L’image du jour

Le cercle bleu représente la capitalisation boursière des banques au second trimestre 2007; le vert, la capitalisation actuelle.

EDIT : Matthieu P commente la présentation du schéma.

EDIT2 : voici la bonne version, chez Alphaville. (Merci à JCK). Je remplace la mauvaise par la bonne, mais je laisse la mauvaise sous “lire la suite du message” pour l’aspect pédagogique.

Alexandre Delaigue

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22 Commentaires

  1. Impressionnant
    Mais j’imagine que la période n’a pas été choisie au hasard par JP Morgan, qui a publié ce document : il s’agit ici de la seule banque à perdre moins de 50% en termes de capitalisation.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Ils ont triché, ils ont récupéré tout Bear Stearns sans payer cher entretemps 🙂

  2. Ce graphique est tres mal fait. Une interpretation hative (celle que fait l’oeil humain par defaut) est de comparer l’aire verte avec l’aire bleue. Or, a vue de nez, d’apres les chiffres, c’est le diametre du cercle qui est proportionnel a la capitalisation. Du coup, une capitalisation double represente un cercle quatre fois plus gros.
    Bon, je chipote un peu, mais il me semble qu’il fallait quand meme preciser.

  3. Ces graphiques sont terriblement mensongers : ce qui représente la capitalisation en 2007 et maintenant, ça n’est pas la surface des cercles, mais leur hauteur. Forcément, le fait de représenter des cercles autour de ces diamètres renforce l’impression d’optique d’un effondrement. (un cercle de diamètre 2 a une surface plus que deux fois supérieure à un cercle de diamètre 1)

  4. @ Tim

    Vous ne chipotez pas du tout. C’est pour moi une erreur factuelle de présentation, et grave. On ne représente pas un nombre par une surface proportionnelle à son carré, cette représenttaion n’a pas de sens et induit en erreur. La raison d’être d’un graphique est de permettre une interprétation rapide et intuitive des chiffres. J’aimerais donc un tel graphique correct, pour m’aider à une perception correcte.

    Soit c’est de l’incompétence, soit, à dessein, un biais catastrophiste.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Un biais catastrophiste pour impressionner, sans doute, mais aussi le fait que comme par hasard, l’auteur du graphique (JP Morgan) apparaît sous un jour assez favorable dessus…

  5. Oui, enfin que l’on représente ces données par des surfaces ou par des bâtons, je pense que le résultat est le même. La Royal Bank of Scotland et Citigroup ont pris carrément cher.

  6. Même réaction : j’ai d’abord cru que c’était l’aire qui était significative. Pour RBS ça donnerait une maket cap divisée par… 680 !!!

  7. @Mescalito : non. La surface est donnée par (1/4)*pi*D^2 où D est le diamètre. Donc, si le diamètre est multiplié par 2, comme pour JP Morgan à peu près, la surface du disque devient (1/4)*pi*(2*D)^2=(1/4)*pi*4*D^2, soit une surface 4 fois plus grande. Plus généralement, si le diamètre augmente de x, la surface augmente de x^2. Dans le cas de la deutsche bank, la capitalisation a été divisée par à peu près 8, si bien que la surface bleue est 8^2=64 fois plus grande que la verte, ce qui est très trompeur.

  8. Deux commentaires:

    JP Morgan entre temps a racheté non seulement Bear Stearns mais aussi le réseau de Washington Mutual, qui valaient en tout plus de 50 milliards debut 2007

    RBS, Fortis et Santander ont payé 71 milliards d’euros (92 milliards de dollars) pour acheter une majorité d’ABN Amro. Aujourd’hui avec la meme somme ils auraient pu acheter 100% de Morgan Stanley, Deutsche Bank, Barclays, Citigroup, Credit Suisse et 50% de la Société Generale en prime.

  9. Je penche plus pour l’incompétence.

    C’est en effet désastreux ! Dans ce type de graphique, la quantité perçue est (à peu près) proportionnelle à la surface. La représenter par le rayon est une faute grave.

    Démonstration visuelle, là :
    farm4.static.flickr.com/3…
    C’est fait en Excel, où, au passage, le choix par défaut du graphique de type "Bulles" est le bon.

    Remarque : il faut pas mal bidouiller pour aligner et répartir les cercles. J’aimerais bien savoir avec quel outil a été réalisé l’illustration. A mon avis, avec un logiciel de dessin.

  10. A la première lecture, le graphique est très frappant. Puis il déçoit parce qu’il exagère puisque c’est le diamètre et non la surface qu’il faut prendre en compte. En gros, pour que la représentation soit juste, il aurait fallu un simple diagramme en bâton.

  11. Avec une telle décote on se demande pourquoi les états* ont choisi de ne pas nationaliser les banques plutôt que de leur apporter du cash sans autre garantie que des actifs vérolés.

    *sauf UK

  12. Ce qui est très troublant dans cette crise banquaire, c’est que les banques françaises qui n’ont finalement pas perdu grand chose officiellement (1 – 2 années de bénéfice pour SG, CA, BNP) s’effondrent autant que les américaines qui ont perdu 10-20 années de bénéfice.

    Est-ce que les bilans des banques françaises sont pipotés ou est-ce seulement une des innombrables incohérence boursière ?

  13. C’est clair que JP Morgan a fait exprès en choisissant ce type de graphique au lieu d’un simple bâton.. Il y a deux très bonnes explications – 1. créer une image plus frappant 2. donner l’impression que leurs pertes sont moins sévères par rapport aux autres. En dépit de cette mauvaise représentation, la chute des chiffres actuels me fait peur quand-même!

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Apparemment, la première version était un brouillon qui a circulé un peu trop vite…

  14. La réalité est encore plus marquante que ce que montre les graphiques, en effet certaines banques (les américaines, UBS RBS) ont eu des recapitalisations très fortes sur la période (de l’ordre d’un 100 aines de Milliard de USD je crois pour Citi, environ 40 pour UBS)

  15. nazerty69: Vous pouvez éventuellement étudier le ratio endettement/valorisation boursière pour vous aider à construire votre propre réponse à votre propre question. En effet, l’endettement est un montant en numéraire sur lequel la banque est engagé, engagement garanti par des actifs dont la valeur marché peut évoluer. Si elle évolue en dessous de endettement-valorisation, ça sent le sapin, ou plutôt, l’aide d’état.

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