Une nouvelle lectrice !

Reçu au courrier :

Qui sont S.M. et V.C. ? Pourquoi ne pas donner tout simplement vos noms ? Je m’étonne de votre “anonymat” : n’avez-vous pas le courage de défendre ouvertement ce que vous défendez ? Bien à vous
XXXX
professeur de SES

Chère collègue,
VC ne fait plus partie de ce site depuis bien longtemps.
Quant à moi, sachez d’une part que si je n’étais pas anonyme, je serais encore plus désagréable. Certains jours, c’est l’anonymat qui me retient, car je me dis qu’il serait bien pleutre de me laisser aller caché au fond du bois de mon ignoble lâcheté. Bon, de toute façon, l’important n’est pas là. C’est un débat vieux comme mon premier modem 14Kb et je n’ai pas l’intention de le refaire ici.
Sachez d’autre part que ce n’est pas parce que vous découvrez aujourd’hui notre site, probablement à la suite d’un rameutage en règle, qu’il est consacré à vos intérêts. Usuellement, nous n’en parlons pas beaucoup. Mais je ris de voir les réactions épidermiques à un billet qui n’est pas si hostile, si on veut bien le lire correctement. J’attends la suite avec un certain cynisme.
S.M.

10 Commentaires

  1. Rassurez-moi : xxx donne un nom ? (pardon, j’ai oublié un x). Et que "défendez-vous" au juste ? du moment que ça n’est pas Rocard…

    Oui, oui, elle donne un nom. Quant à la question, eh bien, je n’ai pas compris non plus ce que je devais répondre. Mais j’imagine que c’est un détail…

  2. Cela ne vous donnera surement pas son nom mais tapez son pseudo sur google et vous trouverez bien des photos.

  3. J’ai lu les résolutions pour 2008. Il me semble que sortir de l’anonymat en fait partie non ? La demande de XXX (quel beau prénom, à mon avis si on fait une recherche google on devrait également trouver des photos) peut donc être légitime ! 🙂

    Par ailleurs, je ne vois pas ce qu’il y a de drole à provoquer le mécontentement de personnes qui travaillent dans une filière scolaire que vous défendez habituellement ? Défendre une filière mais se moquer de ceux qui y bossent, c’est pas très cohérent.

    Bon, désolé, mais là, je me vois dans l’obligation d’invoquer la bonne résolution 18 !

  4. Ah merde, qu’est ce que j’ai fait pour relever de la résolution 2008-18 ??
    – Le coming out c’est la résolution 12.
    – Et j’ai bien lu quelque part que vous avez "pour habitude de dire le plus grand bien de la filière" que l’Apses représente ? Pourtant vous riez des réactions des profs de Ses…

    Il a suffi que je dise que ce communiqué n’honorait pas l’APSES et ridiculisait Rocard pour m’en prendre plein les dents. Il redira la même chose dès qu’il pourra le faire. Face à ce genre de réactions, que faire d’autre que railler non pas les profs de SES, mais ceux qui me sont tombés dessus sans nuance ? Jusqu’à cette fameuse XXXXXXX. Sans rire, vous avez lu ce mail inquisiteur et gravement à côté de la plaque ?

  5. Beaucoup de bruit pour peu de choses.

    Je suis prof de SES et je ne me sens pas attaqué par le billet en question. J’avoue (le traitre?) même être d’accord avec vos propos et vos commentaires. D’ailleurs j’ éprouve également parfois un léger malaise à la lecture de certains communiqués de l’APSES, pour ceci je vous remercie…je me sens moins seul.

    Les trucs les plus gonflants c’est lorsque certains lecteurs de ce blog ou de celui de OBO commencent à dire des choses du style :"ouais, bein moi mon prof de SES c’est un gros coco donc tous les profs de SES sont des gros cocos" ou encore "purée, les programmes et les manuels y datent des années 30 …1830". Trop de personnes parlent des SES sans rien y connaître et sans se présenter (en quoi leur parole est légitime…moi je ne dis rien sur la parthénogenèse du poulpe en Antartique Nord j’suis prof de SES)
    Nos cours ne se résument pas à cela.

    J’ai trente ans (déjà), j’ai fait trois académies j’ai été inspecté par trois inspecteurs différents et il me semble qu’ils font très attention à ce que nous pouvons apprendre aux élèves: comme les oppositions "gentils keynésiens" "méchants NC"…

    Bon,je suis un peu brouyon…mais j’aime bien vos bonnes résolutions 2008

    Pas grand chose à ajouter. Je ne crois pas, en effet, qu’il soit nécessaire de se mettre dans un bunker et de tirer à vue, sous prétexte qu’on est prof de SES en 2008.

  6. SM on est tous avec toi ! Un ancien de Cachan qui vous veux du bien … et qui effectivement bénit tous les jours le web de lui avoir ouvert les clés de centaines de textbooks (effectivement écrits à 90% par des anglo-saxons..même si Blanchard et Tirole sauvent l’honneur) qui lui ont permis de découvrir vraiment l’économie… Je me demande d’ailleurs souvent pourquoi les profs de SES ne se révoltent pas contre leurs manuels…Ils souffrent sûrement en silence. Par exemple, une bonne suggestion serait de leur faire lire, ainsi qu’à leurs élèves : Economics: A Very Short Introduction de Dasgupta et l’Economie sans tabou de Salanié… Enfin, certains s’étrangleraient sûrement à la lecture du deuxième.. dommage… Bon je vais découper le dernier Bernard Marris pour me chauffer ce soir..

  7. Tout à fait d’accord avec vous, Rocard est aux fraises et mes collègues de SES
    sont parfois bien susceptibles.

  8. @ Ben : merci pour votre divine lumière ! ! Moi qui croyais qu’il n’y avait que le Capital de Marx pour faire un cours d’éco…Quelle canouille je fais.

  9. Bon, Ben et quelques autres, faudrait peut être arrêter un peu de faire du SES-bashing, du haut de certitudes à 3 euros, nées de 3-4 ans de fréquentations intensives de la littérature anglo-saxonne contemporaine…Les sciences sociales ont une histoire autrement plus longue !
    Les vieux de la vieille savent bien que la roue tourne, qu’une vérité d’un jour en sciences sociales, est bien souvent vouée aux gémonies le lendemain. Bref, dire que Keynes ou Marx aujourd’hui c’est mort (cf autre post), c’est aussi ridicule que de dire à Hayek en 1945 qu’il n’est qu’un jeune con…
    Un peu de modestie, bordel !
    Signé : un prof de SES pas totalement inculte, ni ignare, qui a lu le Dasgupta… et même le Salanié (c’est dire !).

  10. La susceptibilité est probablement la seule ressource humaine disponible en
    quantité infinie à n’importe quel moment et en tout lieu.

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