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Comme l’a dit SM précédemment, faible activité sur le blog en ce moment pour cause de surcharge (et pour ma part, d’absence de trois semaines à venir). Mais il y a de bonnes choses ailleurs, comme la proposition Bozio-Piketty de réforme des retraites (article du monde, étude complète) commentée par Emmanuel.

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Alexandre Delaigue

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2 Commentaires

  1. L’aspect le plus frappant de cette réforme, ne serait-ce pas la disparition programmée de la négociation collective? Pas pendant la réforme, bien sûr, mais après. Aujourd’hui les retraites doivent être "négociées", voire "revendiquées" collectivement. Après une telle réforme, cet aspect serait tout à fait secondaire.

    Il me semble important de souligner ce côté révolutionnaire du système de points individuels. Il rétablirait certaines incitations individuelles qui ont plus ou moins disparu. Il séparerait les retraites d’autres questions qui n’ont rien à voir comme la redistribution, la pénibilité, etc. Surtout, il pourrait affaiblir considérablement les lobbies syndicaux et patronaux en rendant à chaque individu sa liberté de choisir – en partie – la durée ou le montant de sa retraite.

    S’il était enclenché, le mouvement ne pourrait pas s’arrêter là. Une fois que les cotisations seront vues comme de l’épargne individuelle, on peut s’attendre à ce que chaque cotisant demande à avoir de plus en plus d’autonomie dans la gestion de "son épargne". La Sécu est-elle prête pour la révolution individualiste?

    Ci-dessous un précédent article de Libé dans lequel Piketty avait commencé à exposer le projet :
    http://www.liberation.fr/rebonds...

  2. Est ce une annexe du rapport Attali, qui subira le même sort?

    Malgré les génuflexions sémantiques de "gauche": sortir de la logique purement financière (ah! ah!), le paquet fiscal qui vide les caisses (oh! oh!, il aurait fallu rajouter au bénéfice des riches), la capitalisation qui dépend du niveau des marchés financiers (ah bon? j’espère que ces gens intelligents ne croient pas ce qu’ils écrivent) il me parait difficile de convaincre les futurs perdants (essentiellement la fonction publique et les régimes spéciaux) et leur expression politique (le PS) de tenter ne serait ce que de s’assoir a une table de negociation alors que transparait dans le texte la meme "logique financiere" qui est dénoncée plus haut. Dans ce papier, la retraite a 65 ans est comme l’Alsace Lorraine de nos anciens: N’en parler jamais, y penser toujours.

    Et comment faire autrement, la retraite étant essentiellement un problème de baignoire et de robinet financier.
    Quand aux 15 milliards de dépenses inutiles, on voit que les auteurs vivent dans un monde de coucous au dessus des nuages comme disait Margaret.

    Même en Suède la reforme ne fut pas consensuelle, alors en France, pays d’hypocrisie corporatiste, nous pouvons d’ores et déjà prévoir un enterrement de première classe pour la nième proposition de résoudre la quadrature du cercle.

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