Prix Nobel d’économie 2011

Cette année, c’est Sargent et Sims !

La page sur Nobelprize.org. Et un billet de synthèse sur éconoclaste très vite.

13h38 : clin d’oeil à ceux qui suivent mes prévisions de Nobel depuis des années… une leçon de ce prix, qui va à deux auteurs affiliables à l’école de la nouvelle macroéconomie classique : Robert Barro n’aura jamais le Nobel. Après avoir récompensé Lucas, Kydland, Prescott, Sargent et Sims, on voit mal qui il reste à part lui et on voit mal pourquoi il l’aurait un jour, à part à le mettre dans les questions de dette publique ou de retraite. Ce qui semble peu probable, dans la mesure où d’autres figures majeures ont déjà été récompensées (pas forcément pour cela, du reste). Je pense à Samuelson et Diamond. Conclusion : l’an prochain, mon pronostic change 😉 .

14h30 : il y a au moins un idiot qui n’a pas tenu compte de ma remarque sur le Nobel d’éco dans le précédent post. S’il y a d’autres candidats, allez-y, c’est toujours fascinant de sonder la connerie humaine. Et d’être en mesure de la censurer. Un plaisir rare…

15h43 : Outre marginal revolution, très actif pour commenter les travaux des nouveaux élus, Mafeco se défend très bien (mieux que nous, en tout cas).

17h03: vous pouvez lire aussi l’article de Simon Porcher sur le site de l’observatoire des idées.

10 Commentaires

  1. Il est toujours possible qu’il soit un nobel avec la croissance ou la dette (comme vous le dites). Mais c’est dommage quand même…

  2. (Tribute to Vil, scandaleusement censuré par anticipation (rationnelle) dans le post précédent) :
    Le comité Nobel a choisi la carte Sims.

  3. Dans la liste des petits gars de la macro il faut aussi rajouter Phelps et Mundell. C’est vrai que pour Barro et Romer, ca devient compliqué. J’aurais aimé que le prix Nobel soit attribué à Fama juste pour dire: laissons les sicences économiques aux économistes et la politique aux politique. L’hypothèse EMF est peut-être "hors-sujet" au niveau poltique, mais en la posant, Fama a permis aux économistes de mieux appréhender la problématique financière.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Il était question des petits gars de la nouvelle macroéconomie classique. Je doute que même Mundell, tardivement monétariste aux entournures, soit d’accord. Quant à Phelps, n’en parlons même pas…

  4. Pour votre future billet sur les Nobel, voici un extrait de Sims en 1999 ! :
    sims.princeton.edu/yftp/A…

    "One type of shift in demand for EMU government liabilities
    might come from a widespread increase in concern about country default risk.
    Such concern would not divide itself evenly across countries, so the demand to exchange
    reserves for interest-bearing debt would vary across countries, and those most
    heavily hit would likely face rising interest rates if there were no automatic interestsmoothing
    mechanisms in place. Country default risk might therefore be associated
    with country central bank failure risk. Once this possibility came seriously to the
    fore, a coordinated fiscal mechanism to provide credit and/or recapitalization to the
    distressed bank or banks would be essential."

  5. Sur France Culture le 11/10 entre 7h30 et 08 h00 l’économiste P. Aghion a déclaré que la Macro des deux prix nobel était ringarde. Pourquoi tant de haine ?

    Réponse de Stéphane Ménia
    Probablement parce qu’ils sont associés à l’épopée « Real Business Cycles » qui est effectivement assez ringardisée.

  6. @Sondage de la limite : Et Léon Walras, en 1905, prit la décision de concourir au récent prix Nobel de la paix, décerné par la Norvège…

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