Les hasards de naissance

2 Commentaires

1. Idée de recherche pour un week-end pluvieux : monter un modèle économétrique permettant d’évaluer l’importance relative de la transmission du capital économique dans la reproduction des inégalités. On pourrait sans doutes l’identifier à l’aide des variations historiques de l’impôt sur la succession.
   Ça a sans doute déjà été fait, non ?

2. Bonjour,

   Je souhaiterai faire un commentaire sur un extrait de votre article :
   “ceux qui sont en bas de l’échelle sociale n’y sont que parce qu’ils ont eu la malchance de ne pas naître dans la bonne famille, mais en plus, ils doivent subir la condescendance et le mépris de ceux qui sont au sommet qui leur expliquent que cela aurait été différent s’ils avaient fait plus d’efforts”

   Le problème c’est que propose-t-on comme alternative ? Quel message passe-t-on à ceux “qui sont en abs de l’échelle” ? Heureusement il y en a qui s’en sortent.

   Je souhaiterai mentionner deux faits :

   – Dans ma résidence étudiante, j’ai eu un voisin thésard en physique, noir et qui venait d’un “quartier défavorisé” comme on dit. Il m’a dit une chose très claire : “Si jamais la discrimination positive passe en France, je m’en vais, car je ne veux pas que mes collègues pensent que j’ai obtenu mes diplômes grâce à ma couleur de peau ou mes origines”.

   – Il y a quelques années, une loi avait été proposée par je ne sais plus quel gouvernement (ça n’a aucune importance) pour discriminer positivement les étudiants boursiers. Leur réponse, bien qu’ayant peu été relayée par les médias classiques, a été unanime : “Nous ne voulons pas d’un diplôme au rabais qui nous dévaloriserait vis à vis de nos futurs potentiels employeurs”.