Bien d’accord avec Bill

Windows Vista est la plus consternante production de Microsoft depuis bien longtemps.

Malgré cette médiocrité, la question que l’écrasante majorité des utilisateurs d’ordinateurs n’est pas s’ils devront acheter ce programme, mais quand. Il y aurait une solution simple pour résoudre ce problème; si seulement elle pouvait être appliquée…

Alexandre Delaigue

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14 Commentaires

  1. Je ne savais pas que Microsoft avait publié le patch pour lire les *.docx !! C’est noël qui continue. Quand je pense que l’autre jour j’ai perdu 45 minutes à trouver une version 2007 d’office installées sur une machine de ma "boite" !!

    Par contre je me demande si réellement "the problem is that the marginal cost of software is zero." Proche de zero parce que Microsoft en vend des millions (des milliards ???), encore que justement on remplace pas tous les Windows de tout les PCs du monde la même semaine… A ce que je sache, Micrtosoft ne vend pas encore tous ses logiciels via telechargement en ligne (qui pour le coup, serait synonyme de 0 cout marginal). Bref, ai je loupé une étape ?

  2. L’application de cette solution au monde des médicaments serait encore bien plus intéressante. Imaginez : le monde ne serait-il pas merveilleux si, à défaut de pouvoir disposer de la dernière thérapeutique en date pour vos maux, il soit possible de fabriquer et se procurer librement sur le marché l’avant-dernière version du médicament ?

    En pratique, on n’en est pas loin. Dans le médicament, un produit à succès conduit souvent à des “me-too drugs”, des produits rendant le même genre de service, à prix plus faible. Et la durée des brevets correspond au rythme des sorties de nouveaux produits. Surtout, c’est rendu possible par le fait qu’il n’y a pas d’externalité de réseau dans le médicament : ce n’est pas parce que la majorité prend du paracétamol que vous êtes empéché de prendre de l’aspirine. Ce n’est pas le cas avec windows, ou vous êtes obligé de suivre la majorité, sous peine de contraintes pénibles.

  3. Hem… Pour rester sur le fait premier, de Windows 2000 (ma version préférée à ce jour, en appliquant un déflateur technologique approprié) à Vista, quelle régression (et on partait pas du top du top absolu)…

  4. Une remarque intéressante à ce sujet : le principal intérêt du Web, du point de vue des investisseurs du moins, est très précisément ce que vous nommez les "externalités de réseau" du monde Windows, que le Web permet de contourner. Sans ces externalités, le Web lui-même perd une bonne partie de sa raison d’être. Pour vous en convaincre, pensez au monde du peer-to-peer : contraint par la pression des ayant-droits à une certaine discrétion, la communauté des utilisateurs a déserté le Web pour en revenir à un ensemble de logiciels conçus pour être et rester inter-opérables, rendant tout recours à un service plus évidemment public comme le Web inutile. Or, il ne me semble pas délirant de considérer qu’avant la maturité de Google du moins, le Web n’existait que par les financements considérables qu’on faisait autour de lui.

    On peut donc dire que, d’une certaine manière, le succès du Web doit énormément aux pratiques commerciales de la Microsoft Corp., et pourrait bien disparaître en tant que tel en cas d’évolution des pratiques de la MS Corp.

    Java avait d’ailleurs aussi été créé dans ce but (un seul code, s’exécutant pareillement chez un peu tout le monde), mais a échoué, certainement du fait qu’il n’y avait nul intérêt à échanger une dépendance envers une corporation avec une dépendance envers une autre.

  5. On a connu Windows 98 qui fut une catastrophe monumentale que Microsoft avait promis de ne plus reproduire… Puis est venue la version Millenium avec son florilège de bugs, qu’on a pu oublier en se consolant avec XP. Et voilà qu’on regresse encore une fois avec Vista. Les développeurs doivent certainement suivre une suite alternée : tout bien, ou tout mal !

  6. Euh, sur le web, et sur Internet en général, l’infrastructure matérielle est payée par mon fournisseur d’accès, qui me soulage chaque mois à cette fin de 29,99 euros, l’infrastructure logicielle est constituée de logiciels libres, le contenu est payé soit par mes impôts, ce qui me permet de télécharger sur persee.fr des megaoctets d’articles fondamentaux que je ne lirai sans doute jamais, soit par les biens que j’achète par ailleurs, quand il est financé par de la publicité, et il peut même être gratuit lorsqu’il s’agit des modestes contributions que nous mettons en ligne. Vois pas ce que Microsoft vient faire de particulier là-dedans.

  7. Microsoft veut que les compléments des produits qu’il commercialise (PCs et bande passante pas chère) soient aussi accessibles pour tous que possible. Mais les vendeurs du secteur télécom, eux, souhaitent qu’il existe autant de services en ligne que possible, tout en se moquant de savoir quel pourcentage Microsoft touche sur les revenus de ses services. Les auteurs de services, par contre, veulent simplement un maximum de connectés, de bande passante, et de terminaux fiables, qu’ils tournent ou non avec des logiciels Microsoft. En conclusion : Microsoft a permis à l’écosystème des fournisseurs de bande passante et des fournisseurs de services d’exister, principalement en refusant de se poser dans des conditions économiquement réalistes comme partenaire de l’industrie des services en ligne, tout ça à cause des bénéfices trop évidemment tentants de sa position dominante à la tentation desquels il ne pouvait résister.

    Rien n’interdit cependant dans l’absolu qu’un jour, Microsoft vendre des produits simples, fiables, et ouverts : ils ont la technologie, les ingénieurs, le capital, l’expérience, et ils définissent les normes de l’interface homme/machine. Par ailleurs, avec la tentation sécuritaire, il devient de plus en plus tentant de ne plus donner de façade trop évidemment publique aux services en ligne, comme le savent les amateurs de P2P.

  8. C’est dingue comme toute conversation sur Windows tend à confirmer
    l’intégralité de ce que Scott Adams a pu écrire sur Microsoft dans Dilbert (The
    Dilbert Future, chapitre 2 ou 3).

  9. …ceci sans oublier que les quelques innovations de Vista sont copiées
    sur mac OS X. Avec les bugs, les virus, les malwares, les lourdeurs en plus.
    Certes, l’OS d’Apple n’est en vente que pour les machines Apple. Mais
    j’imagine qu’économiquement, le fait de ne devoir acheter aucun anti-virus,
    et d’avoir assez peu de maintenance compense l’absence de machines bas de
    gamme. (Il existe des PéCés moins chers, mais à qualité égale, Apple n’est
    pas plus cher que Dell.)
    Je me suis rendu compte que j’avais moins de soucis de compatibilité depuis
    mon mac vers les pécés que les pécés entre eux…

  10. Un article étrange… J’ai le sentiment inverse de l’auteur. Windows évolue trop vite ? Au contraire ! Les nouvelles versions créent des incompatibilités avec les anciennes ? Tant mieux !

    Il est normal qu’un nouveau logiciel ait des incompatibilités avec les anciennes versions; on découvre une nouvelle façon de résoudre un problème, le produit change. Dire qu’il s’agit là d’une stratégie de Microsoft me parait douteux, notamment vu qu’on peut observer le même genre d’évolutions, d’incompatibilités, sur GNU/Linux…

    Tandis que sur les plateformes libres justement, la plupart des logiciels peuvent changer de "voie" d’une mise à jour à l’autre, Microsoft est forcé de conserver le statut quo, pour ne pas froisser ses utilisateurs, notamment parce qu’ils ont _payé_ le produit, et s’estiment donc en droit d’avoir un logiciel qui fonctionne le plus longtemps possible. Ainsi un choix d’algorithme, d’interface par Microsoft devra ainsi être conservé pendant x années, ralentissant l’innovation dans leurs produits.

    On peut observer ce phénomène sur le "marché" des navigateurs internet (http://www.w3schools.com/browser... : Des navigateurs tels qu’Opera ou Firefox ajoutent constamment des nouvelles fonctionnalités, que ce soit en terme de sécurité ou d’interface (navigation par ‘tabs’, etc.), améliorations que Microsoft vient seulement d’intégrer dans son produit…

  11. @Manu : le problème dans ce cas d’espèce est que Microfost a fait l’erreur de rester au milieu du gué. Le département technique voulait une refonte complète de l’interface, pour aller vers un système où l’utilisateur exprime le plus simplement possible ce qu’il a envie de faire, et où le système lui ouvre l’application la mieux adaptée. C’est un vieil objectif, initié par Bill Gates lui-même. Le département commercial a eu très peur d’une modification radicale, qui selon lui désorienterait l’utilisateur, et l’inciterait à passer à autre chose (quitte à réapprendre une interface, autant considérer les options alternatives).

    Du coup, Windows Vista est le plus mauvais compromis possible : il cherche à ressembler aux versions antérieures tout en ayant un comportement différent.

    Pour Word en revanche, ils ont cassé la compatibilité sans raison technique claire, si ce n’est promouvoir leur langage de mise en page de document maison face à la concurrence du format OpenDocument.

  12. Sur un sujet proche :

    nlnet.nl/press/20080114-f…

    "NLnet, a Dutch foundation for an open information society, has publicly called for Microsoft to release its deprecated formats into the public domain. The maker of Office has made large efforts during the last year to move against the OpenDocument Format (ISO/IEC 26300). These efforts have been producing a lot of commentary regarding the amount of data bound up in the Redmond-based company’s proprietary specifications. It’s a nasty situation to end up with files that cannot be read because the sole vendor with the documentation for the files has withdrawn permission. ODF is the way forward, or a step forward at the least, with new documents. But for the old documents in the legacy formats, they cannot be read without supporting software and that support requires full access to the specifications."

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