l’est certainement également aux scientifiques et à leurs techniciens et donc, que le problème est un poil plus complexe que vous ne l’exposez, du moins, si j’en crois mon propre lointain vécu d’ex-permanent d’université."
Techniquement, c’est très facile de s’auto-publier, bien sûr. Je le fais moi-même, ça s’appelle un site web… 🙂
Mais la question n’est pas tellement celle de la faisabilité technique, plus de la … disons, de la réputation, ou de l’autorité, qu’aurait un tel système. La publication scientifique repose sur le système de la "peer review", on aime ou on aime pas, mais pour l’heure c’est un peu "le pire système possible, à l’exclusion de tout les autres". Ca apporte un contrôle de qualité en tout cas. Si on veut se passer des gros éditeurs, il faut mettre en place un système de review (ou équivalent). C’est ça qui demande du boulot.
Il faut aussi se contruire une réputation, attirer des gens. Si c’est juste "moi et mes potes", le journal (ou le site, ou le …) manquera un peu d’intérêt. Il faut donc se faire une place : n’est pas "Nature" qui veut. Et ça aussi ça demande du boulot.
Plus qu’à la possibilité concrète de mettre du travail à disposition, c’est à ce genre de problèmes que je pensais : mettre des choses à disposition c’st facile; le faire en arrivant à reproduire la .. disons, la fiabilité ou la qualité de ce que font, malgré tout, les grands éditeurs; ça demande un autre investissement.
Le marché de la musique est en train de changer, et comme dans tout changement, ceux qui ont profité de l’ancien système refusent de s’adapter au nouveau.
Voila comment sera le marché de la musique demain d’après moi:
– les majors ne réussirront pas à mettre en place des mesures empéchant le téléchargement. Leurs gesticulations ne sont que des moyens de faire peur aux internautes pour freiner le phénomène.
– les techniques de piratage continueront à évoluer et il restera impossible de trouver une mesure efficace. Déjà aujourd’hui la technique d’échange la plus répandue est par messagerie instantanée (difficilement controlable a moins d’avoir des logiciels espionnant tout le traffic sur internet, ce qui ne pourra jamais être légalisé j’espère). Demain (ou peut être cela existe déjà aussi), les baladeurs permettront d’envoyer par bluetooth une musique vers le baladeur d’un ami. Et bien d’autres moyens de faire circuler la musique seront encore inventés, la bataille des majors est perdue d’avance, et ils le savent et ne veulent que gagner du temps pour pouvoir s’organiser.
– les nouveaux artistes élevés dans la culture du piratage accepteront que leurs oeuvres puissent êtres disponibles légalement gratuitement. Ils auront surtout compris que c’est cela qui leur permettra de percer et donc de vendre "tout le reste", les places de concert, les t-shirt, les dvd collectors. Bien sur, c’est fatiguant de devoir faire des concerts, de devoir évoluer pour plaire aux gouts changeants du public, les "anciens artistes" espèrent donc garder leur monopole et continuer a se reposer sur leurs lauriers et toucher des royalties énormes sans efforts, mais ils auront beau faire, ce monopole va disparaître et ceux qui auront la paresse d’évoluer disparaîtront. Je tiens d’ailleurs à saluer particulièrement Madonna qui a toujours su s’adapter pour rester au gout du public, et qui prouve encore qu’elle sait s’adapter en quittant sa maison de disque et en pariant sur une société d’organisation de concerts pour continuer à être une des artistes les mieux payées. Elle est d’ailleurs la preuve qu’il n’y a pas de "crise de la musique" de par la baisse des ventes, puisqu’elle montre qu’il est possible de gagner toujours plus simplement en travaillant pour cela.
– on parle d’une "crise de la créativité" qui risque d’apparaître a cause du piratage, c’est mal connaître les artistes. Un artiste a besoin de créer, c’est "physique", il ne le fait pas pour l’argent, il le fait parcequ’il sent quelquechose de fort en lui qui doit sortir. Sa première satisfaction est que le public apprécie son oeuvre. Il continuera donc a y avoir de nouveaux artistes en pagaille (bien plus d’ailleurs que ce que le public est capable "d’absorber").
– Si internet est si dangereux pour la création, pourquoi tant de succès récents ont été découverts par internet d’abord ?
– A l’heure d’internet, les maisons de disque ne servent plus à rien, elles sont donc vouées à disparaître de toute façon. Il reste totalement anormal que les artistes ne touchent qu’une faible partie du CA de la musique. Les moyens de distribution ou c’est l’artiste qui touchera la majorité du CA (et le distributeur une somme correspondant réellement à ses coûts de diffusion) sont donc l’avenir. Les consommateurs veulent bien, continuer à rétribuer l’artiste, ils ne veulent juste plus que pour cela ils soient obligé d’en verser la plus grosse part aux intermédiaires profiteurs et n’apportant plus aucune valeur ajoutée (mais il n’y a pas que dans la musique ou cette situation d’intermèdiaire profiteur est anormale 😉 ).
Les premiers mots de Gainsbourg, sur cet archive, sont les vôtres :
http://www.ina.fr/archivespourto...
On a déjà dit que le téléchargement ne dépossède pas un individu d’un bien coûteux, puisqu’aucun coût de production et de distribution n’est supporté par le détenteur du droit d’auteur dont le morceau est téléchargé.
PARDON ??? vous savez combien ca coute une journée d’enregistrement en studio ?? vous savez combien ca coute des instruments de musique ??? vous savez combien ca coute les annees d’etude de l’instrument ??? Etimez-vous que le travail intellectuel n’a pas à être rémunéré ? (journalistes, ecrivains, profs ??…). Je ne crois pas qu il faille voir dans le droit d’auteur qu’un simple moyen de préserver la création, mais aussi un moyen de remunerer un "service", dont c’est le métier -car l’nvestissement est grand- de l’artiste …
Hum… What else ? Pour une réponse à votre « argumentation », lire ceci. Mais pour de bon cette fois-ci.
Tout ce baratin est incroyablement enfantin, quand la musique se diffusait sur des galettes en plastique personne ne contestait les revenus des artistes. Aujourd’hui, ça se passe sur Internet et tout est changé en effet, mais seulement parceque ces droits ne sont plus défendables très facilement. Dit autrement, si on pouvait se procurer des marchandises sans les payer on le ferait et on sortirait des théories fumeuses pour ne pas être considérés comme de simples voleurs. C’est bien lourdaud tout ça.
Hum… What else ? Pour une réponse à votre « argumentation », lire ceci. Mais pour de bon cette fois-ci.
Je lis le délire savant d’un économiste glosant sur l’autorégulation du marché et du bien qu’il faut attendre de l’acceptation du téléchargement gratuit. Il est étonnant que cet argument pour le moins ultralibéral soit confusément suivi de nos jours, par la grande masse des altermodialistes, rebelles culturels, héroiquement abonnés à leur FAI mondialisé.
La démonstration fait l’impasse sur une seule chose : la réalité . En effet, depuis l’avénement commercial d’internet, les fournisseurs d’accès ont échappé au débat sur le droit d’auteur. Ils en sont même venus à faire la promotion de la musique à télécharger gratuitement laissant croire que le simple prix de l’abonnement comprenait ce service.
Il faut que les juristes et économistes comprennent qu’on est en négociation "froide" avec les fournisseurs d’accès qu’il faut faire revenir dans le jeu, la mission Olivennes permet cela en les responsabilisant vis à vis de leur client .
Il était quand même consternant d’entendre parler de gratuité alors que le fournisseur d’accès fait payer un abonnement qu’il ne redistribue pas correctement.
Les pro téléchargement nous disent : il faut discuter avec les FAI pour rémunérer justement le droit d’auteur .
Là on voit bien l’ignorance profonde de la réalité de la vie d’auteur et d’artiste dans ce pays. Le système est le plus sélectif et le plus précaire qui soit, il ne fonctionne que sur le risque et sur une seule norme :le rapport de force, dans ce jeu, le droit d’auteur est la seule garantie qui oblige tout producteur (et par la même, en cascade, tout diffuseur ) à signer un contrat . Annoncer aujourd’hui la gratuité du téléchargement revient à donner le signe au producteur et diffuseur de ne plus signer de contrat de droit d’auteur avec les auteurs . Et on entre au mieux, dans le système américain du copyright pur, au pire dans la paupérisation définitive des acteurs culturels de notre pays.
Ne pas comprendre cela c’est ne pas connaître concrètement la réalité de l’industrie culturelle de ce pays, c’est ne jamais avoir négocié un contrat en tant qu’auteur. C’est ne pas connaître l’usage de l’industrie telle qu’elle existe "dans la vraie vie".
Quand à l’argument plus politico-polémique qui consiste à nous faire croire qu’on fait le jeu des méchants groupes de communication comme Universal ou la Fnac, c’est vraiment nous prendre pour des enfants . Le rêve du téléchargement gratuit ne serait qu’un énorme transfert d’argent entre les grandes maisons de disques et les FAi … Je vois pas l’avantage…
A part que, pendant ce tour de passe-passe on aura éjecté l’auteur du tour de table, puisqu’il n’aura plus son seul moyen de négociation que lui offre son droit "inaliénable".
Il faut donc tenir bon sur le droit d’auteur pour forcer les opérateurs FAI à prendre leur part dans le financement de la création, lorsqu’on aura réglé ce problème vous serez les bienvenus pour proposer l’algorythme génial qui rétribuera justement et numériquement à sa juste valeur tous les netcitizen et les les netcitizennes… En attendant, ayez la courtoisie de cessez de distribuer avec prodigalité un droit qui ne vous appartient pas . C’est pas de la nouvelle économie : c’est du syndicalisme .
Hum… What else ? Pour une réponse à votre « argumentation », lire ceci. Mais pour de bon cette fois-ci.
Hum… What else ? "Le téléchargement ne dépossède pas un individu d’un bien coûteux" : vous assénez l’argument le plus gros et le plus faux d’entrée de jeu, mais vous ne pouvez embrouiller que des lecteurs complaisants. Alors soyons concrêts, un CD ne coûte probablement pas plus d’un euro à fabriquer, donc en suivant votre logique j’entre chez Virgin, je prends un CD dans un bac et je ressors en laissant 1 euro à la caisse : je n’ai volé personne. Ca fait sourire. Sur Internet c’est exactement ce qui se passe, la seule différence c’est qu’il n’y a pas de CD (donc pas d’euro). Votre "argumentation" devrait faire sourire aussi, au mieux.
Hum… What else ? Pour une réponse à votre « argumentation », lire ceci. Mais pour de bon cette fois-ci.
je ne souris pas vraiment, parce que le fanatisme consumériste est une idéologie totalitaire qui transforme tous les contradicteurs en abruti "n’ayant rien compris à la convergence…"
sans revenir sur la démonstration niveau terminale qui est censée être l’alpha et l’omega de ce blog ( si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous n’avez pas bien lu "ceci") le plus choquant est le terme de rente employé plus haut pour qualifier le droit d’auteur. C’est la preuve d’une confusion entre le droit d’auteur "propriété intellectuelle" ( le cas des ayant-droits de Pagnol par exemple, qui eux effectivement reçoivent une rente) et le droit d’auteur en tant qu’unique "salaire" de l’auteur qui travaille.
Essayez d’accéder à un niveau de terminale (en vous intéressant à la définition économique d’une rente), après je lirai vos invectives pavloviennes avec attention.
Mépris et duplicité.
Qui a voulu jouer au plus fin en évoquant une démonstration de « niveau terminale » ? Et qui n’est pas foutu de justifier ses envolées lyriques au sujet du « salaire » de l’artiste ?
Mais bon, on va continuez à faire un lobbying forcené pour sauver notre peau et vous vous allez continuer à rêver à un monde d’abonnés …
Décidémment, vous ne savez vraiment pas lire ce que j’ai écrit. Ce que vous faites pour occuper votre temps libre, sérieux… je m’en moque. Et visiblement vous ne lisez pas mes rêves.
Cher monsieur pour conclure.
Je tentais de bonne fois, de vous expliquer le danger qu’il y a à détruire un droit de façon unilatérale en pleine négociation. Vous êtes manipulés et votre théorie est néfaste pour les gens comme moi. Je ne sais d’où vous tirez vos revenus mais je suis effectivement las de passer mon temps libre à tenter d’expliquer à des gens que j’ai besoin de protéger mon droit à être rémunérer pour mon travail.
Il y a dans la réalité des rapports de forces constitués qui sont inévitables et qui ne peuvent être évacués à l’aide d’un concept, aussi brillant soit-il…
En un mot : il faut trouver d’abord le moyen de retribuer correctement les oeuvres et leurs auteurs avant de d’autoriser le téléchargment . C’est une question de chronologie, comme toujours…
1 – Je n’ai jamais dit que vous étiez manipulé.
2 – Je n’ai jamais dit qu’il fallait sacrifier le droit d’auteur. J’ai même écrit : « il n’est pas question de faire disparaître le droit d’auteur, en évoquant stérilement l’impératif technologique. ».
3 – J’ai présenté les moyens de rémunération possibles dans l’optique d’une modification de l’accès à la musique enregistrée. Je n’ai pas dit lequel retenir, ni qu’il fallait en retenir un seul. Jamais je n’ai écrit qu’il fallait une licence légale. Jamais. Car je n’en sais rien.
4 – Comment pourrais-je à la fois défendre l’idée que le droit d’auteur est un construit social et refuser l’idée d’une négociation, d’un débat autour de l’évolution du sujet.
5 – Depuis des années, c’est l’industrie du disque qui a empêché ces discussions, en se contentant de dire que le téléchargement, c’est le vol et que tout restera parfaitement comme avant, par la miséricordieuse action de Saint DADVSI ou autre absurdités socialement coûteuses.
6 – Au final, ce que je n’accepte pas, ce sont les mensonges martelés comme des évidences qui n’en sont pas. Le lobbying, c’est peut-être bien. Mais il ne faut pas s’étonner de voir des gens agacés par sa vulgarité. C’est tout le sens du titre de ce billet qui, évidemment, visait à s’opposer à l’argument « si vous n’êtes pas avec nous, alors vous êtes contre nous ».
Point 1 : télécharger c’est comme voler un string pour sa petite copine aux Galeries Lafayette
Il ne me semble pas avoir lu cette comparaison dans le rapport Olivennes 😉 mais en admettant quelque chose de similaire, en effet ce n’est pas exact, fichier numérique = "bien non rival" etc etc.
En revanche, "la propriété intellectuelle est […] une rente accordée par la société à l’artiste." pourriez-vous préciser ? c’est énorme
Droit d’auteur = monopole accordé par la loi pour exclure de l’usage d’un bien non rival = une rente.
Point 2 : le téléchargement a drastiquement réduit les ventes de CD
Certainement pas la seule cause mais… ne peut-on pas envisager malgré tout une vague corrélation entre le milliard de fichiers échangés gratuitement chaque mois sur les réseaux p2p (Big Champagne, 2006) et la baisse de presque 50% en valeur du marché de la musique enregistrée depuis 2000 ??
« ne peut-on pas envisager malgré tout une vague corrélation » Qui a dit le contraire ? J’ai même mis un lien vers la page de Stan Liebowitz, dont la conclusion d’une étude attribuait 12% sur 15% des baisses au téléchargement. Soyez sérieux et lisez ce que j’écris, pas ce que vous voulez lire.
Point 3 : les maisons de disque créent des nouveaux talents, c’est pour cela qu’elles ont besoin d’une (bonne grosse) rente
Apparemment vous évoquez surtout des majors. Pourriez-vous préciser les éléments qui permettent de parler d’une "bonne grosse" rente ?
Mais mon cher, c’est exactement ce qu’elles réclament, pour « rechercher des nouveaux talents ». Bonne blague.
Sinon, allez dire ça à un patron (horreur !)
Vous croyez que vous êtes au bar de la LCR ici ? Si je ne perdais pas mon temps avec vos âneries, ça me ferait rire de lire ce genre de choses me concernant. C’était le sarcasme de trop.
A quoi servent les commentaires si c’est pour tronquer les questions qui remettent le plus en cause votre point de vue et insulter vos contradicteurs ?
Ca n’a rien à voir avec le contenu de la suite de votre commentaire. Quand j’arrête de discuter avec les gens, je n’écoute pas la suite, c’est tout. Libre à eux de rester suffisamment urbains pour continuer. Or, il se trouve que je ne discute pas avec les gens qui me classe parmi les gauchos. Voici la suite de votre commentaire repostée. La profondeur de l’argument ne m’effraie guère. Vous pouvez poster d’autres commentaires. Mais ne comptez pas sur moi pour y répondre.
Point 4 : les revenus des artistes sont menacés par le téléchargement
corollaire du point 2, vous évoquez la licence globale, comme solution possible, la meilleure ? / la moins pire ?
devrait-elle être systématique (appliquée à tous les abonnés à Internet sans distinction) ? si elle est optionnelle, quid de la fraude ? comment garantir une juste répartition des revenus si on estime impossible le filtrage des réseaux p2p (on pourrait les mesurer précisément mais pas les filtrer ?)
Point 5 : la scandaleuse mission Olivennes
ok, au moins symboliquement, c’est bien mal joué
Point 6 : l’avenir proche
« Car, non, je n’aime pas la variété française. Gratuite ou payante. »
ah bon, dans ce cas pas de problème, nul besoin ni de l’acheter ni de la télécharger gratuitement….
en fait ce billet, c’est juste une question de goûts ? ;-P
Vous ne répondez pas aux questions simples de peur de faire tomber votre masque. Votre prêche prétendument savant puise en réalité dans les clichés. « La propriété intellectuelle est une convention sociale » : sans blague y-a-t-il autre chose que des conventions sociales quand il s’agit d’Economie ? Une nouvelle question à laquelle vous ne condescenderez probablement pas à répondre: Le problème actuel ne serait pas uniquement technologique, alors admettons que le téléchargement n’existe pas (encore), que deviendrait votre théorie sur l’artiste « rentier » ? Qui lirait trois lignes de votre discours sans vous trouver un peu « allumé », what else ?
Hum, ça se durcit, on dirait. Masque, prêche, vacuité de l’économie. Dans pas longtemps, on devrait voir arriver le complot maçonnique ou équivalent. Classique. Vous avez les réponses aux questions simples que vous posez dans le texte que vous critiquez, mais vous faites comme s’il était intelligent de les reposer. En parlant de masque, j’aimerais bien savoir à quelle petite organisation vous appartenez. M’est avis que je vais voir arriver encore quelques drones sur ce billet dans les jours à venir. Ca commence à m’amuser. Remarque en passant : votre démonstration sur les coûts excluait l’essentiel des coûts de revient d’un CD pour la filière. Après, il devient difficile de discuter sérieusement…
mmmmm… ça part en vrille, par ici !
Juste un point : il y a quand même quelque chose dans le commentaire de pn
qui me paraît pertinent, qui est la question des fournisseurs d’accès internet.
On ne les entend pas du tout dans ce débat, dans lequel ils se gardent bien
d’intervenir. Pourtant, l’accès à du téléchargement gratuit est un élément
aujourd’hui important de leur offre commerciale. Je suis totalement
indifférent à la disparition de la FNAC ou d’Universal, mais si c’est pour avoir
uniquement un transfert des bénéfices vers les FAI, je vois bien le risque pour
les auteurs. Ils échangent des partenaires qui se sont contractuellement
engagés auprès des gestionnaires de droit, (SACEM, SACD…) contre des
acteurs qui sont des prestataires techniques globalement indifférents à la
création musicale. N’y a-t-il pas un risque ?
C’est drôle cette nouvelle façon de blogger en caviardant les commentaires… Pas très netiquette!
Puisque vous maniez la récapitulation accusatrice avec plaisir, laissez moi vous répondre point par point ..
1 – Je n’ai jamais dit que vous étiez manipulé.
Non, c’est vrai , c’est moi qui dit que : vous êtes manipulé.
2 – Je n’ai jamais dit qu’il fallait sacrifier le droit d’auteur. J’ai même écrit : "il n’est pas question de faire disparaître le droit d’auteur, en évoquant stérilement l’impératif technologique.".
Il ne suffit pas de dire car on ne fait de l’économie que sur des réalités…
Or vous dévalorisez le produit culturel en le rendant d’accès libre en bout de chaîne et par là même, vous déséquilibrez la "Chaine de droit" Car l’auteur cède ses droits en vue d’une exploitation future qui est remise en cause par le téléchargement gratuit.
3 – J’ai présenté les moyens de rémunération possibles dans l’optique d’une modification de l’accès à la musique enregistrée. Je n’ai pas dit lequel retenir, ni qu’il fallait en retenir un seul. Jamais je n’ai écrit qu’il fallait une licence légale. Jamais. Car je n’en sais rien.
Bon ben alors attendez d’en savoir plus avant de démanteler MA "rente"…
4 – Comment pourrais-je à la fois défendre l’idée que le droit d’auteur est un construit social et refuser l’idée d’une négociation, d’un débat autour de l’évolution du sujet.
Je ne vois pas en vertu de quoi vous seriez invité à une quelconque négociation.
5 – Depuis des années, c’est l’industrie du disque qui a empêché ces discussions, en se contentant de dire que le téléchargement, c’est le vol et que tout restera parfaitement comme avant, par la miséricordieuse action de Saint DADVSI ou autre absurdités socialement coûteuses.
qu’ils aient raté la marche, c’est un fait … En attendant a propos de socialement couteux, je crois qu’on sait aujourd’hui que les téléphones portables par exemple… Ont été plus couteux dans le revenu des ménages ses dernières années, c’est là qu’il faut prendre le pognon pas chez BMG ou Universal…
6 – Au final, ce que je n’accepte pas, ce sont les mensonges martelés comme des évidences qui n’en sont pas. Le lobbying, c’est peut-être bien.
On fait les alliances qu’on peut quand on est petit !
Mais il ne faut pas s’étonner de voir des gens agacés par sa vulgarité. C’est tout le sens du titre de ce billet qui, évidemment, visait à s’opposer à l’argument "si vous n’êtes pas avec nous, alors vous êtes contre nous".
Je ne vous reprocherais pas d’être un gauchiste. Je crois même le contraire, et si justement vous êtes un vrai "libéral Web 2,0", comme tout le monde, je veux vous expliquez que le système de droit d’auteur est le plus "libéral" qui soit : il organise la création de richesse au niveau de l’auteur et pas au niveau des cartels.
C’est un gage de liberté et de sauvegarde d’un tissu créatif en france.
forums.lemonde.fr/perl/sh…
On peut bénéficier de musique gratuite lors des émissions de variétés de la télévision. Là ce sont plutôt des "artistes" éculés qui font semblant de chanter en play-back, plutôt que des jeunes talents. Il faut prendre la peine d’enregistrer en "live".
Je repense à l’histoire racontée par Rabelais : l’homme qui a bénéficié de l’odeur provenant d’un restaurant, est en droit de payer le restaurateur par le son de son argent.
Cet article sur Telos
telos-eu.com/fr/article/m…
effleure la question du coût de la défense des "droits de propriété" sur les contenus numériques. Je me demande si il existe des études plus approfondies de cette approche "coasienne" de la propriété intellectuelle. Intuitivement je dirais que le "droit de propriété" pour les créateurs ne vaut pas le coût des mesures de protection (pour l’instant). Mais ce n’est qu’une intuition…