Dans l’édition du Monde datée du 17/03/06, on peut lire un article expliquant que les français n’ont pas profité de la levée des quotas textiles chinois. Ben, keskecékstistoire, dis donc ?
“La disparition, en janvier 2005, des quotas sur les produits importés, réputés moins chers – notamment ceux en provenance de Chine -, a donc eu un impact relativement faible pour le consommateur. Les prix à la consommation dans l’habillement avaient baissé en 2003 et en 2004 dans des proportions voisines (- 2,2 % et – 3,5 %).”
Comment se fait-ce donc ?
Bon, déjà, toujours d’après l’article, il faut savoir que “que la baisse de 2 % observée en 2005 recouvre des réalités différentes, selon les types de produits ou les canaux de vente : par exemple, le recul a été plus fort que la moyenne pour les pull-overs ou dans la grande distribution.”
Après, d’après le ministère du commerce extérieur, “Le poids des importations chinoises est fort dans les produits de faible qualité, qui pèsent peu dans l’indice des prix”.
Pourquoi ? Ben, parce que comme ils ne coûtent pas chers et que l’indice des prix c’est grosso modo une moyenne des prix, pondérée par le poids des dépenses du bien dans les dépenses totales, un bien pas cher est forcément “défavorisé” quand son prix évolue. Sa pondération est faible, donc sa variation de prix passe plus inaperçue que celle d’un truc cher (à quantités consommées comparables, évidemment).
Bon, sinon, à part ça, il paraît que “les effets limités de l’afflux des produits chinois (s’expliquent) par le fait que ‘les consommateurs ont privilégié des produits de plus grande qualité et/ou plus créatifs, dont les prix reculent moins”, les distributeurs ayant “limité leur politique de baisse aux produits basiques d’appel’. Toujours selon le ministère.
Bon, ok, verdict clair : z’êtes que des bourges qu’achètent que des fringues de créateurs et z’avez qu’à vous en prendre à vous même si les prix z’y baissent pas… Bandes de glands, va ! (Ndla : ajouté pour les besoins de la dramatisation du texte).
Et puis, finalement, l’article se finit par cette chtite remarque de rien du tout : ” ‘Distributeurs et marques ont été confrontés à une hausse importante des coûts de l’énergie et de l’immobilier qui ne les incite pas à baisser leurs prix’, ajoute le CTCOE (Centre textile de conjoncture et d’observation économique). ‘Ils peuvent avoir profité des conditions d’achats exceptionnelles pour améliorer ou restaurer leurs marges’, appuient les experts du ministère.”
Non ? Sans rire ? Alors, en fin de compte, les consommateurs ne seraient peut-être pas tant responsables que ça de cette faible baisse des prix par leurs choix inavisés et déconcertants ? Non, mais alors, si ça se trouve, c’est pas un excès de concurrence mal placé qui nous mène à ça, mais un manque de concurrence dans le commerce de détail ?
Comme quoi… on démarre sur un bien peu alléchant “faire venir des produits de Chine, c’est inutile au niveau des prix” pour finir par le compléter par un : “…parce que les marges de distributeurs sont indécentes”.
Tiens, ça me fait penser à vous renvoyer à cet article de Aghion et Howitt qui évoque parmi d’autres choses les différences de concurrence entre Europe et Etats Unis.
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