Des économistes à la radio

Dans “du grain à moudre”, écoutable ici. P. Veltz, M. Debonneuil, E. Wasmer, P. Concialdi, débattent des emplois de demain. Le sujet hélas se prête un peu trop aux spéculations gratuites. M. Debonneuil pas très convaincante amha. Sa remarque sur “Ricardo est mort” montre qu’à l’inspection des finances, on ne comprend toujours rien à la notion d’avantage comparatif et de façon générale à l’économie internationale. Interventions d’E. Wasmer pertinentes, comme toujours. Il est pratiquement le seul à évoquer le fait que les “emplois créés” dépendent de la nature de l’offre de travail, les caractéristiques des salariés potentiels, plutôt que se préoccuper uniquement de demande. Mérite le détour en tout cas.

Alexandre Delaigue

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3 Commentaires

  1. Si je peux me permettre, Mme Debonneuil est une administratrice de l’INSEE détachée dans le corps de l’inspection des finances.

    Bref, elle a plutôt un profil X – ENSAE qu’ENA – IGF, vu de loin et sans connaître en détail sa biographie.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    C’est l’institution qui déteint alors 😉

  2. Le consensus des intervenants sur l’idée selon laquelle l’écume de l’innovation est désormais affranchie de la notion de territoire est pourtant très intéressante : par exemple, pour une réflexion sur la recherche institutionnelle : si le progrès technique et méthodologique se définit désormais dans le village global, n’y-a-t-il pas un risque de décrochage rapide et définitif de la recherche institutionnelle de l’évolution d’une société qui restera tractée par la petite minorité de personnes qui font le progrès, bien plus souvent par le recours à des modèles informatisés et la recherche d’optimisations dans un stock considérable de processus existants que de grands instruments de recherche ?

  3. Ah bein me voila rassuré.

    J’ai écouté l’émission et il me semblait bien que Mme Debonneuil confondait avantage comparatif et avantage absolu; mais personne ne l’a reprise…par politesse peut-être.

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