Chaque jour la science progresse

Il n’y a pas que les économistes qui se préoccupent de questions a priori saugrenues.  Les physiciens et chimistes s’intéressent aussi aux grandes questions de notre temps….

Au hasard de lectures de plage, cet été, on pouvait découvrir dans Science et Vie (numéro d’aout 2005, malheureusement l’article n’est pas en ligne) la réponse à un mystère éternel : pourquoi le pastis se trouble-t-il lorsqu’on y ajoute de l’eau? Des chimistes de l’université de Grenoble ont trouvé la réponse en 2002 : l’anis présent dans le pastis contient une petite proportion d’une huile végétale soluble dans l’alcool, mais pas dans l’eau. Lorsque le pastis est en bouteille, son degré d’alcool (45°) est tel que cette huile est dissoute. Mais l’ajout d’une toute petite quantité d’eau réduit le degré d’alcool du breuvage, et l’huile n’est plus dissoute, créant une émulsion : l’huile se trouve alors en minuscules goutelettes dans la boisson, et ces goutelettes provoquent la réfraction de la lumière créant la couleur trouble du pastis.

Dans le même ordre d’idées, The Economist fait état de la résolution récente de l’un des grands problèmes de la physique moderne, qui avait longuement tourmenté Richard Feynman. Pourquoi les spaghettis se brisent-ils en plusieurs morceaux lorsqu’ils sont courbés? Deux chercheurs de l’université de Paris VI semblent avoir trouvé la solution, après de nombreuses expérimentations filmées. Il semblerait que la rupture du spaghetti provoque des ondulations dans les différents morceaux conduisant ceux-ci à se courber encore plus, provoquant la cassure en plusieurs endroits au lieu d’une brisure nette.

Décidément, la science avance. Quant à ce blog, son activité va augmenter maintenant que les vacances sont terminées.

Alexandre Delaigue

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1 Commentaire

  1. L’effet pastis reste assez mystérieux, malgré ses propriétés remarquables. Le Journal du CNRS de juin contenait un encart là-dessus, si je me souviens bien.

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