Le lièvre et la tortue

Vous connaissez tous la fable du lièvre et de la tortue, par La Fontaine, inspirée comme souvent d’une fable d’Esope; ne manquez pas la version moderne de la fable, version managériale, par John Kay.

Alexandre Delaigue

Pour en savoir plus sur moi, cliquez ici.

4 Commentaires

  1. Ah la fameuse théorie evolutionniste de la firme !
    J’ai l’impression qu’on se rapproche de plus en plus du vieux reve de Marshall : expliquer l’économie comme Darwin explique l’évolution des especes. Les entreprises les plus aptes seraient celles qui survivent car elles s’adaptent aux changement. La destruction créatrice schumpétérienne n’est en fait que Darwinienne, et les nouvelles théories "evolutionnistes" ne sont pas si nouvelles que ça…

    ça à l’air tres interressant, cette approche cognitiviste/evolutionniste de la firme. Dommage qu’à Paris-1, dans notre cours de Licence 3 d’Economie des organisations, notre prof soit Claude Menard: il refuse obstinément a nous enseigner autre chose que l’approche contractualiste (Théorie des couts de transactions, de l’Agence, des droits de la propriété… le role de l’information, de la hiérarchie, des incitations monétaires, etc.)

    Quid des autres approches sur la firme ? (l’approche politique de Nanterre avec Boyer, Aglieta, Eymard-Duvernay et compagnie): quel est leur impact international ? Aglieta, Eymard-Duvernay et compagnie sont-ils repris ailleurs qu’en France ?

    A.D., toi qui a fait de la gestion, si tu as le temps, tu pourrais répondre ? (merci !)

  2. Très joli fable!

    bon, pour alex kossoy, je ne peux que lui conseiller de lire le chapitre 4 de "l’économie de l’entreprise" d’un certain O. Bouba-Olga (point-seuil 2003), qui présente la théorie évolutionniste de la firme et ses prolongements récents…
    Mais alors attention ! quand vous dites "Les entreprises les plus aptes seraient celles qui survivent car elles s’adaptent aux changement", on frôle le darwinisme social, et on s’éloigne de l’évolutionnisme en économie, qui montre que le processus de sélection peut conduire à des résultats sous-optimaux (effets de lock-in, Cf. dans le même livre les exemples du clavier Qwerty et celui des chariots romains).
    Pour le dire autrement : suite à l’exposé d’un de ses collègues s’émerveillant de l’adaptation optimale (je souligne) du tournesol, Stephen J. Gould fit remarquer que le tournesol eut été encore mieux inspiré en développant des pieds pour suivre la course du soleil!

    Sur la diffusion à l’international de Boyer and co, je pense qu’elle n’est pas nulle, pour le voir citer assez régulièrement, mais je ne crois pas qu’elle soit extraordinaire non plus. Disons qu’il y a un "petit monde" qui cherche dans des directions voisines et s’inspire des régulationnistes, "petit monde" qui traverse les pays, bien entendu…

    Sur Ménard, il doit y avoir pire pour parler d’entreprises et d’organisation. Bien sûr, on peut déplorer qu’il soit monomaniaque… Fallait venir à Poitiers, vous auriez droit à théorie de l’agence, théorie des coûts de transaction, théorie des compétences, et théorie évolutionniste, et ce dès la deuxième année ; ainsi que, dans d’autres enseignements, présentation des analyses régulationnistes! C’est pas le bonheur, ca!

  3. Olivier a répondu à l’essentiel. Pour ajouter une petite touche gestionnaire, je pense que la lecture de "structure et dynamique des organisations" de Mintzberg est un bon moyen de retrouver des analyse s évolutionnistes qui ne disent pas leur nom (que l’on regroupe en gestion sous le titre de "théories de la contingence structurelle) présentées sous un angle différent.

  4. Merci d’avoir répondu!

    Je me rue sur Olivier Bouba-Olga des que possible(idem pour Mintzberg). Je suis néophite en la matiere, donc je m’excuse pour mes propos erronés.

Commentaires fermés.