Où Pierre Mercklé explique bien (à partir du lien entre déviance adolescente et musique écoutée) pourquoi lorsqu’il existe un lien statistique entre deux phénomènes A et B, il se peut que A implique B, B implique A ou qu’il n’y ait un lien entre les deux que par rapport à une ou plusieurs autres variables C qui influencent A et B de la même façon.
Lisez les trois propositions suivantes, volontairement caricaturales, d’abord sans lire les renvois.
“Je suis un type violent, donc j’en viens à écouter du rap (*).”
“J’écoute du rap, donc j’en deviens violent. (**)”
“Je viens de la Cité, donc je suis violent et j’écoute du rap.(***)”
Laquelle ou lesquelles vous semble(nt) réellement crédibles ? Les renvois expriment ma façon spontanée de penser le problème. Évidemment, ça se discute.
(*) parce que c’est bien connu les types violents écoutent du rap ; d’ailleurs une étude l’a montré récemment…
(**) parce que tous ces appels à tuer des flics, je les kiffe sévère et sans le rap, j’aurais jamais braqué une vieille de ma vie.
(***) parce que dans ma cité, il y a de la violence et tout le monde écoute du rap.
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