Bonnes résolutions pour 2008

Voilà, après quelques jours de cogitation, j’ai pondu une liste conséquente. Je vous la livre.

J’ai numéroté l’ensemble, mais sans ordre de préférence. C’est juste pour que dans les citations académiques, on puisse les indexer plus facilement.

1 – Lire plus. Je n’ai pas assez lu en 2007. Ce fut une année instructive de ce point de vue. Travailler plus, c’est lire moins. Même dans mon métier. Si je continue à ce rythme, je risque de devenir président de la république. Tiens, je vais me lire une lettre de fusillé tous les matins pour me préparer.
2 – Corrolaire : écrire plus de notes de lecture. Je pensais que nous passerions peut-être la 200ième. Ce sera, j’espère, pour 2008. Nous en sommes à 172.
3 – Solution possible : me préoccuper un peu moins de mon activité principale. Après tout, pour ce que ça rapporte… Je prendrai exemple sur Copé. Un chef de groupe à l’assemblée est forcément un exemple à suivre.
4 – Liquider au plus vite toute mon épargne placée dans des produits incluant de la banque, peur panique des subprimes oblige. Et hop, voilà, c’est fait. L’avantage des transactions sur rien, c’est qu’elles sont rapides et peu coûteuses. Tiens, dans la foulée, je liquide toute mon épargne. Hum, pour les crédits, ça va être plus compliqué.
5 – Ecrire plus de billets dépassant les 4 lignes. En même temps, certains jours, je me demande si ça sert à quelque chose : si c’est pour me retrouver avec des commentaires du genre “Alors, Alexandre, là, je ne suis pas d’accord avec vous, blablabla”, je sais pas…
6 – Me retenir de dire du mal d’Attali. Enfin, je veux dire que si j’en dis, je me force à perdre le temps nécessaire pour montrer l’inanité de ses propos, en détail. C’est l’inconvénient des ces gens qui ont des nègres partout. Quand un idiot de prolo se met en tête de les démonter, il doit y laisser femme, enfants, revenus et tout le reste. Donc, il met la tête dans le sac et attend que ça passe. Heureusement, je ne suis pas seul et d’autres ont fait le travail. Mais je trouve qu’on a été globalement petits bras.
7 – Me retenir de dire du mal de Sarkozy. Je n’ai pas le temps de m’occuper de l’armée de sbires excités ou de cocus qui nient encore l’évidence, avec une mauvaise foi magistrale. Dommage, mais il faut savoir reconnaître quand on n’est pas assez costaud. C’est aussi ça le prix de l’indépendance.
7bis – Prendre le temps de ne plus me faire doubler par meilleur que moi sur les conneries de Sarkozy.
8 – Continuer de cloper. Un jour ou l’autre, ça reviendra à la mode. Je sais de quoi je parle : je n’ai pas arrêté de porter des baskets Converse depuis 1988.
9 – Corollaire : prendre une bonne assurance-vie. Et continuer à porter des doc Martens.
10 – Continuer de livrer Alexandre aux journalistes. Il fait ça très bien et m’évite d’avoir envie de faire partie du bilan annuel de RSF sur les journalistes dégommés à l’arme lourde. Cela dit, les journalistes, y en a des bien (pour prendre le plus récent, sur France Info, approche remarquable). Bon, sans rire, il faudra que je finisse par m’y coller.
11 – Corrolaire : accepter d’être ignoré par une partie de l’intelligentsia journalistique (à part, notablement, chez Marianne). Pas de problème, je sais ce que je fais en signant SM. <mode blague mégalo on> Après tout, je suis le Hakim Bey de la blogosphère économique française </mode blague mégalo off>
12 – Donner mon identité réelle, qui est déjà connue de pas mal de gens. Le coming out sera naturel et obligatoire d’ici peu.
13 – Refondre la charte graphique du site (forum inclus), qui me fait toujours aussi honte, bien que j’aie déjà expliqué mes problèmes en la matière. Je pense me mettre au SPIP avec des scripts PHP intégrés. Si quelqu’un a un CMS de meilleure facture à proposer pour l’occasion, je suis preneur (mais pas un truc orienté blog ; les blogs, c’est chiant).
14 – Arrêter de penser à la misère du monde. Ca fatigue et je n’y peux pas grand chose. M’intéresser à ce qu’en disent ceux que ça ne fatigue pas et qui ont des chose sérieuses à dire dessus.
15 – Mettre à jour les liens, le blogroll et d’autres trucs utiles, que j’ai délaissés ces derniers temps.
16 – Mettre enfin en place le portail de blogs économiques francophones que j’ai en projet depuis des mois et pour lequel j’ai sollicité la crème de la crème de la blogosphère économique il y a des lustres.
17 – Voir la saison 2 de Californication dès qu’elle sortira. je ne mets aucun lien. Je ne suis pas satisfait par la présentation qu’en font les sites que j”ai consultés. M6 la diffusera dans quelques temps, paraît-il. Peut-être qu’une VO sous-titrée sera plus appropriée ?
18 – Ne pas répondre aux commentaires où je n’ai rien d’autre à dire que “Quand on ne veut pas lire, le minimum, c’est de la fermer”. C’est inutile, chronophage et très mauvais pour mon image de marque. J’ai suffisamment écrit (et le coloc Alexandre encore plus) que “les incitations importent” pour cesser de me livrer à ce genre de pitrerie.
19 – Corrolaire : être intransigeant et ne pas hésiter à couper les commentaires jugés débiles par moi-même, en tout arbitraire assumé.
20 – Mettre à jour l’article de la semaine tous les 15 jours.
21 – Mettre à jour le livre du mois tous les mois.
22 – Arrêter de lire les élucubrations de Le Boucher, qui devrait ouvrir un blog, tellement la notoriété a gâché ses compétences et qualités initiales.
23 – Me trouver une tête de turc fiable, pour faire monter le buzz régulièrement et assurer une audience énorme au site. Olivennes aurait bien fait l’affaire, mais il n’est pour rien dans la pantalonnade qui l’a mis en scène récemment. Il vend sa soupe et je respecte sa cohérence, à défaut de ses propos.
24 – Télécharger et effacer aussi sec du Sardou, juste pour le fun.
25 – Faire des recherches sur ce que sont devenus les économistes du PS. Songer à créer une rubrique “ces chers disparus de la circulation”.
26 – Nourrir la rubrique questions-réponses avec quelques sujets qui me tiennent à coeur. Soyons fous, je propose 5 textes d’ici août. Allez, disons 4.
27 – Ne pas refaire la même connerie que l’an dernier et tabler sur un billet fourni toutes les semaines. C’est aléatoire et impossible à tenir quand il faut travailler plus, gagner plus, s’occuper de la gosse et du bricolage (sans oublier le sexe et l’alcool).
28 – Last but not least : dire plus souvent “merde” quand j’en ai envie. C’est une habitude que j’ai trop perdue. Ici ou ailleurs.

Je crois que j’ai fait un peu le tour. Je reviendrai si je me souviens de quelque chose de fondamental.

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Stéphane Ménia

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