Brève : bible monétaire

Dans Le Monde, à propos de l’euro fort :

« Dernier argument, la remontée de la devise européenne n’a pas que des inconvénients pour l’économie de la zone euro. En réduisant le prix des biens importés, comme les matières premières par exemple, elle contient l’inflation et permet de maintenir des taux longs bas, un soutien à l’économie. »

Oui, dernier argument. Mais quand l’euro est faible, il (ou plutôt son dual) devient le premier : c’est mal parce que ça fait le pétrole plus cher. Décidemment, ce Saint Mathieu était un sacré économiste…

2 Commentaires

  1. Le modus tollens de "l’Euro fort contient l’inflation" étant "l’euro faible ne contient pas l’inflation" conduit à se focaliser sur la première proposition (la force de l’euro). D’ou biais cognitif d’appariement, limite sophisme – à mon humble avis. En ce moment nous avons un euro fort et des tensions inflationnistes selon Mr Trichet.

    Pour l’Evangile selon Saint Matthieu, il y a un biais de croyance, celui qui croit en la vie éternelle est détaché des contingences terrestres et du prix qui leur est donné, la seule information qui a de la valeur pour lui est la récompense de la vie future ; comme pour d’autres la joie prochaine de se vautrer auprès de 72 vierges après sa mort vaut le prix de plusieurs vies.

    Eh ben… Moi qui croyais faire rire…

  2. "Décidemment, ce Saint Mathieu était un sacré économiste…"

    Saint Mathieu ou Jesus?
    Une petite lecture de "Un libéral nommé Jesus" parabole économique de Charles Gaves Ed: Bourin Editeur ???
    http://www.amazon.fr/libéral-...

    sam

    Vous savez, quand Eugène Böhm-Bawerk fait le récit du détour productif dans sa théorie du capital, avec comme héros Robinson sur son île, ce n’est pas à Robinson que revient le statut d’économiste… Après, tout est question de foi, je présume.

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