Et les shadoks pompaient, pompaient…

– Fonds souverain “à la française” : 20 milliards d’euros dépensés pour rien.

– Dans le cadre des joies des politiques agricoles, cette perle dans les nouvelles du jour :

Les pays européens vont bientôt distribuer une fois par semaine des fruits et légumes aux enfants dans les écoles pour lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires et l’obésité, un programme subventionné mais qui ne sera pas forcément gratuit pour les parents. (…) Cette idée de distribution a germé à l’origine lors d’une réforme du mécanisme de subventions au secteur des fruits et légumes intervenue l’an dernier dans l’UE. Plutôt que de retirer des fruits du marché et de les détruire, dans le but de soutenir les prix, il est désormais prévu de les utiliser pour la distribution dans les écoles.

Résumons : Pour maintenir le prix des fruits et légumes élevé, la politique agricole consiste à racheter une partie de la production pour la détruire. Hélas, comme les prix des fruits et légumes sont trop élevés, les gens, surtout les plus pauvres, n’en mangent pas assez. La solution est donc de retirer les produits du marché, pour que leur prix reste élevé, puis de les distribuer dans les écoles, pour que le prix baisse. Le tout, si l’on suit l’article, coûtant 90 millions d’euros, et les députés européens veulent faire passer ce coût à 500 millions d’euros. C’est presque aussi beau que les subventions versées aux planteurs de tabac pour qu’ils continuent de produire, et les subventions versées aux campagnes anti-tabac, pour que cette production ne soit surtout pas consommée. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Alexandre Delaigue

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21 Commentaires

  1. Vous avez bien entendu raison sur le fond.

    Ce n’est pas pour vous contredire que je me risque à commenter.

    Dans le détail, cependant, vous ne nierez certainement pas que la compétition entre producteur dans le commerce des fruits et légumes frais est suffisamment féroce pour que les retournements de conjonctures se révèlent fatals pour la plupart des producteurs.

    Ce qui devrait d’ailleurs inciter les banques à ne pas financer des entreprises de ce genre, d’ailleurs.

    Actuellement, la règlementation autorise les producteur à détruire leur production (aux frais de l’Europe) lorsque le cours observé sur les marchés pour le produit fini est inférieur au prix d’achat de la semence ou du plant. Pour donner un exemple récent, on a détruit des choux-fleurs en Bretagne car le prix de gros proposé, aux alentours de 0.2€/Kg, était inférieur au coût d’achat d’un plan mère susceptible de produire un Kg de produit fini (0.2€).

    Sans cette règle d’intervention, le rapport de force entre acheteurs et producteurs de frais contraints aux arbitrages intertemporels ou à la cessation d’activité serait trop défavorable aux producteurs.

    Ce que l’Europe propose ici, c’est de remettre sur le marché la production qui devrait être détruite selon les règles actuelles pour l’allouer à des bénéficiaires qui de toute façon, n’en achèteraient pas sur le marché ordinaire sans intervention publique. Ce n’est certes pas optimal, mais ça a le mérite d’être une décision rationnelle qui n’interfère ni avec les décisions politiques existantes, ni avec le principe général de concurrence non-faussée.

    Bien entendu, ce raisonnement ne vaut pas pour les produits stockables (céréales, vins, etc.)

  2. C’est un peu agaçant de voir que dès qu’on prend une mesure qui pourrait être interprétée de près ou de loin comme la simple défense de nos intérêts, sans parler – horresco referens – de patriotisme, une certaine élite en réfère instantanément au chauvinisme et prend pour argent comptant l’avis de chroniqueurs étrangers, natifs des pays qui nous rachètent.

    Bien entendu eux ne voient aucun inconvénient à ce que leurs fonds souverains agissent sans mandat. Et si nous n’avons pas eu à déplorer jusqu’à maintenant de prise de contrôle sauvage, qu’est-ce qui nous garantit contre un refroidissement diplomatique, une lubie d’un Khadafi par exemple, quand celui-ci aura décidé, après avoir acheté un de nos fleurons industriels, d’utiliser ses droits de propriétaire pour délocaliser, transférer des technologies, licencier comme bon lui semble ? Lui est bien capable de casser ses jouets, d’autres pays (BRIC) ont la capacité de siphonner la valeur de l’entreprise.

    Aux cours actuels, il suffit de quelques jours de production de pétrole de l’Arabie Saoudite pour racheter un groupe centenaire comme Renault en totalité, sachant que 25% suffisent pour y faire la loi.

    En économie capitaliste, le patron c’est l’actionnaire. Pour l’avoir vécu, je puis vous dire qu’il est très difficile à un Français d’expliquer à un manager chinois qui a racheté son entreprise pourquoi il est très sain de continuer à le payer 10 ou 20 fois le salaire chinois. Sitôt rachetée, la boîte est vidée de son contenu : l’actionnaire du pays émergent transfère tout ce qu’il peut de technologie, de production et de R&D dans son pays, et conserve les parts de marché et les équipes commerciales.

    Il ne reste que des coquilles vides, des ouvriers au chômage, et une balance commerciale en chute libre. Mais Sarkozy n’y est pour rien, et les économistes n’y trouvent donc rien à redire !

  3. Bah, ça vaut bien une prime Balladur avec de l’essence taxée et les routes et des chemins de fer construits pour après mettre des droits de douanes.

    @Charlie Patate : "Dans le détail, cependant, vous ne nierez certainement pas que la compétition entre producteur dans le commerce des fruits et légumes frais est suffisamment féroce pour que les retournements de conjonctures se révèlent fatals pour la plupart des producteurs."

    à ce compte là faudrait supprimer la compétition partout ou il y a des risques de retournement.

    Celui qui prend de tels cours
    http://www.cbot.com/cbot/pub/pag...
    pour durables évitera les bêtises le prochain coup au lieu de les faire payer aux autres.

  4. Comment est-il possible que le prix du marché sur les fruits et légumes soient inférieurs au coût de production (main d’oeuvre comprise) alors qu’il y a une loi interdisant la vente à perte/le dumping ?

  5. Bonne question Léna, j’aimerais la compléter avec cet exemple:
    Si un produit coute 100€ à faire pousser/produire et que l’on reçois 100€ de subvention alors on peu vendre le produit à 60 €?

  6. Léna, mettez-vous dans la peau d’un producteur de choux-fleurs (c’est une idée stupide de le devenir, je l’admets) : vous avez deux tonnes de choux-fleurs sur les bras : les seuls acheteurs autorisés par l’administration française (pour protéger le consommateur, il parait..) à vous acheter vos choux-fleurs vous en proposent un prix inférieur à votre coût de production, lequel a hélas été rendu élevé par le prix historiquement élevé auquel vous avez dû payer vos plants-mère et votre énergie lorsque vous travailliez avec vos machines pour les fabriquer. Que faites-vous ? Vous prenez ce qu’on vous donne et vous allez expliquer la situation à votre banquier ou alors vous refusez, et dans ce cas, qu’allez-vous dire à votre banquier ?

    La solution européenne est simple : racheter la marchandise lorsque son prix tombe en dessous d’un certain cours pour éviter aux producteurs la faillite et inciter les banques à bien vouloir leur prêter de l’argent alors même que leur activité économique, exercée dans le cadre règlementaire français, est intrinsèquement trop incertaine pour être viable sans régulation supplémentaire. Et, jusqu’à présent, pour éviter de "porter préjudice" aux acheteurs, demander la destruction de la marchandise plutôt que de risquer sa mise sur le marché à des prix cassés.

    En théorie, c’est ainsi qu’on garantit en moyenne un prix minimum pour le consommateur : en mettant de trop nombreux producteurs insuffisamment organisés à la merci de la charité publique, ce qui mène à garantir un prix de gros de vente du producteur aux heureux acheteurs à peine supérieur au coût de production et un flux de production toujours supérieur à la demande.

    De toute façon, les producteurs n’ont pas le choix : soit ils acceptent la règlementation dans son ensemble, soit ils font autre chose. Il parait que vendre des patates à de simples citoyens désireux de les manger c’est tellement dangereux qu’il faut l’interdire, mais, par contre, laisser des banquiers maintenir ces mêmes producteurs dans des situations de dépendance proches de l’esclavagisme pour dettes, c’est politiquement correct.

  7. Les enfants d’aujourd’hui se goinfrent de laitages. Cependant à l’école primaire j’ai gouté pour la première fois au lait aromatisé -à la fraise- grâce à un grand homme d’état qui s’appelait Pierre Mendes-France (vous connaissez ?). Car à la maison c’était café au lait et pain, même le soir, des fois.
    Puis il y a eu le "beurre d’intervention", pas cher, emballé par la CEE pour déstocker les surplus des frigos communautaires. Ma mère en achetait plein au Prisunic quand ça sortait, la fête.
    Un peu de nostalgie (le souvenir heureux d’un temps où je n’étais pas heureux) pour affirmer qu’il y a toujours intérêt à faire goûter aux pauvres les choses qu’ils ne connaissent pas ; les légumes frais ça change du riz et des pâtes d’Aldi, autant les servir aux mômes plutôt que de les mettre à la poubelle. Ceci n’a peut-être aucun rapport avec l’économie mais je trouve que c’est bien.

  8. Merci pour l’éclaircissement Charlie Patate.

    Mais pour répondre clairement à la question de Léna, la loi interdisant la vente à perte/le dumping ne concerne que les marchand et pas les producteurs?

  9. Au début:

    "Allez mon p’tit…voici un sachet! Essaye de’l remprir un max, mais surtout fais gaffe à ne pas te faire avoir…sinon…"

    Un an après:

    "Votre fils souffre de scorbut (skorbutte?)…"

  10. Si j’ai bien compris, le "fonds souverain" a la française est juste une nouvelle coquille comptable pour assurer les responsabilités de propriétaire d’actifs actuellement nationaux.

    L’objectif serait de permettre à cette coquille de s’endetter sans plomber la dette publique, tout en disposant de la caution de l’état : une simple magouille comptable, donc, déguisé en nationalisme de bas étage pour blouser l’opinion.

  11. @gaetan B.
    "En économie capitaliste, le patron c’est l’actionnaire"

    Ça, ça s’appelle une grosse bêtise. Le patron est, selon le type de société, un salarié des actionnaires ou un des apporteurs de capital. On n’est pas en 1830.

    "Pour l’avoir vécu, je puis vous dire qu’il est très difficile à un Français d’expliquer à un manager chinois qui a racheté son entreprise pourquoi il est très sain de continuer à le payer 10 ou 20 fois le salaire chinois. Sitôt rachetée, la boîte est vidée de son contenu : l’actionnaire du pays émergent transfère tout ce qu’il peut de technologie, de production et de R&D dans son pays, et conserve les parts de marché et les équipes commerciales.é

    Argument générique qui n’a pas beaucoup de pertinence réelle. La valeur ajoutée d’un employé ne se mesure pas "x contre y". Un occidental dans une entreprise compétitive d’un secteur qui crée de la valeur a une productivité globale supérieure à un chinois. Ajoutons à cela le prix de la destruction de poste, de l’importation de compétence, etc. On ne peut faire des comparaisons que filière par filière voire entreprise par entreprise, sachant qu’en dehors des emplois à faible valeur ajoutée (bâtiment/bouffe) ou des emplois fixes (services à la personne), il n’y a aucun emploi comparable chine/france où l’écart de salaire est de 1 contre 10. On est au maximum, en bottom line, à 3-4 salaires d’écart.
    Par exemple les chantiers de st nazaire réputés "sauvés" de la délocalisation par Sarkozy ne risquaient en fait rien : spécialisés, dotés d’un solide avantage de savoir-faire sur des technologies diversifiées, avec une stratégie de long-terme et une bonne santé financière, même l’arrivée des indiens au capital n’aurait pas eu pour effet de déplacer les emplois.

    Par ailleurs, le déséquilibre de la balance commerciale est principalement dû à la hausse du pétrole et au taux de change. Non pas que la France soit très performante à l’exportation, mais ça n’a rien à voir avec une subite aspiration de nos industries.

  12. Sur le fond de l’article : il est effectivement aberrant de la part des français (et des partenaires UE) de croire à une "sortie" des fruits et légumes du cycle économique, tout en continuant à maintenir et défendre le système de distribution commercial qui crée ces distorsions.

    Si les producteurs régionaux pouvaient répondre directement à des appels d’offre de cantines scolaires et d’entreprise, si la grande distribution ne bénéficiait pas d’une telle protection de ses marges, et de façon générale, si les fruits et légumes avaient un peu plus de goût, tout cela serait clairement plus simple.

  13. Mescalito : je ne connais pas la loi, mais je crois comprendre l’esprit des règles européennes ou qui sont des interprétations locales de décisions supposées prises à Bruxelles et directement applicables en France.

    La vente à perte est peut-être interdite (je n’en sais rien je ne suis pas avocat), mais je ne vois pas comment on pourrait interdire au compteur d’une vente aux enchères décroissantes comme il s’en organise plusieurs par semaine sur tant de marchés du frais de tomber en dessous d’un coût de production que l’on ne connait généralement qu’après de savants calculs qui ne peuvent avoir en pratique lieu que des mois après la vente de produits frais. Ce qui mène en pratique à la chose suivante : pour éviter des "ventes à perte à l’insu du plein gré" des producteurs et acheteurs, des mécanismes prévoient l’éventualité de décisions de destruction de la production prises par des gens statutairement savants. Vu par l’acheteur comme le producteur qui ne cherchent pas à y comprendre grand chose, le fonctionnement de la technocratie ressemble à une roulette russe, et incite les acheteurs à se méfier du risque pour eux de se retrouver sans marchandise.

    Les éconoclastes l’ont dénoncé à plusieurs reprises, mais ça reste un fait : l’agriculture en France comme en Europe n’est pas laissée au marché.

    Et ce n’est pas par bienveillance envers les producteurs, bien au contraire.

    L’état considère que l’hypothèse de probables ruptures d’approvisionnement en produits frais dans les grandes villes (ou d’envolées spectaculaires des cours sur les marchés parisiens) qu’entrainerait le fait de laisser faire le marché sur le frais aura des conséquences d’un coût beaucoup trop élevé en termes de crédibilité de l’économie en général, stabilité des institutions, etc. . On dit que l’histoire nous enseigne que toutes les révolutions commencent par des "emeutes de la faim" (ou de la crainte du manque).

    Comment assurer la continuité de l’approvisionnement en frais, alors ? En multipliant les sources d’approvisionnement, en concentrant les marchés (ce qui implique de maintenir petite la taille moyenne des producteurs), et en les implantant à proximité d’infrastructures de transport performantes sur de gros volumes en direction des grandes villes (TGV). Il faut aussi pousser explicitement à la surproduction, ce qui implique de fournir aux banques sans lesquelles nul producteur ne peut s’installer ou reprendre une exploitation des garanties susceptibles de les convaincre de fournir les capitaux requis à des entrepreneurs condamnés à la faillite dans leur majorité du fait de la volonté explicite des gouvernements d’organiser la surproduction. Et puisque rien ne vaut la garantie d’état, l’une des conditions susceptible d’inciter les banques à prêter est de faire en sorte que la majorité des revenus des agriculteurs proviennent de subventions suffisantes pour couvrir à elles seules les échéances des emprunts consentis par les banques.

    Avant l’europe, la surproduction était généralement offerte aux "pays amis". Maintenant, avec bruxelles, je ne sais pas.

    Maintenant les temps changent : les producteurs sont moins idiots qu’avant et se dotent généralement de capacités de stockage, de conservation, de transformation, et arrêtent de produire du frais s’ils n’ont pas de débouchés garantis, c’est à dire, locaux (clientèle captive) : ce qui pose un problème aux technocrates : le retour du risque de pénurie de produits frais dans les grandes villes, considéré comme un risque pour l’ordre public. C’est aussi pour ça qu’on a des fraises à Noël.

    Du point de vue des technocrates, comment limiter ce risque ?

    En garantissant un peu plus les revenus des producteurs pour permettre aux analystes financiers de trouver des scénarios de profitabilité pérenne.

    J’espère ne pas avoir abusé du blog des econoclastes qui sont des gens très bien et toujours très intéressants à lire.

  14. petite reflexion sans doute naive mais si on distribue des fruits et legumes a l’ecole ,plus la peine d’en acheter ! ou moins qu’auparavant non ? du coup moin de demande ,c’est les commercants qui vont etre content

  15. @prr : au mot patron est associé une notion de propriété. Sinon on parle plutôt de chef d’entreprise.

    Les chefs d’entreprise salariés sont révocables à tout instant sur vote du conseil d’administration. Si le capital n’est pas trop éclaté, il suffit qu’un fonds un peu prépondérant, une banque d’investissement ou un milliardaire ayant une part significative du capital décide de le révoquer pour que ça se produise fissa. Voir récemment les cas d’Atos ou Carrefour.

    On connait des cas d’associations de petits porteurs qui ont renversé une direction salariée, mais c’est plus rare (Miguet contre Eurotunnel).

    Donc sauf cas d’un actionnariat très éclaté, finalement rare (grosse boîte cotée opéable), le chef d’entreprise n’a aucun poids, c’est le propriétaire qui décide. Il suffit de lire les statuts des sociétés.

    Le capitalisme est fondé là-dessus : suffrage censitaire au pro-rata des fonds apportés par chacun, et crédit supérieur (capital=droits de vote) accordé à ceux qui ont prouvé leur capacité à faire de bonnes affaires (les riches).

    Sur le reste de votre argumentation, vous m’opposez une vision théorique à une expérience pratique. Les facteurs de délocalisation existent, l’origine de l’actionnariat est un facteur très important d’accélération ou de freinage.

    La destruction de l’industrie française est sans précédent, vous ramenez notre déficit à un problème de facture pétrolière mais le problème est bien plus grave. Le décrochage par rapport à l’Allemagne est complet.

    Et en plus, tout le monde ici préfère discuter des fruits et légumes dans les cantines (sujet parfaitement anecdotique mais bobo en diable), c’est assez révélateur je trouve.

  16. Gaétan B.
    je pense en fait que les gens préfèrent parler du sujet du billet qu’ils commentent tout simplement.
    Pour les délocalisations (et relocalisation) on peut à loisir lire les billets de la rubrique … "délocalisation":
    obouba.over-blog.com/cate…
    Chez Olivier BOUBA-OLGA

  17. Il me semble bien que, quand il a distribué le lait à l’école (distribution qui par chez moi vient d’être stoppée en raison de la lutte contre l’obésité, parce qu’on en distribuait aussi aux enfants qui avaient copieusement déjeuné chez eux le matin, accompagnée de deux biscuits au gras et au sucre…), Mendès-France avait été conseillé par un de ses amis locaux du Poitou-Charente qui était, en plus d’être Secrétaire d’État, au sommet d’une coopérative laitière : M. Raffarin, père.
    Tout n’est pas que lutte contre l’alcoolisme…

  18. david: La proposition de bruxelles revient à autoriser les états qui le souhaitent et eux seulement à organiser (comment ?) le distribution de produits frais dans les écoles : honnêtement, croyez-vous qu’ils y parviendront sans s’appuyer sur le réseaux de distribution existants, c’est à dire, en France du moins, ceux que vous nommez "les commerçants", qui seront bien entendu rémunérés pour cela. Bon, dans d’autres pays européens on peut certainement faire différemment mais pas chez nous.

    Donc, rassurez-vous, l’ordre des choses sera respecté : les producteurs ne toucheront pas un centime de plus pour ce qu’ils produisent si ce n’est qu’ils n’auront plus toujours à détruire à leurs frais leur production, mais les distributeurs auront le champs libre pour demander plus de subventions au titre de leur contribution au service de santé publique. Et rassurez-vous, ils ne survivraient pas s’ils ne savaient pas y faire.

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